Eglises et Mouvement des Flambeaux

 

 

 

Par Claude Harel

 

 

 

 

une relation « gagnant-gagnant » !

 

Dès la création du Mouvement des Flambeaux-Claires Flammes2 en 1963, il était évident et clair pour ceux qui ont lancé le Mouvement qu’un lien fort devait exister entre les Eglises locales et les groupes de Flambeaux et de Claires Flammes.

 

 

Cela était déjà le cas pour les Mouvements dont nous nous étions inspirés, Christian Service Brigade et Pioneer Girls aux Etats-Unis et au Canada, et Flambeaux et Lumières au Tchad.
Nous avons donc repris naturellement ce principe comme l’un des principes de base de notre Mouvement dès le début.
Il n’aurait sans doute pas pu en être autrement. Pour promouvoir ce qui était une idée nouvelle à l’époque dans les milieux évangéliques francophones, il est évident qu’il nous fallait obtenir le soutien des Eglises, au moins d’un certain nombre d’entre elles pour démarrer.

Ce soutien a constitué et constitue toujours la base de notre action sur le plan général, par rapport au Mouvement :

  • soutien spirituel et moral par le conseil, la prière, la recherche de responsables

 

  • soutien matériel par l’aide pratique et financière.

 

Le Mouvement des Flambeaux et des Claires Flammes, en tant qu’association de Jeunesse et d’Education Populaire agréée par le Ministère de la Jeunesse et des Sports, apporte pour sa part un projet éducatif chrétien éprouvé et dynamique. Il organise la formation des chefs et cheftaines, édite la littérature spécifique et procure le matériel nécessaire. Le Mouvement constitue aussi, par ses journaux et des rencontres régionales ou nationales, un réseau de relations par lequel ses membres peuvent s’encourager mutuellement.

 

Pour qu’un groupe puisse se créer dans un lieu donné, il faut que les responsables du Mouvement trouvent des personnes intéressées dans une ou plusieurs Eglises locales. C’est à partir de ces personnes et si possible de responsables (Pasteur, Anciens, etc.), que va pouvoir se faire le travail essentiel d’information sur le Mouvement, sa vision et sa pédagogie.
C’est vraiment avec l’accord et le soutien de l’Eglise locale que le groupe va pouvoir se mettre en place, en suivant les différentes étapes nécessaires pour cela : prière, information, recherche des responsables du groupe, formation de ces responsables avec l’aide du Mouvement (manuels, week-ends ou camps de formation, contacts avec des groupes existants, etc.), questions pratiques (locaux, matériel, etc.), information à donner aux parents susceptibles d’envoyer leurs enfants (qu’ils soient membres de l’assemblée ou non).

 

Le groupe une fois lancé, la relation Eglise-groupe garde toute sa valeur et toute son importance. Les responsables du< groupe doivent naturellement avoir à coeur de tenir leur Eglise régulièrement informée en ce qui concerne leurs projets (activités, week-ends, camps, etc…), les besoins de leur action auprès des jeunes qui leur sont confiés, les difficultés rencontrées, les besoins éventuels pour assumer leurs responsabilités, etc. De leur côté, les responsables de l’Eglise ont à manifester intérêt et soutien et à faire le lien avec les membres de l’Eglise. Ils ont à porter le souci de la continuité de ce travail auprès de jeunes, veiller à assurer les relèves nécessaires, assurer auprès des responsables du groupe un véritable ministère d’encouragement et savoir garder avec eux un lien aussi proche que possible tout en sachant déléguer et faire confiance.

 

Les groupes Flambeaux-Claires Flammes sont un excellent moyen d’évangélisation. Des familles extérieures à l’Eglise confient assez volontiers leurs enfants à un groupe de ce type, parce qu’elles sont intéressées par l’aspect éducatif du Mouvement. L’existence d’un lien vivant entre le groupe et l’Eglise est importante aussi à cause de cette dimension d’évangélisation, le groupe Flambeaux constituant une sorte d’interface entre les jeunes, leurs familles et l’Eglise locale. En fait, si un lien vivant s’établit et perdure entre l’assemblée locale et le groupe, les chances sont réunies pour que cette relation mutuelle, à double sens, porte du fruit, auprès des uns et des autres.

 

Avec le recul, il est clair qu’un certain nombre d’enfants et de jeunes ayant fréquenté un groupe de Flambeaux-Claires Flammes, s’étant convertis, ont ensuite pris des responsabilités à leur tour dans le cadre de l’Eglise. Etablir ce lien et veiller sur lui, c’est parier sur une relation « gagnant-gagnant », à la gloire de Dieu.

 

Claude Harel 1


NOTE

 

1. Fondateur et premier Secrétaire National du Mouvement de 1964 à 1980
 

 

2. Pour faire connaissance, consultez le site web des flambeaux