Editorial du n°3 Mai-Juin 2004 

 

La mission
 

Par Marcel REUTENAUER

 

« Mission n°3/2004 accomplie ! »… Si – quoique avec un certain retard – vous avez cet exemplaire de « Servir » entre les mains suis arrivé au bout de la part qui m’incombait dans la réalisation de ce numéro sur … « La Mission » !

 

Depuis quelques mois, mon nom est apparu petit à petit dans ces colonnes et me voici donc au poste… Quelle responsabilité ! Et quel challenge de succéder à Jean-Pierre Bory dont les vastes connaissances alliées aux dons artistiques ont contribué à faire de la revue « Servir » une publication dont le qualité est reconnue. Je suis d’ailleurs très content qu’il ne se retire pas complètement mais reste des nôtres au sein du comité de rédaction et aussi comme écrivain de futurs articles. S’il est bon qu’à certains moments notre rôle change, il est évident que nous ne devenons jamais inutiles au service du Maître !

 

 

Cette première réalisation m’a permis de bien prendre conscience de plusieurs choses :

 

  • je n’ai été qu’un maillon dans la chaîne qui va de la réflexion de l’équipe de rédaction au routage des envois en passant par les écrivains sollicités, les relecteurs/correcteurs, le graphiste/composeur l’imprimeur, etc…

 

  • j’ai été réjoui et enrichi par la collaboration avec les uns et les autres ainsi qu’à la lecture répétée des différents articles.

 

  • j’aurais certainement encore à améliorer mon travail pour les prochains numéros et à garder à l’esprit que si « l’œuvre est pour le Roi » il me faut rester dépendant de Lui, de Sa direction et de Son aide.

 

  • moi-même et toute l’équipe de rédaction, nous sommes remplis du désir de vous apporter une revue utile pour votre vie chrétienne. Exercice ô combien délicat ! mais qui trouve sa motivation dans l’esprit de service et l’affection fraternelle envers chacun et chacune de vous.

 

En introduction au thème de la « Mission » abordé dans ce numéro, accordons-nous sur le sens que nous donnons aux mots : « évangélisation » ou « mission » ? Le grand ordre du Seigneur, avant de quitter ses disciples est clairement exprimé : « … vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » (Act 1.8) Son sens n’est pas d’instituer une chronologie des régions à atteindre, mais affirme – au cas où quelqu’un aurait la pensée de limiter l’annonce du salut à une partie restreinte de l’humanité – que c’est la totalité de la Terre qui est visée, au près comme au loin !

 

Nous avons donc « mission d’évangéliser » ! Ce n’est que l’usage qui entend par « évangélisation » la mission dans un cadre local et par « mission » l’évangélisation dans un contexte transculturel. Aucune considération sémantique ne justifie cette nuance, mais l’usage nous invite à le comprendre ainsi.

 

Quelle est, dans nos assemblées, la part de la « Mission » ? Surgit-elle à l’occasion de la visite inopinée d’un « missionnaire » ou bien est-elle un état d’esprit ? Il faut réaffirmer que la croissance d’une Eglise se vérifie à deux réalités : d’une part dans la vie interne, l’édification des membres, la piété,… et, d’autre part, l’ouverture vers l’extérieur par la proclamation de la bonne nouvelle du salut au près comme au loin.

 

Que les articles qui suivent puissent contribuer à renouveler, si nécessaire, la perception de l’étendue de l’œuvre que le Seigneur nous a confiée, nous faire prendre conscience des différents aspects de la mission et de notre rôle selon que nous sommes à l’arrière ou sur le champ de mission. Que le Seigneur suscite aussi bien des vocations que notre libéralité.

 

Bonne lecture donc !

 

Marcel Reutenauer