Le vent

 bandeau-ciel

 

par Francis BAILET

 

 

 

« Le vent est un déplacement d’air dans les couches inférieures de l’atmosphère, déterminé par la répartition des masses d’air mises en mouvement et accumulées en masses de haute pression par les courants de la haute atmosphère. »

 

Cette définition des météorologues n’explique pas tout, car les mécanismes de la formation des vents sont très complexes. Malgré les grands progrès dans ce domaine, l’origine du vent reste mystérieuse.

 

La parole de Jésus est vraie : « Le vent souffle où il veut, tu en entends le bruit, mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va ».

 

 

L’enseignement de Jésus est en accord avec celui de toute l’Ecriture. Le vent est insaisissable, incontrôlable, mystérieux. « L’homme n’est pas maître du vent pour retenir le vent » (Ec 8.8).


« Comme tu ne sais pas quel est le chemin du vent… tu ne connais pas non plus l’oeuvre de Dieu qui fait tout » (Ec 11.5). Poursuivre le vent c’est courir après la vanité. « Vanité des vanités et poursuite du vent » est le refrain bien connu qui court tout au long du livre du Sage,

 

Le vent, symbole de la présence de Dieu

 

Adam entendit la voix de Dieu qui parcourait le jardin d’Eden « au vent du soir » (Gn 3.8). Le Seigneur s’avance sur les ailes du vent et fait des vents ses messagers (PS 104.3-4). Le témoignage du prophète Elie est là pour nous rappeler qu’un murmure doux et léger précède sa venue (1 R 19,12).

 

Le vent appartient à Dieu

 

C’est Lui qui l’a créé : « Celui qui a formé les montagnes et créé le vent et qui fait connaître à l’homme ses pensées… son nom est l’Eternel » (Am 4.13). « C’est Lui qui en a réglé le poids » (Jb 28.25). Dieu l’utilise comme il veut pour accomplir ses desseins. « II tire le vent de ses trésors » (PS 105.7 ; Jr 10.13, 51.16). C’est par un violent vent d’orient qu’il mit à sec les eaux de la mer Rouge (Ex 14.21 ). C’est le vent encore qui détourna les cailles vers les tentes d’Israël (Nb 11.31).

 

Le vent, symbole du jugement de Dieu

 

Le vent d’orient amena, puis chassa les sauterelles qui ravagèrent la campagne égyptienne (Ex 10.12-19). Un vent brûlant anéantit le méchant (PS 11.6). C’est aussi le vent qui sépare la balle du bon grain (Es 41.16 et Mt 3.11).

 

Satan peut avoir le vent à sa disposition

 

Mais pour un temps seulement, pour accomplir sa sinistre besogne. C’est ainsi qu’un grand vent venu de l’autre côté du désert provoqua la mort de tous les enfants de Job (Jb 1,19). Satan tient dans sa main « les vents contraires » qui déclenchent la tempête qui peut causer le naufrage des disciples du Seigneur (Mt 14.24 et 7.25).

 

C’est lui qui nous inspire aussi « à semer le vent qui nous fera récolter la tempête » (Os 8.7), à « courir après le vent » (Mi 2.11) ou encore à travailler beaucoup pour finalement « n’enfanter que du vent » (Es 26.18). Les fausses doctrines que Satan inspire sont aussi comme le vent qui souffle ici et là, déroute les hommes, les détourne de l’essentiel, les emporte loin de Dieu et les laisse sans force (Ep 4.14).

 

Le vent, souffle de Dieu, symbole de l’Esprit Saint

 

La Parole de Jésus, rappelée au début de notre étude, n’était pas complète. Le Christ a parlé du vent dans un but très précis : nous faire connaître l’oeuvre de l’Esprit Saint. « Le vent souffle où il veut et tu en entends le bruit, mais tu ne sais ni d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit » (Jn 3.8).

 

Le mot grec « pneuma » est utilisé pour désigner et le vent et l’esprit. La puissance du vent et son action mystérieuse illustrent magnifiquement l’oeuvre de l’Esprit.

 

Quand souffle le vent de Dieu tout peut changer. Il fait fondre les glaces et les eaux coulent (Ps 147.7). Quand l’Esprit de Dieu habite nos coeurs tout devient possible.

 

Le jour de la Pentecôte, il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplit toute la maison où les disciples étaient assis. Ils furent tous remplis du Saint-Esprit (Ac 2.1-4). Dès ce jour, ils ne furent plus les mêmes.

 

L’Esprit veut souffler sur nos vies et les vivifier comme tout à nouveau. C’est un murmure doux et léger. Prendrons-nous le temps de l’écouter ? Le laisserons-nous agir pour mettre à découvert notre péché caché, notre médiocrité ? Nous laisserons-nous conduire, porter et diriger vers les oeuvres qu’il a préparées pour que nous les accomplissions ? Un autre vent, un autre esprit agit aujourd’hui dans le monde. Ce vent souffle fort et nous ne pourrons pas résister si Dieu ne nous tient dans sa main. Si nous ne veillons, nous serons entraînés, peut-être sans nous en rendre compte, loin du chemin de Dieu.

 

Plus que jamais, en ces temps troublés, les églises ont besoin d’un renouveau. Ce réveil viendra si nous écoutons ce que l’Esprit veut dire aujourd’hui. Alors le vent de Dieu soufflera et apportera avec lui la pluie bienfaisante de la dernière saison.

 

Esprit, viens des quatre vents, souffle sur ces morts, et qu’ils revivent.

Ezéchiel 37.9

 

F.B.