Témoignages anciens,

 

externes à l’Ecriture Sainte,

 

sur Jésus et

 

sur quelques personnages

 

cités dans les Evangiles 

 

 

Attestations écrites non chrétiennes sur Jésus

  

  • Flavius Josèphe (historien juif mort en l’année 100), dans son Testimonium Flavianum rédigé en 93-94, rapporte le martyre de Jacques, « frère de Jésus, dit le Christ », condamné à mort par le tribunal juif en l’an 62 (Antiquités juives, XX, 197-203). C’est la première attestation non chrétienne de l’existence de Jésus.

 

  • La section XVIII du même livre mentionne ceci : « A cette époque-là, il y eut un homme sage nommé Jésus, dont la conduite était bonne. Pilote le condamna à être crucifié et à mourir… Mais ses disciples racontèrent qu’il leur apparut trois jours après sa crucifixion et qu’il était vivant » (mais certains critiques pensent que cette partie du texte a été retouchée).

 

  • Pline le Jeune, préfet romain d’Asie mineure, vers l’année 112, parle de mesures prises contre les disciples de Jésus « qui chantent entre eux un hymne à Christ comme à un dieu ».

 

  • Tacite, historien romain, mentionne vers 116 dans ses Annales (XV, 44,3) « la détestable superstition (…) au nom d’un Christ que, sous le principat de Tibère, le procurateur Pilote avait livré au supplice ». Tacite rapporte que Néron leur fit porter la responsabilité de l’incendie de Rome en 64. 

 

  • Suétone, dans sa Vie des douze Césars, vers 120, parle du Christ comme d’un personnage séditieux.

 

 

Quelques attestations archéologiques de l’époque de Jésus

 

  • Le socle du théâtre de Césarée découvert en 1961 porte les mentions de Tibère et de Ponce Pilate.

 

  • Des chercheurs israéliens ont découvert en 1968 la tombe d’un crucifié dont les pieds étaient encore transpercés par un clou.

 

  • La tombe du grand-prêtre Caïphe a été mise au jour en 1990.

 

  • Les fouilles de Capharnaüm décrivent l’habitat des pêcheurs de Galilée.

 

  • Avec plus de prudence, on peut mentionner l’Ossuaire de Saint-Jacques : une sorte d’urne funéraire rectangulaire, en calcaire, de 50 cm de long, 25 de large et 30 de haut, exhumée probablement au sud de la cité de Jérusalem. Elle avait contenu les os d’un défunt. Cette urne porte l’inscription suivante déchiffrée par André Lemaire, professeur à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes (à La Sorbonne) : Ya’akoD bar Yosef akhui di Yesh’a (Jacques, fils de Joseph, frère de Jésus) ; le graphisme et l’usage de cette urne la font dater entre 0 et 70 de notre ère1. Ce serait actuellement l’inscription la plus ancienne mentionnant le nom de Christ. Il faut pourtant signaler que Shouka Dorfman, directeur du Département des Antiquités israélien, met en doute l’authenticité de ces inscriptions2.

 

Indications relevées par Reynald Kozycki

 


NOTES
 

1. Publication in Biblical Archeology Review, vol 28, n°6 (2002), nov/déc, pp. 24-33, 70).
 

2. « Le faux en Ecritures de l’ossuaire de Jérusalem » dans le Journal Le Monde, du 21 juin 2003, page 24.