Grâce

 eau

 

par Francis Bailet

 

 

 

Nous parlons, non avec des mots qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec des mots qu’enseigne l’ESPRIT de Dieu (1Co 2.13).

 

Le mot « grâce » est l’un des plus importants du langage biblique. Pour le chrétien c’est l’un des plus précieux, car il est le fondement de sa relation avec Dieu.

 

Dans l’Ancien Testament la « hésed », traduit par bienveillance par la version Colombe, fidélité par la TOB et grâce par la version du rabbinat français, exprime déjà le don de la personne. Dans le Nouveau Testament le mot grec « charis » dit aussi, mais avec plus de force, le don qui nous est fait. La grâce de Dieu, c’est la faveur que nous ne méritons pas, mais qu’il nous accorde, sans réserve, à cause de Jésus-Christ et de son oeuvre à la croix.

 

La grâce de Dieu justifie le coupable et le sauve. Elle le rend participant de la vie divine. Elle révèle le domaine de l’Esprit et y fait entrer. Elle n’est pas seulement assurance d’un salut futur, mais soutien efficace pour vivre l’aujourd’hui de Dieu. Elle ne nous libère pas seulement de notre passé, mais transforme aussi notre présent et construit notre avenir. La grâce, c’est comme le soleil qui transperce les nuages et répand chaleur, lumière et donne envie de vivre. Elle est source d’énergie spirituelle. Elle engendre paix, sécurité, assurance, force intérieure, joie profonde et zèle ardent.

 

Tous les hommes de notre génération en ont besoin. C’est le grand message révélé dans l’Evangile qui transforme les vies et les consacre à Dieu. Il faut le proclamer partout. Les chrétiens n’en connaissent, bien souvent, que les premiers éléments. Ils se sont contentés de la recevoir, mais ont négligé d’en vivre quotidiennement. Découvrir son infinie richesse est indispensable pour devenir des adultes dans le Christ.

 

La grâce de Dieu, c’est le seul remède à notre médiocrité. Par elle nous évitons de tomber dans le piège du légalisme dont beaucoup de chrétiens sont aujourd’hui prisonniers. La grâce nous permet sans cesse de repartir à zéro dans l’assurance qu’une fois encore, les choses vieilles sont passées et que toutes choses sont faites nouvelles. Dieu accorde toujours une plus grande grâce à ceux qui reviennent à Lui.

 

Grâce… ce mot dit la grandeur de l’amour de Dieu. Il le dit avec force, la force du Saint-Esprit. Quand nous le comprenons, nous savons aussi en vivre et dire en tout temps et jusqu’au moment du grand départ : « Sa grâce me suffit ».

 

F.B.