Ces mots qui font mal

 

conflit

 

par Alain Monclair

 


Sa mère l’appela du nom de Yaebets en disant : C’est parce que je l’ai enfanté dans la douleur   (1 Chr4.9).

 

 

Un journal de Pékin relate que sous l’occupation japonaise, les Taïwanais croyaient de façon fataliste que ceux qui avaient connu des revers durant leur vie devaient donner à leurs enfants des prénoms peu flatteurs pour conjurer le mauvais sort : Grande Bouche, Petit Chien, ou Sans Taille furent des noms officiels et non des surnoms !

 

commentaire BibleLa Bible ne révèle pas les motivations exactes de la mère de Yaebets lorsqu’elle lui donna un nom qui signifie : II cause de la douleur. Elle craignait probablement qu’on oublie son accouchement difficile et douloureux. Mais pour son fils Yaebets, la douleur se fit plus pesante chaque jour, au fur et à mesure qu’il découvrait la signification de son nom. Un homme appelé il cause de la douleur ne pouvait qu’être évité, redouté ou maudit. Yaebets lui-même était accablé par son nom, ceci jusqu’au jour où il partagea sa peine avec Dieu et lui demanda d’intervenir dans sa vie.

 

La Bible nous dit que Yaebets invoqua le Dieu d’Israël en disant : Si tu me combles de bénédictions et que tu étendes mes limites, si ta main est avec moi, et si tu fais que, loin du malheur, j’échappe à la douleur ! … Et Dieu accorda ce qu’il avait demandé.

 

Dieu changea la vie de Yaebets sans même changer son nom ! Yaebets ne suscitait plus de peur superstitieuse chez les autres ; au contraire la Bible note que : Yaebets était plus considéré que ses frères.

 

Il n’y a pas que les « handicapés du patronyme » qui vivent ce genre de souffrances. Nombreux sont ceux qui s’affublent eux-mêmes de qualificatifs peu élogieux comme : « je suis nul », « misérable », « malchanceux », « je porte la poisse »… Ils ruminent si souvent ces mots qu’ils finissent par s’y identifier totalement et deviennent prisonniers de leurs propres qualificatifs.

 

Que faire si c’est là votre situation ? Sachez tout d’abord que Dieu désire vous délivrer du fatalisme que vous vous êtes vous-même imposé ou que vous avez entretenu. Ce n’est pas par hasard que l’histoire de Yaebets se trouve dans la Bible. Dieu a inspiré ce récit pour qu’il vous serve d’exemple et d’encouragement. Dieu connaît parfaitement tout ce qui vous accable ; il ne reste pas insensible
lorsque vous ployez sous le poids du fardeau de la vie. Il envoie son Fils Jésus-Christ à la rencontre de tous ceux qui sont fatigués et chargés.

 

Cette rencontre change tout ; car elle transforme non pas les circonstances, mais le coeur et le regard sur la vie de ceux qui ont recours à Lui et qui le prennent pour refuge. L’apôtre Paul proclame à tous les accablés du monde la Bonne Nouvelle que voici : si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles.

 

Faites comme Yaebets, sortez de votre sombre monologue pour entamer un dialogue avec Dieu.

 

Saisissez avec confiance la nouvelle vie et la nouvelle identité qu’il vous offre en Jésus-Christ.

 

A. M.