Vu son handicap, que comprend-il ? Qu’en est-il du salut pour lui ?

 

 

Par Henry Bryant

 

 

La bonne nouvelle est explicite : Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé, mais qu’arrivera- t-il à ceux qui sont incapables physiquement d’invoquer son nom ? Peut-on trouver une réponse à cette question dans la Parole de Dieu ? Oui… et non. Non, il n’y a aucun passage qui nous permet d’affirmer ce que Dieu fera pour ces personnes. Pourtant, comme dans le cas des bébés1, nous trouvons dans la Bible des principes qui nous donnent de l’espérance à leur égard.

 

 

La compassion de Dieu : Il est ému de compassion pour les petits, les pauvres, les victimes et les faibles. Il aime ceux que le monde a tendance à mépriser. Jésus a dit : Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux (Mt 5.3). « Pauvres en esprit » désigne sans doute les humbles, mais ne peut-on pas aussi l’appliquer aux handicapés mentaux ?

 

L’amour de Dieu : Il ne veut qu’aucun périsse ; il a payé le prix suprême pour sauver tous ceux qui ne le refusent pas. Il y a deux cas de démence dans les Écritures, Nebucadnetsar, qui a subi un jugement de Dieu (Dn 4) et le démoniaque du pays des Gadaréniens, troublé par les démons (Mc 5). Dieu dans sa grâce les a guéris tous les deux.


La puissance de Dieu : Jésus, qui pouvait même ressusciter les morts, guérissait toute maladie et toute infirmité… ceux qui souffraient … de douleurs de divers genres, des démoniaques, des lunatiques, des paralytiques… (Mt 4.23-24) Il est parfaitement capable de restaurer l’esprit le plus dénué.

 

La nature de notre culpabilité : Tous sont pécheurs parce qu’ils ont hérité une nature pécheresse de leurs parents. Mais tous ne sont pas coupables d’avoir commis un péché, car cela présuppose que la personne sait ce qu’elle fait. C’est ce raisonnement qui amène à croire que par sa mort Jésus sauve ceux qui ne sont pas capables de savoir ce qu’ils font – les petits enfants, mais aussi les graves malades mentaux.

 

Notons en passant que ce n’est pas l’excellence de notre intelligence qui compte devant Dieu. Paul dit que la connaissance enfle, mais que celui qui aime Dieu est connu de lui (1 Co 8.1-3). Une personne handicapée peut parfois manifester un amour pour Dieu qui dépasse de loin celui des grands intellectuels.

 

H. B.

 

 


NOTE

 

1. Voir l’article « Quelle espérance pour un bébé qui décède ? » de David Sutherland en page 24