Regards sur l’univers


Par Marie-Christine Fave

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Observer le ciel étoilé un soir d’été et s’écrier : « Que c’est beau ! » nous est probablement tous arrivé. Cependant, nous sommes nécessairement loin de nous imaginer toutes les conditions requises pour qu’existe ce magnifique décor, et aussi pour que notre planète soit habitable.

 

 

Un univers réglé avec précision

 

Vous allez lire dans les lignes suivantes des « si », bien sûr artificiels. L’idée est d’avoir un petit aperçu sur le réglage très précis des lois physiques et forces fondamentales en les modifiant très légèrement et en analysant les conséquences.

 

D’après l’astrophysicien Hugh ROSS : « Le premier paramètre de l’univers à être mesuré a été sa vitesse d’expansion… Si l’univers s’étendait trop rapidement, la matière se disperserait avec une telle facilité que, nulle part, elle ne pourrait former des granulosités suffisantes pour générer des galaxies. »1 Sans galaxies, pas d’étoiles ni de planètes. « Inversement, si l’expansion de l’univers était trop lente, la matière se condenserait sous la forme d’un amas extrêmement dense avant que tout système solaire ait eu le temps de se former. Ce qui est le plus étonnant, c’est de savoir avec quelle précision la vitesse d’expansion doit être réglée pour que la vie puisse exister : elle ne peut dévier que d’une partie dans 1055. »1

Prenons la force nucléaire forte qui régit l’interaction entre les protons et les neutrons. « Si cette force était, ne serait-ce que 2 % plus faible, ou 0,3 % plus intense, la vie serait impossible en tout temps et en tout lieu de l’univers. »1 Pourquoi ? « Si cette force était trop faible, explique Hugh ROSS, les protons et les neutrons ne colleraient pas les uns aux autres. Dans ce cas de figure, un seul élément, l’hydrogène, existerait dans l’univers. » 1 Si elle était légèrement plus intense, il n’y aurait pas d’hydrogène et donc pas de vie.

 

On pourrait citer beaucoup d’autres exemples, comme l’intensité de la force électromagnétique et le rapport entre la masse de l’électron et celle du proton (de ces facteurs dépendent les liaisons chimiques et donc la formation des molécules) qui doivent être eux aussi finement réglés.

 

 

Une Terre sur mesure

 

On se sent si minuscule dans cet univers, habitant une planète qui pourrait sembler quelconque, tournant autour d’une étoile comme tant d’autres, dans une galaxie parmi d’autres. En fait, le scénario est plus complexe qu’il n’y paraît à priori.

 

« Sans nul doute, souligne Guillermo GONZALES, chercheur en astronomie, notre type de galaxie optimise les possibilités d’accueillir la vie parce qu’elle pourvoit à des zones de sécurité. Et la Terre semble être dans une zone de sécurité, ce qui explique pourquoi la vie a pu s’y développer. »2 Et puis, il faut aussi un système qui contient une étoile et une seule. Selon Hugh ROSS, « seulement le quart des étoiles satisfont au critère de l’étoile unique. »1 Ajoutez à ceci que l’âge et la masse de cette étoile doivent encore répondre à certains critères, sans oublier ceux pour la Terre elle-même.

 

En effet, pour éviter des différences de température trop grandes entre le jour et la nuit ou des vitesses de vent trop importantes, « la période de rotation d’une planète propre à la vie ne peut changer de plus de quelques pour cent… mais aussi, la rapidité avec laquelle cette période évolue est critique au soutien de la vie. »1 Par ailleurs, « dans le cas de la Terre, un changement de la distance la séparant du Soleil aussi petit que de 2 % éliminerait toute vie sur la planète. »1

 

On pourrait là encore continuer cette liste en mentionnant l’inclinaison de l’axe de la Terre, la masse de celle-ci, sa taille, et même celle de la Lune… L’astrophysicien BROWNLEE et le géologue WARD, auteurs du livre « Rare Earth », affirment que « non seulement la vie intelligente, mais aussi la vie animale la plus simple, est extrêmement rare dans notre galaxie et dans l’univers… La Terre est vraiment un lieu d’exception. »3

 

 

Alors…

 

Pour Allan SANDAGE, lauréat en astronomie, il « semble bien improbable qu’un tel ordre soit sorti du chaos. Il doit y avoir un principe d’organisation. Pour moi, Dieu est un mystère, mais il est l’explication du miracle de l’existence, la raison pour laquelle il y a quelque chose plutôt que rien. »4 Avec cette citation, on touche aux limites de la science (le constat d’un ordre étonnant et de l’improbabilité du hasard) et on sort du domaine de la science quand on commence à donner des raisons. En tant qu’êtres humains, il semble naturel d’essayer d’interpréter des informations et de les discuter. Néanmoins, il restera un pas de foi que les connaissances scientifiques ne remplaceront jamais. En effet : « C’est par la foi que nous comprenons que le monde a été formé par la parole de Dieu, de sorte que ce qu’on voit ne provient pas de ce qui est visible. » (Hé 11.3)

 

En conclusion, « il y a une harmonie constatée qui force l’admiration » comme le reconnaît Pierre NORTH, chercheur au laboratoire d’astronomie de Genève. Un univers minutieusement réglé, une Terre sur mesure et, par surcroît, située dans une zone de la galaxie qui permet l’observation. Le croyant y verra la sagesse et les « perfections invisibles » de Dieu et le louera pour cela.

 

MC.F.

 


NOTES

 

1. Hugh ROSS : « Dieu et le cosmos »

 

2. Co-auteur du livre « The privileged planet » et cité par Lee STROBEL dans « Plaidoyer pour un Créateur »

 

3. Cité par Lee STROBEL dans « Plaidoyer pour un Créateur »


4. Cité par Hugh ROSS dans « Dieu et le cosmos »