La maladie d’Alzheimer1

 

et les pathologies apparentées

Alzheimer

ALOIS ALZHEIMER

 

Par David Dordolo

 

Les problèmes liés à la maladie d’Alzheimer ou à des pathologies apparentées justifient à eux seuls un chapitre particulier.


 

Généralités

 

La maladie d’Alzheimer est caractérisée par le développement progressif des troubles de la mémoire, l’atteinte du langage et des fonctions intellectuelles qui permettent d’agir, de savoir, de penser. Elle touche : 20 % des plus de 80 ans ; 32 % des plus de 90 ans.

 

 

Les symptômes

 

   Concrètement, on constate une tendance aux oublis qui peut être à l’origine d’anxiété et de dépression. Puis apparaît progressivement une perte de mémoire plus sévère : impossibilité de se rappeler qui est venu leur rendre visite récemment ou ce qu’ils ont vu à la télévision. Ils se souviennent cependant des événements du passé ancien.

Puis les malades ont tendance à se perdre dans des endroits qui leur sont pourtant familiers.

On note une exagération des traits de personnalité : colères chez les patients irascibles, passivité marquée chez les sujets placides, anxiété, dépression, etc.

Les troubles du langage s’installent progressivement : le malade ne trouve plus ses mots ; il participe de moins en moins aux conversations. Il ne comprend pas bien ce que l’entourage lui dit ou essaie de lui expliquer. Il lit de moins en moins. Son raisonnement est atteint. Il ne prend plus d’initiative. Les actes de la vie quotidienne deviennent difficiles à réaliser. Le patient coordonne mal ses mouvements ; il tombe souvent et se cogne facilement.

Puis surviennent une désorganisation et une confusion mentale sévères avec hallucinations et illusions diverses. Le sujet à ce stade de la maladie peut oublier de manger, perd le contrôle de sa vessie et de ses intestins. Il devient grabataire et souffre d‘infections répétées.

 

On constate fréquemment :

• Le déni • La nécessité de communiquer

• L’épuisement des aidants

• La culpabilité

 

L’accompagnement des malades Alzheimer doit viser à :

• Donner des repères dans la vie quotidienne

• Positiver les relations avec le malade

• Orienter délicatement le malade vers la réalité

• Affronter les troubles de la connaissance (agnosie)

• Affronter les troubles de la parole (aphasie)

• Affronter les troubles du geste (apraxie)

• Gérer la déambulation

• Gérer l’angoisse, l’irritabilité

• Fabriquer un nouveau dictionnaire de communication

 

Deux choses importantes à savoir pour communiquer :

• Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une forme de démence apparentée ne prêteront pas attention aux mots mais à la façon dont ces mots seront prononcés

• L’affectivité siège dans la partie basse du cerveau, région dont l’atteinte est très tardive au cours de l’évolution de la maladie d’Alzheimer. C’est pourquoi les malades comprendront toujours mieux les signaux affectifs (expressions de votre visage, attitudes, gestes) émis par votre corps que les mots qui les accompagnent. Il est important de retenir que : « Quoi que vous disiez, votre corps sera votre seul interprète. »


NOTE

 

1. www.prevention.ch/encasdalzheimer.htm