Editorial du n°1 Janvier-Février 1998

 

1er janvier !

 

Par Jean-Pierre BORY

 

 

1er janvier. Jour où chacun fait ses voeux, les uns au président de la République, les autres au maire de leur commune (voir article de G. Presle), et plus prosaïquement, chacun de nous à nos proches, à nos amis. Il en est même peut-être qui prennent de bonnes résolutions ! Ne plus produire de mines antipersonnelles, réduire de x pour cent la pollution de l’air par les voitures, protéger l’ozone qui nous reste, ou bien tout simplement être plus patient avec son épouse, plus régulier à l’Eglise…

 

Une revue évangélique titrait : « Pourquoi ne pas faire la paix à Noël ? » Une idée, non ? On peut aussi décider de la faire au début de cette nouvelle année. L’ennui, c’est que nous pensons souvent que c’est l’autre qui devrait faire la paix avec nous.

 

A Noël, nous venons de rappeler la démarche de Jésus : lui le saint et le juste, c’est lui qui est venu apporter la paix à ceux qui l’avaient offensé. C’est lui qui a fait le pas dont nous étions incapables. C’est notre Père céleste qui a pris l’initiative de cette démarche de réconciliation, en acceptant d’en payer le prix fort, que de souhaiter nos « meilleurs vœux » si vagues (ou vides), pourquoi ne pas entamer une démarche personnelle ? Aller vers l’autre ? Faire la paix avec notre voisin que nous avons indisposé d’une façon ou d’une autre ? Créer une occasion de conversation avec ceux d’en face, avec qui l’on n’a jamais échangé plus qu’un bonjour-bonjour ? Les grands voeux pieux sont faciles à exprimer, ils ne nous engagent pas : « Beaucoup de bonheur ! Bonne santé pour toute l’année ! » Cela ne dépend pas de nous.

 

Mais il y a des décisions que nous pouvons prendre et dont la réalisation est à notre portée. Plus exactement des paroles que le Seigneur souhaite entendre sortir de notre bouche, des gestes qu’il attend de nos mains, et qu’il est prêt à nous aider à réaliser. Pour autant que nous le voulions.

 

Le 1er janvier est passé. Mais l’année est devant nous. Sachons « racheter ce temps » que Dieu nous  confie,  comme  disait l’apôtre Paul, c’est-à-dire l’utiliser pour Dieu et avec lui.

 

Jean-Pierre BORY