La responsabilité des parents

 

Bien investir dans les loisirs de leurs enfants

 

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par Michel CASTAGNO

 

 

Un sondage paru dans l’Express sur le thème «Réussir sa vie ou les nouveaux codes du bonheur», laissait apparaître que le plus important, pour 8 Français sur 10, était la vie affective et familiale alors que le côté spirituel n’entrait en compte que pour moins de 20 % d’entre eux.

 

Lors d’une rencontre de jeunes de nos assemblées, l’orateur posa cette question aux adolescents : « Qu’est-ce que vos parents attendent de vous ? »

 

Les réponses concernant leur avenir se résument ainsi : « que je devienne adulte, indépendant », « que mes parents soient fiers de moi », « que je réussisse socialement et familialement », « que je sois heureux ».

 

Et la vie spirituelle de ces enfants ? Comment se fait-il que parmi ces quarante jeunes ayant grandi dans une famille chrétienne, aucun n’ait fait la moindre allusion à une attente spirituelle de la part de ses parents ?

 

Je me pose des questions sur les réponses que donneront mes enfants à cet âge où ils prendront des décisions qui influenceront le reste de leur vie…

 

Nous avons le privilège de pouvoir nous appuyer sur la grâce du Seigneur ; mais notre responsabilité de parents demeure. Nul doute, guider nos enfants vers le chemin étroit reste un immense défi !

 

Besoin de se « serrer les coudes »

 

« Qui est suffisant pour ces choses ? » Nous, parents, nous avons cette responsabilité de diffuser le plus efficacement possible le « parfum de Christ » (2 Co 2.15-16), mais nous savons que nos enfants vont aussi découvrir bien d’autres senteurs, et les comparer !

 

L’autre jour, mon petit Jérémy, qui sait à peine parler, exprimait son désir d’aller au MacDo plutôt qu’au culte…

 

Les jeunes sont assourdis par les valeurs postmodernes véhiculées dans leur contexte de vie : copains, école, lycée, médias… Où trouveront-ils des exemples positifs, lorsqu’à l’adolescence, ils chercheront des repères ailleurs que dans leur famille ?

 

jeunes-cafeJe souhaite que mes enfants puissent se faire de vrais amis dans l’Eglise, découvrir des jeunes de leur âge qui aiment Jésus et qui désirent marcher avec lui. Je prie pour que des moniteurs d’école du dimanche, des leaders de jeunes et des animateurs se lèvent pour jouer ce rôle de modèle et d’enseignant.

 

Dans chaque camp, Dieu est à l’œuvre : des enfants écoutent ou reçoivent l’Evangile pour la première fois, certains manifestent leur intérêt par des questions pertinentes, d’autres «rechargent leur batterie» et repartent avec le désir de s’engager.

 

J’ai constaté à plusieurs reprises que certains adolescents ne restent attachés à l’Eglise que par un fil : celui du groupe de jeunes, d’un événement particulier ou d’un camp. Et dans plusieurs cas, ce fil les a ramenés à Dieu.

 

Des outils adaptés au service de nos églises

 

Les projets éducatifs des centres de vacances chrétiens sont axés sur le développement de l’ensemble de l’individu. Ils tiennent compte du niveau physique, intellectuel et spirituel. Tout cela dans un cadre qui favorise la vie sociale et qui s’efforce de garantir la sécurité physique et morale.

 

La finalité spirituelle des centres de loisirs est la même que celle de nos Eglises. Elle est exprimée ainsi par AJC (Association de Jeunesse Chrétienne) : « Que les enfants vivent et approfondissent leur relation personnelle avec Dieu ».

 

Cela se décline en plusieurs actions : la communion fraternelle, l’enseignement, l’évangélisation et la notion de service de son prochain. Selon les projets pédagogiques, l’un ou l’autre de ces points est mis en avant. Concrètement, les enfants bénéficient :

 

– d’un enseignement adapté, qu’ils aient fait une démarche de foi ou non,

 

– de temps d’échanges, de jeux, d’amitiés, de dialogues,

 

– d’un cadre chrétien qui les respecte en tant que créatures merveilleuses et qui favorise leur découverte de la foi.,

 

– de la vie en collectivité qui va les aider, en particulier, à prendre conscience de l’autre.

 

Les plus grands peuvent, par un cycle de formation biblique, par du bénévolat, par une courte mission ou une action d’évangélisation, toucher du doigt la réalité du service chrétien : se former, prendre des responsabilités, découvrir leurs dons et les mettre en action, pour l’Eglise de demain.

 

Un investissement

 

Que je me place du côté des parents ou de celui des colonies de vacances, tout cela coûte en espèces sonnantes et trébuchantes.

 

Investissement pour les centres est considérable et l’équilibre financier, qui dépend des dons, reste souvent fragile. Les centres de vacances s’efforcent, malgré tout, de «tirer les prix vers le bas», mais la facture peut peser lourd dans le budget familial, notamment pour les familles nombreuses.

 

Posons-nous deux questions :

 

– Qu’attendons-nous de nos enfants ?

 

– Quel est le but de Dieu pour les enfants qu’il nous a confiés ?

 

Je suis persuadé que Dieu peut nous donner les moyens d’accomplir son oeuvre si nous cherchons d’abord – en priorité ! – son royaume.

 

M.C