Fixez vos pensées sur Jésus

 

 bandeau-ciel

par Alain STAMP

 

 

S’il est un domaine de notre vie chrétienne dans lequel nous devons être vigilants, c’est celui de nos pensées. Il est si difficile de les maîtriser, de ne pas en perdre le contrôle et de résister au péché ! Comment, en pratique, gérer leur flux et leur reflux ?

 

C’est pourquoi frères, vous qui appartenez à Dieu, […]
fixez vos pensées sur Jésus. [Il est digne de la confiance
de celui qui l’a établi dans ses fonctions …

Héb 3.1 et 2a

 

 

Dans la plupart des versions, fixez vos pensées est traduit par considérer qui, selon le dictionnaire, signifie « regarder attentivement », « examiner de manière attentive », ou encore « tenir pour ». L’idée de fixer nos pensées sur Jésus nous est moins familière. Elle est pourtant très mobilisatrice, capable d’encourager notre foi et notre marche avec Christ.

 

Les autres emplois de « considérer »

 

Le verbe grec utilisé dans Hébreux 3 est traduit 4 fois par « considérer ».

 

« Considérez les corbeaux… considérez les lys.. » (Lc 12, lire 24 à 27).

 

Fixez vos pensées sur les preuves que vous avez qu’il est inutile de vous faire du souci pour les questions matérielles. Sur quoi vos pensées se sont-elles fixées aujourd’hui, durant la semaine écoulée ? Qu’est-ce qui accapare le plus souvent vos pensées ? Quelle importance accordez-vous aux questions matérielles : travail, finances, maison, voiture, avenir des enfants, etc. ? Faites plutôt du Règne de Dieu votre préoccupation première. Fixez vos pensées sur Jésus.

 

Le Règne de Dieu est-il votre préoccupation première ? Développez-vous une vie spirituelle personnelle et familiale, une vie de prière individuelle et commune qui montre que le Règne de Dieu est votre préoccupation première ? Vos enfants peuvent-ils dire que votre préoccupation première est le Royaume de Dieu ? Il ne s’agit pas d’une option ! Nous sommes tous des disciples de Celui sur qui nous devons fixer nos pensées. Et si nous ne les fixons pas sur Lui, alors sur qui, sur quoi les fixons-nous ? Si vous avez décentré votre regard, si vous avez louché… repentez-vous !


Sans faiblir dans la foi il ne considéra point que son corps était déjà usé (Rm 4.19-22). Autrement dit, Abraham a fixé ses pensées sur ses circonstances défavorables, a bien évalué la réalité de sa situation, et plutôt que de perdre le moral et plonger dans la dépression, « trouva sa force dans la foi ». Quelle recette extraordinaire ! Quel exemple magistral ! Nous rencontrons tous des circonstances difficiles, des chemins d’épreuve, des combats et des difficultés que nous sommes obligés de « considérer ». Il nous est impossible de sauter par-dessus à pieds joints. Nous y réfléchissons souvent et cela nous charge au point parfois d’accaparer nos pensées. Et nous perdons le moral.

 

Chaque disciple de Jésus connaît des moments difficiles. Après avoir évalué lucidement la réalité de ses circonstances, Abraham a cependant fait le choix de la foi. Il a délibérément accordé sa confiance à Dieu, même si les circonstances paraissaient contraires. Relisez le verset 20 !

 

Et vous, quand vous fixez vos pensées sur vos circonstances, quelle est votre réaction ? votre choix ? Vous prenez-vous en pitié ? Vous laissez-vous aller ? Perdez-vous espoir ? Baissez-vous les bras ? Ou, au contraire, faites-vous le choix délibéré de continuer à croire, de continuer à placer votre confiance en Dieu, persuadé comme Abraham, que Dieu accomplira ce qu’il a promis ?

 

Abraham était absolument persuadé que Dieu est capable d’accomplir ce qu’il promet (verset 21, trad. du Semeur). Quand vous regardez vos circonstances, votre épreuve, votre chemin difficile, il est normal que vous fixiez momentanément vos pensées sur votre problème, mais l’essentiel est de faire un choix conscient « en reconnaissant la grandeur de Dieu… en étant absolument persuadé que Dieu est capable d’accomplir ce qu’il promet… »

 

Avez-vous fait ce choix cette semaine, quand vous vous êtes heurtés à vos limites, à vos circonstances ou vos combats ? Non ? Alors repentez-vous. Demandez pardon à Dieu pour votre manque de confiance. Faites le choix d’Abraham. Reconnaissez la grandeur de Dieu et sa capacité à tenir ses promesses.

 

 

Fixez vos pensées sur Jésus

 

Hébreux 3.1 commence par C’est pourquoi... qui nous invite à fixer nos pensées sur Jésus à cause des affirmations qui précèdent.

  • Nous sommes sauvés (Hébreux 2 à partir de 2b). Voilà une réalité essentielle pour notre vie. Nous ne devons jamais oublier ce que le Seigneur a accompli pour nous. Il a porté chacune de nos fautes. Le prix qu’il a payé a satisfait la sainteté et la Justice de Dieu. Fixez vos pensées sur Jésus.

  • Dieu a tout soumis à son Fils (verset 8b). Combien de fois avez-vous eu la pensée du contraire la semaine écoulée ? Aviez-vous l’impression que les choses suivent leurs cours et que votre vie ressemble à un bateau sans skipper ? Fixez vos pensées sur Jésus.

  • Ce Fils, qui nous a sauvés, est notre frère et il nous comprend parfaitement (versets 11, 12, et 18). Rien de ce qui vous arrive n’est inconnu ou indifférent à Christ. Avez-vous la conviction du contraire ? Avez-vous pensé que Dieu est distant, lointain, que ce que vous vivez est une chose et que Dieu en est une autre ? Christ peut vous secourir dans vos circonstances. Repentez-vous. Fixez vos pensées sur Jésus.

 

 

Jésus… trois attributs

 

Et comme pour nous encourager à fixer nos pensées sur Jésus, ce texte accorde à Christ trois attributs :

  • Considérez l’apôtre (Trad. du Semeur), le messager du Père… Cette affirmation est merveilleuse ! Jésus n’est venu que pour réaliser et nous offrir un salut parfait, gratuit et gracieux. Jésus est le messager de la grâce de Dieu. Fixez vos pensées sur Jésus et elles seront fixées sur la grâce de Dieu pour vous !

  • Le souverain sacrificateur ou, la trad. du Semeur, le grand prêtre de la foi que nous reconnaissons comme vraie… Expression un peu difficile mais qui, chargée de signification biblique, nous ramène à l’essentiel. Hauteur fait, en peu de mots, une comparaison entre le ministère complet et parfait de Christ, et ceux de Moïse et d’Aaron. Calvin commente ces versets en disant : « L’auteur aiguillonne [les lecteurs] au nom de leur propre vocation. C’est comme s’il disait : Dieu ne vous a pas fait une petite grâce en vous appelant à son royaume ». Raison de plus pour fixer vos pensées sur Jésus puisqu’il est le tout de votre foi !

  • II est digne de la confiance de celui qui l’a établi dans ses fonctions (v. 3) : troisième attribut pour nous encourager à fixer nos pensées sur Jésus. Il est digne de la confiance que Dieu lui a témoignée ! Christ a été jugé digne par Dieu d’être l’auteur d’un salut parfait et suffisant.

 

Alors qu’avons-nous à faire ? Fixer nos pensées sur Jésus-Christ.

 

Alain STAMP.