Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser

 

Romains 6 v6

 

mission-disciple 

 

Par Allan KITT

 

 

 

« Oh, shocking ! Les chrétiens en France s’embrassent entre eux. Même les hommes ! »

 

« Non ! lt is not possible ! »

 

« Si, si, tous les dimanches ! Même en semaine, s’ils se croisent dans la rue. »

 

« Mais pourquoi est-ce qu’ils ne se contentent pas de se secouer (sic) les mains ? Ce serait tellement plus reasonable ! »

 

Réaction caricaturale, certes, mais pas forcément inventée à 100%, de chrétiens d’une autre culture face à notre manière de nous saluer entre chrétiens en France.

 

Que représente ce « saint baiser », qui figure parmi les exhortations à la conclusion de plusieurs lettres apostoliques ? S’agissait-il d’une simple salutation, ou devait-on l’inclure dans \e déroulement du culte ? Doit-on poser les lèvres sur le front, sur la joue, bouche contre bouche ou s’embrasser joue contre joue (en faisant attention à ne pas s’entremêler les lunettes si les deux en portent) ? Est-ce qu’on le fait une fois, deux fois, ou trois fois, un baiser « trinitaire »?

 

Seule la première de ces questions reçoit une réponse dans les pages du Nouveau Testament. Pierre appelle ce geste un « baiser d’amour »1  (NBS – agape en grec). Ainsi, c’est un geste qui doit être à la fois saint – exempt de pensées impures et d’hypocrisie – et rempli d’amour sincère. Il exprime le réel plaisir qu’ont les chrétiens de se retrouver, la conscience d’appartenir ensemble à la famille de Dieu.

 

L’absence de baiser a été un des manquements de Simon le Pharisien à l’égard de Jésus qu’il avait invité chez lui, une indication de son manque d’amour2 . Le baiser de Judas, par contre, n’était ni saint, ni empreint d’amour, et reste un des gestes les plus odieux de l’histoire3 .

 

mission-discipleEn s’embrassant au cours d’un culte ou quand ils se rencontrent, les chrétiens respectent donc cette exhortation biblique dans la mesure où ce geste reflète la sainteté dans la vie de chacun, et l’amour fraternel sincère l’un pour poignéede mainsl’autre. Et si, pour certains, se serrer la main – de manière franche, les yeux dans les yeux et un sourire sincère au visage – remplit la même fonction, n’en soyons pas choqués.

 

 

A.K.

 

 


 NOTES

 

1. 1 Pierre 5.14

 

2. Luc 7.44-47

 

3. Luc 22.47s