in-memoriam

 

Pierre BORY

 

Apocalypse 14.13

 

 

 

Né en 1913, Pierre BORY a passé sa jeunesse dans une ferme paisible près de Genève, avant de se marier, en 1936, avec Emilie AUBERT. Devenus gérants d’une laiterie a Vandœuvres, M. et Mme BORY auraient pu continuer de mener gentiment leur vie dans les meilleures conditions, et élever leur famille de façon paisible et heureuse. Mais Dieu avait parlé – et Pierre ne pouvait pas rester sourd… Toute sa vie durant, la voix de Dieu devait recevoir son attention immédiate.

 

Une année à l’Ecole Biblique du Roc (l’actuel Institut Biblique de Genève) fut suivie de trois années de gérance du Kiosque Biblique de Genève – puis de trois années dans l’assemblée de Nice, qui se réunissait alors Rue Papon. N’ayant pas réussi dans la difficile période de l’après-guerre, à trouver un logement pour sa famille, il dut à son grand regret retourner en Suisse pour une année – tout en continuant à participer à diverses campagnes d’évangélisation sous tente en France.

 

En 1951 la famille put s’installer en France, dans un appartement mis à sa disposition par une dame que Pierre avait contactée à Villefranche-sur-Saône : ils devaient y rester 31 ans !

 

Pierre était un évangéliste « accrocheur » – et un travailleur acharné. Passer 48 heures en sa compagnie – comme je l’ai fait peu après mon arrivée en France, en 1957, n’avait rien d’une cure de repos ! Par contre, c’était une révélation, et un apprentissage. De nombreuses familles ont été amenées au Seigneur par ses soins. C’était un pionnier avec toute l’étoffe d’un pionnier – avec certes ses faiblesses comme tout un chacun – mais avec une volonté de fer, une force que l’on ne rencontre que rarement.

 

Il avait un don de prédicateur, et il lui arrivait souvent d’accompagner les cantiques avec sa célèbre scie musicale. Il se dépensait sans compter : prédications, musique, conversations tard dans la nuit, prière bien avant l’aurore. Et comme à cette époque l’aide pratique était rare, il fallait souvent « mettre la main à la pâte » dans le concret. C’est ainsi par exemple que lors de la première campagne d’évangélisation à Villefranche-sur-Saône, il s’est trouvé tout seul pour monter le chapiteau – en plus de tout le reste.

 

En 1969 il participa activement à la création de la Maison de Retraite de la « Clairière » à Montmelas, et à la création de l’Entraide Evangélique. Ces œuvres se sont développées et – nous le savons – servent de plus en plus nos assemblées.

 

Il avait donc un programme surchargé… mais ce n’était pas tout ! Nous gardons dans nos cœurs le précieux souvenir d’un ami qui malgré ses propres occupations dans l’œuvre de Dieu, était toujours prêt à tout suspendre pour voler au secours de ceux qui se trouvaient devant des problèmes insolubles sans aide extérieure. C’est ainsi qu’à trois reprises au moins, nous avons fait appel à Pierre – et il est venu, non point pour donner de pieux conseils, mais pour passer humblement avec nous une journée de prière et de jeûne : personne ne l’a jamais su, mais nous ne l’oublions pas…

 

Atteint progressivement par la maladie, Pierre Bory laisse le souvenir d’un homme qui jusqu’au bout s’est consacré à la prière.

 

Homme d’une foi profonde, engagé avec son épouse Emilie dans le témoignage et le service, son souci essentiel jusqu’à la fin, a été de mieux connaître et aimer son Sauveur et Maître.

 

Nous assurons de notre sympathie et de nos prières, sa femme – ses enfants Jean-Pierre, Geneviève et Roger-Michel – ainsi que ses petits-enfants et arrière-petits-enfants.

 

Et merci à Abel FELIX pour des informations dont certaines auraient pu être encore détaillées avec profit !

 

 

Edmond Buckenham