Conférence 2:

 

Les fruits de la satisfaction – Jean 4.27-42

 

 

 

Par Jonathan SPENCER1 – Texte condensé par Françoise Lombet

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La mission de Jésus influence notre attitude et nos actions.

 

 

 

 

1. Notre attitude : 2 conséquences annoncées (v.31-38)

 

La Samaritaine est venue au puits à cause de la soif. Les disciples sont partis au village, poussés par la faim (v.8). De même Jésus a soif et faim, mais il n’éprouve aucun besoin : Pendant ce temps, les disciples le pressaient en disant : Maître, mange donc ! Mais il leur dit : J’ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas (v.31-32).

Quelle est cette nourriture secrète qui sous-tend sa mission ? Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son oeuvre (v.34).

L’Évangile en une phrase !

Quelle est la prière de Jésus par trois fois dans les minutes avant son arrestation et sa crucifixion ? Non ma volonté, mais la tienne.

Il peut prier ainsi à cause de son but suprême : accomplir l’oeuvre de son Père.

 

Aussitôt après avoir dévoilé le secret de sa mission, Jésus évoque la mission future de ses disciples et ses conséquences directes par deux proverbes agricoles.

 

Première conséquence : de grandes attentes !

Que dit le proverbe agricole ? Ne dites-vous pas qu’il y a encore 4 mois jusqu’à la moisson ? (v.35)

Après avoir semé, il semble normal d’attendre pour que la moisson arrive.

Eh bien, je vous le dis, levez les yeux et regardez les champs : ils sont déjà blancs pour la moisson.

Pourquoi ? À cause de l’imminence de la croix ! Parce qu’un homme a trouvé sa satisfaction à faire la volonté de celui qui l’a envoyé, à accomplir son oeuvre à la croix, tout est désormais possible ! [Amos 9.13, cf. Jean 2.1-11 ; Jn 12.24. Il y aura du fruit.]

 

 

Deuxième conséquence : une grande humilité, car nous n’y sommes pour rien.

Deuxième proverbe agricole, celui-ci confirmé : en cela cette parole est vraie, l’un sème et l’autre moissonne (v.37). La répartition des rôles dans l’histoire du salut et dans la mission doit conduire à une grande humilité. Je vous ai envoyés récolter une moisson qui ne vous a pas demandé de travail. D’autres ont travaillé et vous êtes entrés dans leur travail (v.38).

 

 

2. Nos actions : 5 effets de la satisfaction promise (v.27-30, 39-42)

 

Il faut dire que, dans l’histoire de la mission, la stratégie déployée auprès des Samaritains, c’est l’échec garanti : une femme dépourvue de crédibilité, envoyée sans formation vers un peuple hérétique. Résultat : un réveil régional, une percée missionnaire majeure. Tout cela parce qu’une personne a rencontré Jésus !

 

1) v.28 : de nouvelles priorités

Venue au puits chercher de l’H2O, elle repart avec l’eau qui donne satisfaction. Alors elle abandonne sa cruche, symbole de l’eau qui n’étanche pas la soif et elle part dans le village perdu dont elle est originaire. Elle a désormais de nouvelles priorités.

Christ nous fait-il changer de priorités ? Nos agendas, nos budgets, nos rêves le reflètent-ils ?

 

2) v.29 : une invitation spontanée

Aucune initiative organisée, mais la simple invitation d’une passionnée ! C’est une expérience réelle et bienfaisante qui génère un enthousiasme décomplexé et contagieux.

Soyons des passionnés, débordons d’enthousiasme pour le message de l’Évangile ! Notre première responsabilité n’est-elle pas d’annoncer l’Évangile pour que les coeurs des membres de nos Églises soient remplis de confiance, de la conviction intime que c’est une bonne nouvelle, qu’on ne peut pas la garder pour soi ?

 

3) v.29 : un témoignage explicite à Christ

Comme tous les bons témoins, elle est un simple panneau indicateur. Elle n’invite pas ses voisins à découvrir sa façon de croire, à venir à un événement, mais à voir un homme, cet homme qui connaît et comble son coeur, qui lui a offert avec une parole ce qu’aucun autre homme n’avait été capable de lui donner.

Elle n’a aucun niveau de formation théologique, mais elle a compris l’essentiel, que le christianisme, c’est Christ.

Au fond la mission, c’est ça ! Des gens qui, après avoir trouvé Christ, disent à leurs voisins venez voir cet homme !

 

4) v.41-42 : la découverte personnelle

La Samaritaine conduit ses voisins spontanément à Jésus, mais Jean précise que c’est sa parole qui les a transformés.

Un bien plus grand nombre crurent à cause des paroles de Jésus, et ils disaient à la femme : Ce n’est plus seulement à cause de ce que tu as dit que nous croyons, car nous l’avons entendu nous-mêmes.

Qu’entend-on par évangélisation ? Servir la soupe, venir en aide aux pauvres, faire du social ?

Sommes-nous encore « évangéliques » ? C’est-à-dire convaincus, non en théorie, mais en pratique de la nécessité d’annoncer la parole de Jésus toute suffisante et toute puissante ? Si la parole de Christ n’a pas été clairement annoncée, il n’y a pas eu d’évangélisation.

L’Évangile seul sauve. La Bible doit être ouverte pour que Christ soit entendu et rencontré.

 

5) v.42 : une confession claire et sans réserve

L’aboutissement de la mission n’est pas de la simple sympathie ou une présence à des réunions ou encore l’adhésion associative, mais une confession publique et sans ambiguïté de la divinité de Christ unique Sauveur.

Prions pour que nous soyons ces missionnaires-là !