Temoignage

 

D’un chemin à l’autre

 

decision

par Serge LOSTEC1

 

 

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Je vivais comme tout le monde, et ne comptais que sur moi-même. J’étais pour ainsi dire toujours de mauvaise humeur, très mal dans ma peau. Je reprochais tout cela à mes parents : « Si je suis si mal aujourd’hui, c’est de votre faute, vous m’avez mal éduqué. Vous ne m’avez pas donné de raison de vivre, etc… » J’ai mis beaucoup de choses sur le dos de mes parents, et je leur en demande pardon. Avec un peu de recul je comprends que mon éducation n’a pas été si mauvaise que cela.

 

Comme en moi c’était le vide total, je ne pouvais que chercher à le combler. Et il est dit dans la Parole de Dieu : « Cherchez et vous trouverez. » Ce vide, je l’ai comblé jusqu’à l’âge de 25 ans par des études. Puis, j’ai enseigné pendant trois ans.

 

Durant cette période j’avais enfin le temps de chercher ce qui n’allait pas, ce qui me manquait, dans quelle direction je voulais aller. Je n’ai pas mis beaucoup de temps à m’apercevoir que la principale raison de mon mal était le manque d’amour véritable. Je n’aimais pas comme il fallait, et on ne m’aimait pas non plus comme je le souhaitais. J’aimais d’un amour égoïste.

 

C’est alors qu’un beau jour j’aperçus dans la rue une affiche annonçant un concert gratuit de musique spirituelle donné par les disciples français du maître hindou Sri Chinmoy. J’y suis allé et cela m’a beaucoup plu. J’ai également assisté à la conférence qui était donnée le jour suivant sur l’enseignement de cet homme. On a parlé de paix, de sérénité, d’amour et de joie. Un programme qui me convenait entièrement. J’ai alors décidé de suivre cet enseignement.

 

 

Mon gourou

 

II fallait tous les jours faire du sport, lire des livres sur l’enseignement de Sri Chinmoy, ne pas avoir de relation sexuelle, et surtout méditer sur la photo du maître. C’est-à-dire allumer une bougie de chaque côté de la photo qui était en noir et blanc, et gommée, et passer des heures assis par terre les yeux fixés sur la photo. Cela a duré environ trois ans. J’ai été deux fois à New York passer trois semaines là où réside cet homme, Sri Chinmoy.

 

À la fin du deuxième séjour, on m’a rapatrié d’urgence de New York en France. J’étais déconnecté complètement de la réalité. On m’a hospitalisé ; c’était le 5 septembre 1989. Quelques mois plus tard, lorsque j’ai commencé à émerger, j’avais beau essayer de comprendre pourquoi j’en étais arrivé là, je n’y parvenais pas.

 

Quelques années se sont passées. J’ai séjourné dans plusieurs hôpitaux psychiatriques. Je n’arrivais pas à me défaire de l’enseignement de cet homme. J’étais alors convaincu que le meilleur chemin à suivre pour m’approcher de Dieu était celui-là. Jusqu’au jour où un ami m’a proposé d’aller avec lui écouter l’Evangile. Je lui ai dit : « si tu veux, mais moi, j’ai mon gourou. » Et j’ai été agréablement surpris d’entendre parler de paix, de joie, d’amour. Dimanche après dimanche je comprenais mieux ce qui m’était arrivé.

 

 

Chemin de traverse

 

Je voulais m’approcher de Dieu, ignorant l’existence du prince de ce monde qui est le diable. Pour lui tous les moyens sont bons pour éloigner l’homme de la vérité. En ce qui me concerne, il m’avait placé sur un chemin détourné qui mène non pas au paradis, comme on pourrait le croire, mais en enfer. Cet homme, Sri Chinmoy, n’est pas animé par une puissance divine mais par une puissance diabolique. Il est écrit dans la Parole de Dieu que le diable va jusqu’à utiliser des anges de lumière pour nous écarter de la vérité. J’étais sur un chemin de traverse mais pas sur Le Chemin. En effet, Jésus dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » J’ai donné ma vie à Jésus. Avant cela il m’arrivait de boire excessivement et de fumer. Progressivement le Seigneur m’en a délivré.

 

 

Gracié

 

Depuis que j’ai donné ma vie au Seigneur, il m’a beaucoup béni. Il m’a donné une famille : Monique, ma femme, et deux enfants, Eric 2 ans et Nathalie 3 ans. De plus, Monique attend un 3ème enfant. J’ai une activité bien rémunérée. Le Seigneur nous a permis d’acheter une voiture… Merci Seigneur…

 

Tout cela me réjouit énormément, mais pas autant que le fait d’être né de nouveau et donc d’avoir l’assurance de vivre éternellement auprès de Dieu le créateur, auprès de Jésus mon Sauveur. En effet, si aujourd’hui je suis sauvé, c’est parce que Jésus est mort pour moi sur la croix. Il a pris mon péché. Il a souffert à ma place. Il a donné sa vie pour moi.

 

Je crois que Jésus est ressuscité, qu’il est vivant et qu’il intercède pour moi auprès du Père. Tout est grâce, et don de Dieu.

 

La Parole de Dieu dit : « nous sommes sauvés par grâce et non pas par nos œuvres afin que personne ne se glorifie. »


Si je me fais baptiser aujourd’hui, c’est pour obéir à la parole de Dieu, pour confirmer publiquement mon engagement avec le Seigneur.

 

Qu’à Dieu revienne toute la gloire. Amen

 

S.L.


NOTE

 

1. : Ce témoignage a été recueilli le jour où Serge Lostec s’est fait baptiser à Guingamp le 26 mars 1995.