La première Convention nationale du CNEF :

 

«Evangéliques, évangélistes ?»1

 

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 Entre « évangéliques » et « évangélistes », seules deux lettres changent. Pourtant les journalistes font facilement la confusion. Faut-il pour autant refuser l’équivalence ? La première Convention nationale du CNEF, qui s’est tenue les 26 et 27 janvier derniers à l’Espace Paris-Est de Montreuil-sous-Bois, a regroupé plus de 850 participants représentant 70% des Églises évangéliques françaises et plus d’une centaine d’oeuvres évangéliques. Elle a souligné que, dans un monde qui tolère mal les convictions religieuses fortes, nous ne saurions pourtant être « évangéliques » sans être « évangélistes ». «Evangéliques, évangélistes ?»

 

Cinq points résument cet événement inédit du protestantisme évangélique français :

 

 

 

L’action de l’Esprit

 

« Cette première convention du CNEF fait suite à une oeuvre extraordinaire de l’Esprit » a affirmé Niek TRAMPER, secrétaire général de l’Alliance Évangélique Européenne, l’un des cinq orateurs de la convention. « En effet, elle est le fruit d’une demande de pardon et de réconciliation entre responsables de différentes entités évangéliques ».

 

 

Unis en Jésus et fiers de l’Évangile

 

Effectivement, lorsque nous parlons de réconciliation ou d’unité, il importe de se remémorer que c’est en Jésus que nous sommes unis. Cet Évangile de Jésus-Christ, nous devons en être fiers a rappelé Jacques BUCHHOLD, doyen de la Faculté Libre de Théologie Évangélique de Vaux-sur- Seine. Ironie de la situation, le député Brard, ancien maire de Montreuil-sous-Bois et qui se définit comme agnostique, a lui aussi souligné avec force dans son intervention qu’il ne faut jamais avoir honte de ses convictions.

 

Un premier atelier regroupant les représentants des Églises de chaque département français, nous a permis d’affirmer notre fierté de l’Évangile, de faire plus ample connaissance avec nos Églises voisines et d’initier les comités départementaux du CNEF là où ils n’étaient pas encore constitués.

 

 

Une question d’image lorsque nous proclamons l’Évangile

 

Veillons, dans notre proclamation, à ne jamais rendre notre message plus acceptable qu’il ne l’est. Le message de la croix est et sera toujours dérangeant, voire choquant pour qui l’écoute. Etienne LHERMENAULT, Président du CNEF, a souligné le problème de la radicalité de ce message. Daniel BOURDANNÉ, Secrétaire Général de l’IFES (GBU internationaux), a exhorté à demeurer ferme sur ce point même s’il faut payer le prix de la reconnaissance institutionnelle du protestantisme évangélique. Notre objectif ne doit pas s’écarter de l’annonce de l’Évangile à tous.

 

 

Une communication de l’Évangile adaptée

 

reunion CNEF 2 De ce fait, nos méthodes doivent être appropriées autant que possible à nos auditeurs. Là encore, Daniel BOURDANNÉ a mis en garde contre une influence trop importante de la culture nord-américaine : notre évangélisation doit être culturellement adaptée. Pour la soirée, Alain STAMP a invité de jeunes artistes : chacun dans son art (danse, conte africain, dessin, etc.) à montrer comment il rejoignait sa génération pour lui annoncer l’Évangile. Un « talk show » animé par plusieurs évangélistes a présenté quelques actions concrètes d’évangélisation aujourd’hui. Dans un autre domaine, Niek TRAMPER a exhorté l’auditoire à anticiper la montée de l’Islam et des religions orientales en Europe : notre apologétique doit être plus large qu ’ une réponse à une société sécularisée moderne . Mais l’évangélisation ne se résume pas non plus à la mise en oeuvre d’une technique bien rôdée, nous rappelait Etienne LHERMENAULT, elle est avant tout une affaire de coeur et de compassion à l’exemple de Jésus lui-même. Cette compassion stimule la prière fervente en faveur de nos contemporains, puis elle nous pousse à l’action.

 

comite-CNEFC’est le thème du second atelier qui, sous forme d’un jeu de l’oie, nous a amené à réfléchir avec les mêmes groupes à notre manière d’évangéliser dans notre région et à recenser nos ressources locales.

 

 

 

 

Tripler le nombre d’Églises locales en France

 

C’est l’objectif prioritaire du CNEF. Daniel LIECHTI, Vice-Président du CNEF, nous a expliqué pourquoi et comment tripler le nombre d’Églises locales en France pour franchir le seuil d’une Église locale pour dix mille habitants. A l’heure actuelle, la plupart des Français n’auront jamais l’occasion d’entendre l’Évangile faute d’Églises locales proches de chez eux. Comment se satisfaire d’une telle situation ? Les nouveaux convertis relatent souvent deux jalons dans leur cheminement spirituel : la relation avec des amis chrétiens qui les ont mis en contact avec l’Évangile et l’expérience de la vie de l’Église locale. La combinaison de ces rencontres conduit souvent à un engagement personnel avec Jésus.

 

Concluons ce résumé avec le mot d’envoi d’ATTANTIAMOA Joseph : « Nos actions de grâce vont vers le Seigneur. C’est lui qui est l’auteur de notre salut. C’est lui qui a donné un sens à notre vie. C’est lui qui, dans sa bonté, veut nous associer à cette oeuvre extraordinaire pour proclamer à notre génération que lui, le Seigneur, ôte les péchés du monde ».

 

A.L.


 NOTE

 

1. Ce résumé est basé sur la rétrospective de Saotra RAJAOBÉLINA publiée dans Réseau FEF infos n° 131, p13-15. Si vous voulez en savoir plus, rendez-vous sur le site du CNEF : www.lecnef.org