Combien ça coûte

 argent

 

par Marcel Reutenauer    

Reutenauer

 

Comme toute chose, l’envoi d’un missionnaire a un coût. Le soutien dont il a besoin est comme une médaille ; il a deux faces : le soutien spirituel et le soutien matériel. Les dons pour une oeuvre sont les preuves de la réalité du soutien par la prière et les prières gardent vive la vision et l’engagement financier. Ils ne vont pas l’un sans l’autre ! Ouvrons donc les livres de comptes …    

 

Envoyer un missionnaire (peut-être est-il marié, avec des enfants, …) suppose que l’on assume sonvoyage (billet aller et retour !), ses moyens de vie (logement, nourriture, eau, électricité, …) dans le pays d’accueil, les frais d’assurances (maladie, accident, retraite, …) et aussi son soutien pendant les temps de retour en congé !

 

Enfin, on l’oublie trop souvent, le missionnaire a aussi besoin de moyens et d’équipements indispensables pour bien remplir son ministère. Un engagement lié à de nombreux déplacements nécessitera une bonne voiture et des frais de déplacement ; l’implication dans une structure techniquecomme un atelier, un dispensaire, etc … nécessitera du matériel. Le coût peut être très différent selonle cas !

 

A tout cela, il faut ajouter quelques frais de gestion pour permettre au Comité de mission d’assurerson rôle.

 

Sans entrer dans le détail, en répartissent les dépenses ponctuelles sur l’ensemble de la durée du séjour du missionnaire, il faut donc en moyenne de 1.500 à 1800€ par mois pour un(e) missionnaire célibataire ; à quoi il faut ajouter les frais de ministère.

 

Ces sommes peuvent paraître importantes à nos yeux et eu égard à nos moyens… mais le slogan est bien vrai : les petits ruisseaux font les grandes rivières.

 

 

Besoin d’engagement durable

 

Pour le trésorier du Comité de mission, chaque don, même modeste, est précieux… surtout s’il s’inscrit dans une régularité. En effet, le Comité de mission doit veiller à pérenniser les projets danslesquels il choisit de s’engager. Si tout s’arrête avec le départ du missionnaire, les projets auront peu d’utilité ! Ainsi, on peut bien sûr entreprendre une action avec un don ponctuel de quelques milliers d’euros… mais il sera indispensable de trouver des donateurs qui s’engagent dans la durée pour assurer la continuité. De même, pour un missionnaire, il faut non seulement l’envoyer mais aussi le soutenir durant tout son séjour de plusieurs années bien sûr !

Se pose donc, pour chaque donateur – personne ou église – la question : « Pour quoi et pourquoi Est-ce que je donne ? » En effet, s’il est indispensable de répondre à certaines situations exceptionnelles, voire dramatiques, il nous faut veiller à ce que la continuité d’actions moins spectaculaires et dont lesfruits ne se mesureront que dans l’éternité ne soit pas négligée et ne s’arrête pas.

 

M.R.