24 Avril… 8 Mai 1988…

 Groupe GBE

par Claude GRANDJEAN

 

Dans quelques semaines, nous allons retrouver le chemin des urnes. Le chansonnier Pierre-Jean Vaillard, qui vient de nous quitter, avait fait un sketch dans lequel il soulignait avec humour notre manie du vote. C’est un droit ! C’est un devoir ! C’est l’une des expressions de notre liberté et l’un des éléments essentiels de la démocratie : d’où son importance et notre responsabilité.

 

L’urne reçoit la confession et le secret de nos choix politiques, choix que chaque citoyen devrait faire en son âme et conscience. Pour tout un chacun, c’est l’occasion de réfléchir et pour certains cela pose problème.

 

 

Nous sommes DANS ce monde mais pas DE ce monde

 

Dans ce monde en tant que citoyens d’une république (ici en France du moins). Nous participons chaque jour à la même vie économique, sociale, affective, artistique et culturelle que nos contemporains. Individus dans une masse, nous nous trouvons étroitement liés par ce qu’on appelle la solidarité. Il nous faut l’assumer sans pour autant « participer au péché d’autrui ». La marge est étroite, mais dans les grandes lignes, la Bible nous balise suffisamment le terrain.

 

D’autre part notre statut de chrétien nous rend sujets du royaume des cieux ; nous n’avons qu’un seul Roi, Seigneur et Maître : Jésus-Christ, auquel nous devons obéissance et soumission. Ce n’est pas une dictature (Matthieu 11.30 : mon joug est léger) ; mieux, c’est en Christ que se trouve le véritable espace de liberté (Galates 5.1 et 13).

 

 

Les autorités sont établies de Dieu

 

Palais-justice

 

Les autorités, quelles qu’elles soient, ne s’imposent pas uniquement à cause de leur compétence, de leurs orientations ou de leur politique, mais parce que Dieu l’a permis (Romains 13.1). Que nos dirigeants en soient ou non conscients ne change rien. Si le vote que nous exerçons, sanctionne positivement ou négativement la gestion d’un gouvernement ou d’un président, il n’en demeure pas moins que ceux-ci devront aussi rendre des comptes à Dieu.

 

Ceci dit, si nous sommes persuadés que Dieu est le maître de l’histoire, il nous faut croire également qu’en permettant à des hommes d’accéder aux plus hautes destinées du pays, Dieu l’autorise dans sa sagesse et sa souveraineté. Nous pouvons être satisfaits ou franchement rebutés par ceux qui sont appelés à des fonctions, mais ce n’est pas ce que Dieu nous demande. Notre responsabilité est ailleurs.

 

 

Prions pour ceux qui nous gouvernent

 

En France, nous votons souvent : peut-être est-ce parce que le peuple de Dieu dans notre pays n’a pas encore appris à prier pour ceux qui le gouvernent. Cette prière ne devrait pas être fonction de notre degré de contentement ou de mécontentement ; tout comme le vote, mais avec une teneur différente, c’est un devoir.

 

On sait la critique aisée, mais l’art difficile. Nous sommes bien plus prompts à parler qu’à nous mettre à genoux, alors que nous devrions commencer par là. Avons-nous déjà appris à louer Dieu pour les dirigeants qu’il nous donne, pour la liberté qu’est la nôtre ?

 

Quand un homme est investi de hautes responsabilités, il ne lui est pas toujours facile de décider dans un sens ou dans un autre et ce, malgré le grand nombre de conseillers. Or qu’attend-on de ceux qui nous gouvernent ? C’est qu’ils décident ! Une décision peut être bonne ou mauvaise (c’est une évidence) et parfois il s’en faut de peu pour qu’elle soit l’une ou l’autre.

 

Ne devrions-nous pas demander à Dieu d’inspirer les conseillers pour que les décisions prises glorifient Dieu ? Il faut reconnaître qu’un citoyen ordinaire a peu de pouvoir réel pour intervenir sur un choix ou un autre, même si une action de masse bien préparée peut avoir un impact et même un certain succès.

 

Nous, chrétiens, nous avons la puissance de la prière. Elle est utile pour nous. Mais, croyez-moi, ceux qui nous gouvernent en ont eux aussi grand besoin. Comme nous avons pris l’habitude de prier régulièrement pour nos proches, nos parents, nos voisins, nos missionnaires, les besoins matériels, etc., prions à partir de maintenant pour nos autorités, quelles que soient leurs options politiques (1 Timothée 2.2).

 

C.G.

 

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Ils ont dit :

 

Je crois plus en l’homme qu’en Dieu. (Stéphane Peyron)

 

Je ne crois pas en Dieu, je le remplace par l’homme. (Daniel Toscan de Plantier)

 

Je ne crois pas en Dieu, je le remplace par moi toute seule. (Maria Pacome)

 

David a dit :

 

Ma chair et mon sang peuvent se consumer… Dieu sera le Rocher de mon coeur et mon partage.

 

Pour moi m’approcher de Dieu c’est mon bonheur. (Ps. 73.26,28)

 

Paul a dit :

 

Je sais en qui j’ai cru. (2 Tim.1.12).