Quand l’Esprit prend le relais

 colombe

 

 par Francis Bailet



 

La venue de Jésus-Christ dans le monde est la réponse de Dieu à notre faiblesse morale et spirituelle. Dieu a envoyé son Fils pour accomplir ce que nous n’étions pas capables d’accomplir. « Lorsque nous étions sans force, Christ est mort pour nous » (Rm 5.6).

 

Mais celui qui a voulu mourir pour nous en Jésus-Christ veut maintenant vivre en nous par l’Esprit Saint.

 

Nous avons accepté sa mort qui nous libère de notre passé, acceptons sa vie qui nous fera vivre autrement que dans le passé.

 

 

Passons le relais au Saint-Esprit !

 

Dans la confiance et dans la foi, dans la soumission à sa volonté laissons Dieu nous habiter. Laissons-le accomplir en nous et par nous son plan d’amour, de justice et de paix. Il peut faire par sa puissance qui agit en nous, infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons (Ep 3.20-21 ).

 

La foi, c’est passer le relais au Saint-Esprit ! Plus moi, mais Lui, pour penser, parler, agir, aimer comme Lui.

 

 

Le Saint-Esprit prend le relais pour inspirer nos pensées et soumettre celles qui sont rebelles à l’autorité de Christ

 

Comment être libéré des pensées impures qui nous enveloppent si facilement et s’incrustent en nous pour y produire des souillures tenaces ? L’Esprit de Dieu le fait dans le coeur de ceux qui lui passent le relais. Apprenons à lui confesser toute souillure. Laissons la parole de Christ habiter en nous avec sa richesse, chantons hymnes et cantiques spirituels, occupons nos pensées de ce qui est vrai, honorable, pur, aimable, ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange (Col 3.16-17 ; Ph 4.8-9).

 

La chimiothérapie ne détruit pas seulement les cellules cancéreuses d’un corps malade, mais aussi celles qui sont saines. Il n’en est pas ainsi de l’oeuvre de l’Esprit. Il purifie des oeuvres de la chair, mais produit aussi son fruit paisible à la gloire de Dieu.

 

 

Le Saint-Esprit prend le relais pour intercéder à notre place, car nous ne savons pas comment prier

 

PrierII nous faut apprendre à tout dire à Dieu. Exposons-lui nos besoins, nos projets, nos craintes. Ne gardons pas au fond de nos coeurs nos « pourquoi ? », nos « jusques à quand m’oublieras-tu Seigneur ? »… Il veut tout écouter, il peut tout entendre. Dans notre détresse, nous pouvons crier vers lui, dans notre souffrance nous pouvons pleurer devant lui. Si, au plus fort de notre désespérance, nos paroles allaient « jusqu’à la folie » il ne nous laisserait pas seul. Son Esprit prendra le relais pour dire l’espérance, la confiance, l’assurance de la victoire.

 

C’est ce que nous pouvons constater dans plusieurs Psaumes. La prière commence par les cris, les supplications, les gémissements du psalmiste pour se terminer dans la confiance et la louange. Quand nous pratiquons le face à face avec Dieu, le coeur à coeur avec notre Père céleste, il « change nos lamentations en allégresse» (Ps 30.12).

 

Job a expérimenté ce relais de l’Esprit.

 

Au chapitre 19 de son livre, sa plainte atteint un sommet qui le pousse à dire : « Oh ! si mes propos pouvaient être écrits, s’ils étaient gravés dans un livre ! Qu’avec un burin de fer et avec du plomb ils soient pour toujours taillés dans le roc… ! » Et tout à coup, le ton change, le désespoir se change en confiance, l’espérance se met à briller très fort et les mots sont des étoiles éclairant sa nuit : « Mais je sais que mon Rédempteur est vivant, et qu’il se lèvera le dernier sur la terre, après que ma peau aura été détruite ; moi-même en personne, je contemplerai Dieu. C’est lui que je contemplerai, que mes yeux verront, et non quelqu’un d’autre ; mon coeur languit au dedans de moi » (Jb 19.23-27). Il n’y a aucun doute, le Saint-Esprit a pris le relais sur la bouche du patriarche pour dire l’espérance au lieu du désespoir.

 

Jérémie a fait la même expérience. Le chapitre trois de ses lamentations exprime le débordement de son désespoir : « Ma force est perdue. Je n’ai plus d’espérance en l’Eternel… mon âme est abattue. » Là encore le ton change subitement : « Voici ce que je veux repasser en mon coeur, ce qui me donnera de l’espérance. Les bontés de l’Eternel ne sont pas épuisées, ses compassions ne sont pas à leur terme ; elles se renouvellent chaque matin. Oh ! que ta fidélité est grande » (Lm 3.18-23)! A nouveau, nous le constatons, le Saint-Esprit a pris le relais pour changer la plainte du prophète en louange.

 

Un dernier exemple au Psaume 139. Après de magnifiques paroles de confiance, David se laisse aller à des imprécations qui encore et toujours choquent et bouleversent les croyants en eux-mêmes : « Eternel, n’aurais-je pas de la haine pour ceux qui te haïssent, du dégoût pour ceux qui s’élèvent contre toi ? Je les hais d’une parfaite haine ; ils sont pour moi des ennemis. » Là encore, le Saint-Esprit prends le relais. Comme seul il sait le faire, il a certainement soufflé à son serviteur « regarde-toi aussi ». Et David s’écrie alors : « Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon coeur ! Eprouve-moi, et connais mes pensées ! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l’éternité ! » (Ps 139.21 -24).

 

 

Le Saint-Esprit prend le relais quand nous sommes démunis, sans force

 

Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu.

 

C’est par la foi que Moïse, à sa naissance, fut caché par ses parents, parce qu’ils virent que l’enfant était beau. Mais très vite, ils ne purent plus le cacher. C’est Dieu qui prit le relais pour s’occuper de lui. Il inspira la fille du Pharaon qui le recueillit et le traita comme son fils.

 

La veuve de Sarepta préparait sa mort et celle de son fils lorsqu’Elie la visita. « Je n’ai qu’une poignée de farine et un peu d’huile » dit-elle. Mais Dieu prit le relais et la farine qui était dans le pot ne manqua pas, et l’huile qui était dans le vase ne diminua point (1 R 17.12-16).

 

Ne nous inquiétons donc pas. Dieu pourvoira à tous nos besoins, selon ses richesses et avec gloire (Ph 4.19).

 

L’apôtre Paul a laissé l’Esprit Saint prendre le relais. C’est, en fait, ce qu’il exprime quand il déclare : « Si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi » (Ga 2.20). C’est pour cela qu’après avoir dit un jour : « Misérable que je suis » (Rm 7.24), il a pu dire aussi : « Je puis tout par celui qui me fortifie » (Ph 4.13).

 

Amis chrétiens, ne nous y trompons pas. Le secret d’une vie victorieuse est dans la puissance du Saint-Esprit. Quelle autorité, quelle liberté lui accordons-nous ? Il est temps de lui laisser la place, toute la place.

 

CourseIl n’y a pas d’autre solution : pour gagner la course, c’est à lui que nous devons passer le relais.

 

 

F.B.