Histoire des C.A.E.F.

 

Histoire des C.A.E.F.

 

8ème volet

 

eglise croissance 

 

par Jean-Pierre BORY

 

L’origine des assemblées de la Côte d’Azur et de celles de la région Rhône-Alpes a été évoquée dans de précédents articles, est encore une ville, dans les Alpes, mais où le témoignage évangélique a une histoire déjà longue : celle de Digne.

 

 

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Digne

 

En 1912, M. et Mme Henri Contesse, venus de Die, dirigent une campagne d’évangélisation qui a d’emblée un franc succès, Les auditoires vont croissant, et avant la fin de l’année, il faut louer un local pour réunir les 60 adultes et les nombreux enfants de la jeune église.

 

L’année suivante, les Contesse s’installent à Digne, et quelques années plus tard, y font aménager une chapelle en centre ville. Dès 1916, ils organisent la première des Conventions de Digne qui rassembleront longtemps des croyants de toute la région. Un autre projet leur tient à coeur : la création d’une maison d’accueil pour les infirmes âgés ou pauvres. Avec l’aide de chrétiens américains, ils peuvent acquérir et transformer une grande maison qui s’appellera « La Sympathie1 ».

 

Plusieurs autres frères ont témoigné dans la ville et la région : M. Guillot, colporteur dès 1919, et l’année suivante un Américain, M. Wilson. Le colporteur William Taylor y passe en 1920 avec sa roulotte (voir Servir de janvier-février 1996, p. 15). Mais cette première église déclina au fil des années.

 

Au début des années cinquante, M. et Mme Marcel Carrère qui s’étaient convertis à Nice, s’installent à Digne et ont très à coeur d’y témoigner. Un petit groupe se réunit chez eux. Dans les années 50-60, M. Raynaudo en est le correspondant. En 1970, une assemblée se constitue sous la responsabilité de ces deux frères2. La famille Trottin3 les rejoint, puis M. et Mme Pierre Coleman, qui travaillent comme traducteurs pour des maisons d’édition chrétiennes. En 1977, ils peuvent enfin inaugurer une salle au 33 bd Victor-Hugo. L’assemblée prend le nom de Communauté Evangélique « Le Chemin ».

 

Vers la fin des années 60, Dudley Ward a la vision d’établir dans cette région, pas loin de là, sur la route de Sisteron, un témoignage évangélique, mais surtout un lieu de retraite et de ressourcement spirituel. Avec l’aide d’amis anglais et canadiens, il rachète et reconstruit petit à petit les maisons en ruine du petit hameau d’Entrepierres.

 

 

Die

 

II faut aussi rappeler qu’à Die se réunit longtemps une église dont les origines remontaient à l’époque où des Méthodistes avaient entrepris d’évangéliser les Hautes-Alpes et la vallée de la Drôme (1834-1852). Les croyants de la région de Die avaient été enseignés par le pasteur Galland ; puis M. Bird, venu de Jersey, posa les bases d’une communauté évangélique. L’assemblée fut définitivement constituée par M. et Mme Vernier (arrivés vers 1894) puis M. et Mme Henri Contesse-Vernier de 1900 à 1913. Henri Contesse créa « La Bonne Revue » à Die et en fut le principal rédacteur.

 

Dès 1923, l’assemblée se développa sous la conduite du frère Paul Bonnefond, tailleur de son métier, priant qu’un serviteur vienne continuer l’oeuvre des précédents responsables. Mais en 1942, à sa mort, l’assemblée ne comptait plus que quelques membres. Elle s’éteignit quelques années plus tard4.

 

 

 

LES ASSEMBLEES DU CENTRE

 

M. René Zinder5, lors d’une conférence missionnaire à La Rogivue, en Suisse, se sent appelé à partir en France comme évangéliste : il se rend en Auvergne en 1912 et s’installe à Orléat. Le pasteur Delattre y avait construit une chapelle inaugurée en 1900. M. Zinder continue l’oeuvre commencée. Avec une ardeur proverbiale, il parcourt la région à cheval en y proclamant l’Evangile jusque dans les plus petits villages. Sa voix retentissante et son message percutant lui valent dans la région le surnom de « trompette de Jéricho » !

 

En plusieurs endroits, des groupes se forment. L’un d’eux, à Beauregard-l’Evêque, se réunit dans une étable et les réunions durent jusqu’à 4h du matin ! Pendant la guerre, M. Zinder est pris pour un espion allemand, ce qui lui vaut bien des tracasseries de la part des autorités, mais ne l’arrête pas.

 

La paix revenue, il sent le besoin de s’installer dans un centre afin de mieux coordonner le ministère parmi les croyants dispersés dans toute la région. Vichy est choisi et en 1921, il y organise des réunions d’évangélisation, d’abord dans une salle de danse bien nommée « Salle de l’Espérance », puis dans un garage. M. Louis Raynaud (originaire de Vendègre), qui s’est converti quelques années plus tôt, est devenu son fidèle collaborateur. Et des amis de l’assemblée de Colovrex (près de Genève), Ulysse Cretegny et Henri Girardet, ainsi que Benjamin et Jean André, de Roanne, viennent les épauler à plusieurs reprises.

 

Le ministère pastoral a bien des facettes qui ne sont pas toujours enseignées dans les écoles bibliques ; voilà ce qu’en écrit M. Zinder à cette époque : « Ayant pu acheter un peu de charbon, nous pourrons pour quelques temps chauffer convenablement la salle. En Auvergne, c’est à l’évangéliste qu’incombe la charge de faire le feu et de pourvoir très souvent au besoin de combustible. Certains préféreraient geler plutôt que d’apporter un peu de bois et de faire un peu de feu ! »

 

Il doit aussi bricoler la précieuse voiture qui lui permet maintenant de visiter les assemblées un peu partout en France et les nombreux villages du Puy-de-Dôme et de la Haute-Loire : « La voiture s’est bien comportée, mais le dernier jour, le ressort arrière s’étant cassé, il a fallu le remplacer d’abord par une pierre, puis par un morceau de bois ajusté au petit bonheur avec un fil de fer ». Une autre fois, elle perd une roue sur un chemin qui longe une rivière… Heureusement, un pêcheur la retrouvera deux jours plus tard et deux kilomètres plus bas !

 

Mais Dieu n’oublie pas ses serviteurs isolés au centre de la France et la relève est prête : quelques années plus tôt, pendant la première guerre, un jeune Américain, Robert Hoy, s’était engagé comme aumônier volontaire dans un corps sanitaire. Il risque bien des fois sa vie pour secourir des blessés pendant les batailles. Et c’est pendant celle de Verdun que, se rendant compte des besoins spirituels de la France, il répond à l’appel de Dieu pour y revenir en tant qu’évangéliste. En 1923, après une formation à l’Institut Biblique Moody, il s’installe à Paris avec sa jeune épouse pour y apprendre le français. Leurs quelques économies fondent comme neige au soleil et ils sont bientôt à bout de ressources.

 

M. et Mme Zinder entendent alors parler de ce jeune couple, et comme Barnabas le fit pour Saul de Tarse, ils l’invitent dans leur grande maison à Puy-Guillaume dans le Puy-de-Dôme, pensant probablement que ces deux jeunes ont les qualités nécessaires pour devenir de bons serviteurs de Dieu en Auvergne. Et leur foi est récompensée !

 

 

Vichy

 

A la suite de séries d’évangélisation tenues à Vichy, les Hoy s’y installent en 1925 pour quelque temps, puis à La Bourboule ; ils y font du colportage, des visites et réunions publiques. En 1928, une salle démontable installée sur un terrain privé permet à l’assemblée naissante de se réunir, et en 1929, René Zinder et Robert Hoy inaugurent un local digne de la petite église, aménagé dans des bâtiments appartenant à M. et Mme Martaud, rue de Châteaudun. On y célèbre le premier culte au printemps. Les Hoy restent dans la région jusqu’en 1940, puis rentrent aux Etats-Unis à cause de la seconde guerre.

 

Louis Raynaud et son épouse s’étaient établis à Vichy en 1923 et leur ministère édifie alors l’assemblée qui maintient son témoignage dans les heures sombres de la guerre. Pendant l’occupation, ils doivent se retirer à Vendègre à cause des difficultés de ravitaillement ; ils y accueillent plusieurs amis juifs qu’ils cachent non sans risques. Depuis Vendègre, Louis Raynaud enfourche son vélo pour se rendre à Vichy afin d’y assurer les cultes. Il a aussi à coeur les détenus, et pendant 18 ans, tant que cela lui est possible, il visite les prisons.

 

Son beau-frère, Jules Piguet, vient de Suisse en 1947 pour le seconder dans l’évangélisation de l’Auvergne6. Mais sa santé ne lui permet pas d’y rester longtemps. Louis Raynaud (décédé en 1984) exerce son ministère dans l’assemblée de Vichy de 1923 à 1958.

 

En 1950, M. et Mme Robert Hoy reviennent des Etats-Unis avec leur fille Priscilla pour s’installer à Vichy ; mais l’année suivante, M. Hoy est soudainement repris auprès du Seigneur. Cependant le flambeau ne s’éteint pas ! En 1952, Trifon Kalioudjoglou, de l’assemblée de Lyon, épouse Priscilla Hoy, la fille des missionnaires, et s’établit à Vichy. Il y prend tout d’abord un travail dans un bureau en s’impliquant de plus en plus dans la marche de l’assemblée. A l’occasion de plusieurs campagnes d’évangélisation sous une tente, il y a de nombreuses conversions.

 

Quelque temps plus tard, T. Kalioudjoglou est engagé à plein temps pour le travail de l’église et des Cours Bibliques par Correspondance « Emmaüs », dont il transfère le secrétariat de Paris-Nord à Vichy. Plusieurs serviteurs de Dieu ont collaboré au développement et à l’affermissement de l’assemblée en séjournant quelque temps à Vichy7 : Wendy Foskett, Christine Smith qui allait épouser Alain Monclair, M. et Mme Robert Souza, M. et Mme Homer Payne, Peg Hait, Rebecca Moffitt, etc.

 

 

Clermont-Ferrand

 

M. et Mme Zinder évangélisent aussi Clermont-Ferrand et sont, en 1932, à l’origine de l’assemblée de cette ville. Les premières réunions se tiennent dans un garage, place de Jaude en centre ville. M. René Zinder a un don d’évangéliste qu’il exerce non seulement en Auvergne, à Vichy, mais dans la région lyonnaise où il est l’orateur de nombreuses campagnes d’évangélisation sous la Tente Lyonnaise. Les auditoires sont nombreux : en 1932, à Vichy, 210 personnes l’écoutent chaque soir sous la tente, et un auditoire tout aussi nombreux suit de l’extérieur à travers la toile ! Plusieurs se souviennent encore de ses prédications plus que vigoureuses où son style saccadé soulignait les vérités de l’Evangile et, tout aussi fortement, condamnait le césaro-papisme de l’église catholique ! Jusqu’en 1967, il assure les cultes à Orléat le dimanche matin et à Clermont l’après-midi. M. René Zinder est repris auprès du Seigneur en 1968 et son épouse en 1986 dans sa 101ème année.

 

 

Réunions régionales

 

Dans les années trente, M. Zinder avait organisé des rencontres régionales à Vichy le lundi de Pâques. Et le lundi de Pentecôte, on se retrouvait à Roanne. Mais la guerre interdit ces réunions. Dès qu’il le put, Louis Raynaud convoqua à nouveau les croyants ; à Pâques 1944, une réunion régionale se tint dans sa maison d’Orleat (Puy-de-Dôme) : s’y retrouvèrent des amis de Clermont, Riom, Vichy et d’autres villes encore. La rencontre de Pâques 46 fut si appréciée par les 60 personnes réunies dans une « chambre haute »(parmi d’autres, le frère Zinder y prêcha avec sa fougue légendaire sur la parabole des dix vierges) que l’on décida de la renouveler 10 jours plus tard le lundi de Pentecôte !

 

Dans ce temps de liberté retrouvée, la communion fraternelle était d’une valeur inappréciable pour les croyants peu nombreux et dispersés dans cette grande région.

 

Comme avant la guerre, on se retrouva à nouveau à Vichy et à Roanne à Pâques et à Pentecôte jusqu’à la fin des années soixante. Pour ces journées d’édification et de communion fraternelle, on se déplaçait de Lyon, Villefranche, Vienne, Roanne et de chaque lieu du Massif Central où se réunissaient de petits groupes de croyants isolés. Trifon Kalioudjoglou organisa aussi à Vichy des rassemblements de jeunesse qui ralliaient garçons et filles de toute la région lyonnaise, du Centre et de plus loin encore.

 

 

Roanne

 

L’assemblée est une des plus anciennes qui existe actuellement, puisque son origine remonte à 1921. Les familles André, négociants en textiles, venus des frères exclusifs, en sont membres dès l’origine. Paul Bonnefond, un industriel originaire de Die, les rejoint par la suite. Après la guerre et dans les années cinquante, le groupe de jeunes, dont plusieurs membres s’étaient convertis dans les camps, contribue à la croissance de l’église. L’assemblée s’y développe conduite par Jean André (décédé en 1975) et Paul Bonnefond (décédé en 1968). Leur don d’organisation et leur ministère sont utiles dans de nombreuses assemblées de France.

 

 

Le Chambon-sur-Lignon

 

Quelques croyants de diverses origines commencent à s’y réunir en 1949, et sous l’impulsion de Paul Grand (décédé en 1965), ouvrent une salle qu’ils inaugurent le 1er janvier 1950. Herbert Beattie et sa famille s’y installent de 1953 à 1957, partageant leur temps entre l’assemblée naissante, les camps de jeunes et les assemblées de la vallée du Rhône. Leur ministère d’édification et d’encouragement est très apprécié. En 1957, il repartent pour un an en Angleterre avant de revenir s’installer à Conflans-Sainte-Honorine dans la région parisienne.

 

Edmond et Esther Buckenham, venant d’Algérie, passent six ans au Chambon, de 1957 à 1963, en ayant à coeur de recevoir dans leur foyer des enfants défavorisés.

 

 

Saint-Etienne

 

En 1963, les Buckenham déménagent avec leur grande « famille » à Saint-Etienne. La vaste maison où ils s’installent leur permet d’accueillir jusqu’à 16 jeunes à la fois, la plupart sans famille ou venant de foyers perturbés. Certains d’entre eux leur sont confiés par la DASS. Cette grande responsabilité n’empêche pas Edmond Buckenham de continuer de visiter la petite assemblée du Chambon et d’animer l’équipe responsable des divers camps et colonies qui se tiennent à l’Hermon, ni de commencer un travail d’évangélisation à Saint-Etienne même.

 

Sans tarder, quelques croyants se réunissent pour un culte régulier dans la maison des Buckenham à Pirafoy, puis ils trouvent un local en ville, rue Pointe-Cadet en 1964. Ils y installent en 1964 une librairie chrétienne qui sera gérée successivement par John et Béryl Van Den Hogen, Bill et Hélène Mahew-Nouguier (1965-68), et ensuite par Samuel et Joan Dufey rentrés d’Algérie cette année-là (M. Dufey décède en 1982). Puis M. et Mme Roger et Ruth Cretegny s’y installent en 1978 (après 14 ans de service missionnaire à Cayenne en Guyane8).

 

En 1974, leurs « enfants » devenus grands, M. et Mme E. Buckenham quittent Saint-Étienne pour la faculté de Vaux-sur-Seine où leur ministère prend une nouvelle orientation (suivi pastoral des étudiants). Il s’intègrent dans l’assemblée de Conflans-Sainte-Honorine.

 

 

Saint-Chély-d’Apcher (Lozère)

 

M. Samuel Chollet, d’origine suisse, pasteur de l’Eglise libre de Florac depuis 1946, avait plusieurs fois traversé la Lozère, autrefois touchée par la Réforme, mais maintenant entièrement catholique. Il ne s’y trouve alors plus aucun témoignage évangélique. En 1950, il quitte Florac avec son épouse et ses deux petites filles et va voir, à Marvejols en Lozère, l’unique protestant de la région qu’il connaît, M. Lestrade.

 

Cet homme est juge dans cette localité, et c’est recommandé par lui que Samuel Chollet trouve un emploi comme simple ouvrier dans l’usine métallurgique de Saint-Chély. Il s’installe dans les deux petites pièces d’un baraquement pour réfugiés : la seule possibilité de logement que l’usine peut lui proposer (hélas, d’autres locataires occupent la place et c’est la guerre : au printemps suivant, la famille Chollet rend les armes et laisse le champ libre aux colonnes de punaises victorieuses. Ils viennent de trouver heureusement un logement plus convenable).

 

Le travail à l’usine donne à Samuel Chollet de nombreux contacts, en particulier parmi les ouvriers dont beaucoup sont étrangers. Il tient un stand au marché, organise des réunions d’enfants… Bientôt la mairie lui prête une salle de classe désaffectée, pour des réunions publiques auxquelles assistent quelques personnes de la région environnante. Mais jusqu’en 1961, date de leur départ, pas une personne de la ville même n’entre dans la salle ! Alors Samuel Chollet met son message du dimanche par écrit et le porte à domicile chez une vingtaine de personnes sympathisantes, le directeur de l’usine, des instituteurs et parfois même des séminaristes…

 

En mai 1962, Etienne et Aimée Dufour arrivent eux aussi de Suisse, avec leurs quatre enfants et reprennent le flambeau. L’excellente réputation laissée par les Chollet ouvre de nouvelles portes. En 1963, Etienne Dufour crée le Centre Aéré d’Herbouze, à 3 kilomètres de Saint-Chély dans une ferme mise à disposition par une dame, dont S. Chollet avait gagné la sympathie. Depuis lors, chaque année, des dizaines d’enfants entendent l’évangile pendant l’été. Ce ministère permet d’entrer en contact avec de nombreuses familles. Plusieurs d’entre elles rejoignent l’église au fil des années.

 

La population de la région, très dispersée, a été visitée bien des fois par des équipiers d’Opération Mobilisation. En quelques années, 2000 foyers sont touchés et les distributions régulières de calendriers évangéliques permettent un témoignage suivi qui continue jusqu’à aujourd’hui. Depuis 1986, la famille Reynald Kuffer (encore des Suisses !) assure le relais des Dufour, leur permettant de prendre une retraite active à Boudoux, dans le sud de la Lozère, où ils continuent de faire de nombreuses visites.

 

M. et Mme Daniel Matthey, venus aussi de Suisse, avaient témoigné en Lozère de 1964 à 1970, année où il reprirent la responsabilité de l’assemblée des Gobelins à Paris.

 

 

D’autres villes et régions du Massif Central sont aussi évangélisées par des missionnaires issus d’assemblées :

 

 

Montluçon

 

L’assemblée de Vichy y organise une première évangélisation sous la tente en 1955. Pendant plusieurs années, Trifon Kalioudjoglou s’y rend chaque semaine pour tenir des réunions dans des salles de café, puis dans un foyer chrétien. M. et Mme Claude Déjardin s’y installent en 1963 après plusieurs années de témoignage à Aubusson (Creuse).

 

 

Moulins (Allier)

 

M. et Mme Paul et Lorraine Howland s’y installent vers 1980, y ouvrent une assemblée (premiers baptêmes en 1983), et une librairie évangélique.

 

 

Saint-Flour

 

M. et Mme Walter Buchberger y oeuvrent de 1972 à 1980 pour un travail d’évangélisation par le contact personnel et la distribution de calendriers9. Une assemblée est créée et un local inauguré en 1973. Les Buchberger s’installent ensuite à Lempdes en 1980 et y créent le Centre Évangélique de Haute-Auvergne.

 

 

Dordogne

 

M. et Mme Jacques Buisson, alors à Paris, ont la vision d’éditer un journal mensuel d’édification pour chrétiens : le premier numéro de « La Voix dans le Désert », tiré à 5000 exemplaires, est envoyé à 2500 adresses dès son premier numéro en été 1956 ! En 1963, les Buisson s’installent en Dordogne après quelques années de témoignage dans le Béarn.

 

Pendant 10 ans, depuis Périgueux, il vont distribuer des milliers de calendriers, visiter de nombreux foyers dans tout le département, organiser des réunions et des cultes, créer un groupe de scouts évangéliques à Terrasson à la limite de la Corrèze, installer un « Téléphone Secours » qui reçoit régulièrement jusqu’à 300 appels par jour à cette époque.

 

Ils achètent une maison à Périgueux et ouvrent le Centre Culturel Biblique du Périgord (C.C.B.P.), et une autre communauté à Bergerac (en 1975). Les assemblées de Périgueux et Bergerac seront reprises par l’Eglise Libre en 1980.

 

Depuis 1974, Jacques Buisson commence à évangéliser la Corrèze et parcourt la Creuse, le Lot et le Cantal. Il organise à Liginiac, à 15 km d’Ussel, des camps en été (aux Chaumettes), des stages de formation chrétienne. Depuis 1982, une maison achetée à Ussel même abrite le Centre Ussellois de la Bible où, jusqu’à aujourd’hui, « La Voix dans le Désert » est édité chaque mois à 125.000 exemplaires.

 

(à suivre) J.-P. B.

 


NOTES

 

1. Servir de déc.1960, p.l450, et déc.1961, p.1584.

 

2. Servir de juillet 1970, p.2722.

 

3. Servir de fév. 1977, p.155.

 

4. Merci à Abel Félix qui a compulsé des archives de Semailles et Moisson pour trouver ces indications.

 

5. Merci aussi à Madame A. Vernière, fille de M. René Zinder, pour ses précieuses indications et les documents illustrant ce paragraphe.

 

6. Servir de juillet 1947, p.8.

 

7. Servir de novembre 1979, p.512-513.

 

8. Servir de mai 1968, p.2436.

 

9. Servir d’octobre 1972, p.3009.