Rôle de la piété familiale

 

 

Par Lucile Reutenauer

 

 

Etudiante en 2ème année de licence d’Allemand


« Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la Parole du Christ. » (Romains 10.17)

 

 

 

En préparant ce témoignage je me suis posée la question suivante : qui a déclenché ce long apprentissage qui me permet aujourd’hui d’être enfant de Dieu ?

 

Sans aucun doute, je réponds : mes parents. En effet ce sont eux qui, dès mon plus jeune âge, m’ont fait prendre les « bonnes habitudes » en me lisant chaque jour une histoire de la Bible et en m’emmenant au culte chaque dimanche. Ils ont gravé en moi cette norme qui consiste à inclure Dieu dans ma vie chaque jour.

 

Cependant, je ne peux pas dire qu’à ce moment-là j’étais engagée. Il me semble que la foi que je vivais était celle de mes parents. Pour ainsi dire, je suivais mes parents dans l’exercice de leur foi.

 

Mais vers l’âge de 8-10 ans est arrivée cette période où l’on commence à être conscient des grands problèmes de la vie, du monde, etc… Je pense qu’à ce moment-là j’ai posé des questions importantes : est-ce que Dieu m’aime, est-ce que je serai sauvée, pourquoi le péché, etc… ?

 

Avec les réponses que j’ai reçues, j’ai pu commencer à avoir mon propre avis sur la foi, j’ai pris conscience que c’était une affaire personnelle, et que mes parents, à part répondre à mes questions, ne pouvaient pas choisir à ma place.

 

C’est à l’adolescence que je situe le moment critique de mon apprentissage avec Dieu. A ce moment-là, je suis devenue spirituellement plus autonome : on ne veut plus forcément tout raconter à ses parents, et pourtant le besoin est grand d’avoir quelqu’un à qui confier ses questionnements, ses doutes, ses peurs. Mes parents n’étaient alors plus les « dirigeants » de ma foi, j’étais devenue autonome.

 

C’est à cette période que d’autres personnes ont pris le relais de mes parents pour devenir mes « tuteurs » dans la foi : mes chefs Flambeaux, mes responsables du Groupe de Jeunes, parfois même des amis plus avancés dans la foi que moi.

 

 

Et au fil des expériences, après beaucoup de tâtonnements et de recherche, j’ai fini par m’engager dans la foi. J’ai choisi de mettre Dieu au premier rang dans ma vie, de me faire baptiser et de m’engager dans l’église locale.

 

Contrairement à ce que je m’imaginais au départ, le baptême n’est pas une fin… c’est un début !! Eh oui, chaque jour est un nouveau combat, mais l’occasion d’une nouvelle victoire aussi.

 

Si j’en suis là aujourd’hui, c’est principalement grâce aux prières de beaucoup, qui ont intercédé pour moi.

 

Aujourd’hui, alors que je suis baptisée et engagée, il m’est parfois très facile de me reposer sur mes acquis. La Sainte Cène est alors l’occasion pour moi de me réengager chaque dimanche à suivre le Seigneur, tout en me rappelant le don merveilleux qu’il m’a fait.

 

L.R.