Etudiant :

 

souviens-toi de ton Créateur…

 

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Par Marie-Christine Fave

 

L’étudiant n’a généralement pas encore fait les choix majeurs de sa vie. Ni adolescent, ni pleinement adulte et autonome, il se cherche. « Les étudiants sont les champions, toutes catégories, de la conversation »1. Recherchant l’échange et l’amitié, l’étudiant traverse une des phases les plus ouvertes de sa vie. Sa disponibilité (même si l’année n’est pas homogène et si chacun s’investit différemment dans les études) lui permet de s’accorder du temps pour ses passions, ses activités externes à la fac. Et si pendant ce moment, il entendait l’Evangile…

Certaines associations évangéliques se sont penchées sur ce besoin :

• les Groupes Bibliques Universitaires (G.B.U.) sont représentés dans la plupart des villes universitaires. Ils sont animés par les étudiants eux-mêmes et parfois aussi par des jeunes qui ont fini leurs études depuis peu.

• « Agape » présent dans quelques universités, se mobilise pour l’évangélisation et le discipulat, avec des équipiers à « temps pleins ».

 

Des groupes rattachés à des Eglises :

• L’AEU au sein des Assemblées de Dieu est un exemple

• Le FEUG (Foyer Evangélique Universitaire de Grenoble) dans lequel je travaille, mais il existe d’autres groupes ici et là en France.

 

 

Témoignage de la situation grenobloise

 

La proximité d’un grand campus, le manque de groupes étudiants consistants peuvent amener une ou plusieurs assemblées (proches au niveau doctrine, vision, collaboration) à réfléchir ensemble sur un ministère auprès des étudiants. La question ne se pose pas vraiment si le GBU et un autre groupe comme Agape fonctionnent déjà.

 

La situation grenobloise semble privilégiée : présence de nombreuses églises évangéliques par rapport au contexte français, sensibilisation de certaines assemblées pour les étudiants, regroupement de la majorité des universités sur un même campus (ce qui évite de s’éparpiller).

Le rattachement à une ou plusieurs églises devrait donner plus de stabilité au groupe au fil des années, un soutien dans la prière, voire dans les difficultés, une continuité avec l’église. La relation très privilégiée avec l’Eglise Protestante Evangélique de Grenoble (C.A.E.F.) permet une transition dans l’engagement au niveau de l’église quand la période étudiante devient du passé. Actuellement certains anciens ou responsables de l’église étaient des membres actifs du FEUG.

 

Toutefois, cela nécessite aussi d’adapter les structures du groupe de jeunes : en ce qui nous concerne, nous avons deux groupes de jeunes : les lycéens d’une part qui se rencontrent le samedi, et les étudiants d’autre part qui se réunissent en semaine.

 

A propos des structures : veillons à l’allègement. Dans la crise actuelle des institutions, on préfère l’informel. « Si certains choisissent de s’engager fortement dans un projet, c’est le plus souvent le leur, et non en rejoignant une équipe, une tradition déjà établie »2 affirme « Animafac » lors d’un forum en Mars 2001 (4). De quoi nous laisser un défi, tout en n’oubliant pas que dans le contexte actuel, on a tendance à être rassurer en sachant qu’une Eglise « Protestante Evangélique » se trouve derrière un groupe d’étudiants.  

 


NOTES

 

1. « Les étudiants » J. P. Molinari – Août 1992

 

2. Factuel : la revue – Juin 2002 TÉMOIN DE L’EVANGILE 21