Communiquer l’Évangile avec justesse

 

salut

 

 

Par PHILIPPE MONNERY

ÉVANGÉLISTE AVEC FRANCE ÉVANGÉLISATION

 

La communication de l’Évangile fait partie intégrante de notre mission de témoins. Si chaque présentation de l’Évangile est différente en fonction du contexte, du public ou du texte biblique utilisé, certains éléments demeurent non négociables pour que l’Évangile soit annoncé. Dans son livre « Qu’est-ce que l’Évangile ? », Greg GILBERT1 propose une articulation du message en quatre parties : Dieu – L’homme – Christ – Notre réponse.

 

 

 

1. Dieu :

Créateur et amour, mais aussi roi et juste.

 

Avant même de concerner l’homme, l’Évangile concerne d’abord Dieu. Il est le point de départ du message chrétien. Dieu nous a créés pour sa gloire et souhaite avoir une relation d’amour avec nous. Le sens de notre vie est de le glorifier en prenant plaisir en lui dans tous les domaines de notre vie.

 

Mais si Dieu est amour, il est aussi juste. Il nous a créés responsables. En tant que roi de l’univers, il attend que nous lui obéissions. Parce qu’il est Dieu et que l’univers lui appartient, nous avons des comptes à lui rendre.

2. L’Homme :

créé bon et à l’image de Dieu, mais mort dans ses péchés et condamné pour l’éternité.

 

L’Évangile concerne ensuite l’homme. Celui-ci, bien que créé bon, s’est détourné de Dieu. La chute est plus qu’une simple désobéissance, c’est la volonté délibérée de décider à la place de Dieu ce qui est bien et ce qui est mal. C’est la créature qui devient Dieu à la place du Dieu créateur.

 

En faisant cela, l’homme s’est séparé de Dieu et donc de sa source de vie. Il est mort dans ses péchés et ne peut plus venir à Dieu. À cause de la sainteté de Dieu, il est condamné à passer l’éternité loin de lui, en enfer. L’Évangile démarre donc par une mauvaise nouvelle : le Dieu saint, créateur et juge appelle l’homme à rendre des comptes. Mais celui-ci s’est rebellé contre Dieu et il mérite d’être condamné. Mort dans ses péchés, il tourne le dos à Dieu et n’a plus aucun espoir d’être restauré. 

3. Jésus-Christ :

Dieu venu en chair, mort et ressuscité pour justifier les pécheurs.

 

La bonne nouvelle de l’Évangile intervient ensuite au travers de Jésus-Christ. Dieu, de toute éternité, venu en chair, Christ est mort sur la croix pour prendre sur lui la colère de Dieu. Dans son corps d’homme, il paie la condamnation pour les péchés de l’humanité. Par sa résurrection, il montre que son sacrifice est accepté et que la mort a été vaincue. Grâce au sacrifice, Dieu peut déclarer juste les pécheurs, car le prix de leur péché est payé. À tous ceux qui se confient en lui, Christ offre ainsi la vie éternelle et le pardon des péchés.

 

4. Notre réponse :

la repentance et la foi.

 

L’Évangile est d’abord quelque chose qui a été accompli en dehors de nous et indépendamment de nous par Jésus-Christ. Mais il ne serait pas une bonne nouvelle s’il n’était pas appliqué à notre vie. Le message invite chaque homme à mettre sa confiance en Christ (la foi) et à le reconnaître comme son sauveur prenant sur lui la colère de Dieu. Cette foi est indissociable de la repentance qui consiste à regretter ses péchés et à les confesser, mais surtout à capituler devant Dieu en lui rendant la royauté que nous avons usurpée. C’est un changement de paradigme : Dieu redevient le centre de mon existence à ma place.

 

 

 

 Lorsque nous communiquons l’Évangile, nous devons veiller à inclure ces différents points et à le faire avec équilibre. Les questions suivantes peuvent nous aider :

 

  • Est-ce que je présente seulement un Dieu plein d’amour ou est-ce que je parle également de sa justice et de sa royauté ?

 

  • Est-ce que je présente le péché simplement comme de mauvaises actions ou est-ce que je montre sa racine profonde : la volonté délibérée d’être Dieu à la place de Dieu ?

 

  • Est-ce que je laisse croire que l’homme peut être accepté par Dieu sur son propre mérite ou est-ce que j’insiste sur le fait qu’il n’y a aucun espoir en dehors de la substitution accomplie par Christ à la croix ?

 

  • Est-ce que je me contente de parler de la foi en Christ ou est-ce que j’insiste aussi sur la nécessité de lui rendre l’autorité sur notre vie ? Autrement dit, suis-je en train d’annoncer le coût de la vie de disciple ?

 

P.M.

 


 

NOTES

 

1. GILBERT Greg, Qu’est-ce que l’Évangile ?, Éditions CLÉ-IBG, 120 pages, 11.00 €