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Editorial du n°1 janvier-février 2009

 

– L’athéisme –

 

Par Reynald KOZYCKI

 

 

Entre 17 et 20 ans, j’ai souvenir d’avoir été un athée presque militant. J’étais fier de cela et je pensais que la foi en Dieu n’était qu’une fuite de la réalité. Avec du recul, parmi les facteurs qui m’ont influencés, je relèverai :

 

  • une culture sournoise qui, notamment dans les milieux de l’éducation et des médias, évacue subtilement Dieu ou le caricature,

 

  • le côté un peu flatteur de l’athéisme : il gonfle souvent l’ego humain en lui faisant croire qu’il est suffisant à lui-même et n’a surtout pas besoin d’un « dieu »,

 

  • un aveuglement sur sa « propre religiosité » : je suis convaincu que le vrai athéisme n’existe pas, l’homme est profondément religieux, mais il n’est pas conscient – ou refuse de reconnaître – que son être intérieur est peuplé d’idoles et de « faux-dieux »,

 

  • une ignorance de la profondeur et de la cohérence de l’enseignement biblique et ce, malgré un certain vernis religieux reçu dans mon enfance.

 

Ce numéro donnera à réfléchir, en particulier aux lecteurs qui pourraient être encore dans une phase d’athéisme. Pour les croyants, ces articles donneront des éléments pour mieux expliquer leur foi ; n’est-ce pas l’un des buts principaux de l’apologétique ?

 

La retranscription d’une partie du débat entre Richard DAWKINS et John LENNOX est une « pièce » de choix. D’un côté nous lisons les arguments de l’un des athées les plus médiatisés de notre génération, professeur de « Biologie évolutive » à Oxford, de l’autre côté un mathématicien de la même université, mais chrétien évangélique convaincu et particulièrement exercé à répondre à l’argumentation athée après plusieurs années vécues en Russie.

 

Ces réflexions ne constituent en fait qu’un préliminaire : la véritable foi, nous rappelle Paul, vient de ce qu’on entend de la Parole de Christ (Rm 10.17). Après ces lectures, il est indispensable d’approfondir notre connaissance du Livre des livres, celui qui nous met en contact plus direct avec l’Esprit de Dieu, sans lequel tout message authentique sur Dieu paraît une folie à l’être humain (1 Co2.14).

 


Reynald KOZYCKI