Chaque semaine avec son petit groupe

 

Par Marie-Christine Fave

 

 

Selon son fonctionnement et sa taille, l’église s’organise ou non en petits groupes appelés aussi groupes de quartier ou cellules. En quoi ces petits groupes aident-ils la vie de piété ? C’est la question soulevée ici avec l’apport de quelques réflexions de la part de Jean-Luc Tabailloux et Pierre Puget, anciens d’une même assemblée CAEF à Grenoble, ainsi que de Reine Kasparian qui a participé à des petits groupes à Marseille.

 

 

 

 

Le petit groupe, une richesse dans la diversité

« J’aime les petits groupes, confie Reine. Chacun peut s’exprimer. Je suis avide de savoir comment l’autre gère et surmonte tel souci, tel aspect de la vie à la lumière de la Parole de Dieu. Le petit groupe, c’est prendre du bon chez l’autre, et c’est enrichissant au travers des discussions. »
 

Pierre constate « une richesse dans la diversité. On ne voit pas tous les mêmes choses dans un texte. Et la vie de piété, ce n’est pas seulement le Seigneur et moi. Le petit groupe permet aussi de sortir de son nombril. »

 

 

Le petit groupe, une interpellation mutuelle

« Dans le petit groupe, on est gardé dans une structure de redevabilité, d’interpellation mutuelle, reconnaît Jean-Luc. Quand l’un est absent, les autres se demandent : Où est-il ? Comment va-t-il ? Le petit groupe est un lieu pour s’exhorter les uns les autres à la sainteté. »
 

De façon plus générale, c’est aussi une occasion de se connaître, d’échanger de manière profonde et personnelle, de porter les fardeaux les uns des autres, de prier ensemble, de se supporter dans nos différences, voire de vivre le pardon… Et bien sûr, la vie du petit groupe dépendra de la contribution de chacun.

 

 

Le petit groupe, un lieu de formation

« Un petit groupe, c’est dynamique. Et le Seigneur parle par plusieurs bouches. J’ai la conviction que le petit groupe est un moyen par excellence pour la formation de disciples, affirme Jean-Luc. Celle-ci est individuelle (suivi un à un), mais aussi collective. » Et Jean-Luc relève l’expression « en présence de beaucoup de témoins » dans le verset 2 Tm 2.2. Il précise aussi cet aspect formation : « Les personnes découvrent la prière publique. Ils voient les autres interagir avec la Bible. Cela leur donne un modèle, leur montre comment on aborde un texte biblique, comment on lit et applique la Bible. »

 

 

Le petit groupe, un lieu d’étude de la Bible

Les petits groupes sont parfois envisagés comme des occasions d’échanges et de prière. Et ils se doivent de l’être. Toutefois, l’étude de la Bible peut aussi se dérouler dans ce cadre. Elle prendra alors une forme plus participative, avec une recherche et des questions préparées par quelqu’un du groupe. Ces dernières pourront aider le groupe à cheminer dans une réflexion sur le texte biblique tout en ouvrant des possibilités de partage. Certes, il faudra parfois gérer des réponses un peu hors sujet, voire fausses, des silences, des participations éventuellement excessives de certains… mais quelle richesse aussi dans certaines réflexions, quelle complémentarité, quel souvenir on gardera d’avoir soi-même et ensemble creusé un texte de la Parole de Dieu.

 

 

M-C.F.