Prions sans nous lasser : Luc 18.

 

Mains en prière

 

par Robert SOMERVILLE1

 

 

 

Cette parabole semble comparer Dieu à un mauvais juge, qui ne répond que quand on lui « casse les pieds » ! Est-ce que Dieu est comme cela ? Est-ce que Dieu ne rend justice que si on l’y oblige ? que si on le lasse ? Est-ce que, si nous prions beaucoup, longtemps, Dieu est forcé de céder ? Je ne crois pas que cela soit tout à fait le message de la parabole !

 

Ici Dieu n’est pas comparé à un mauvais juge, mais plutôt contrasté. Ici je crois que Jésus veut nous montrer une différence importante pour notre foi : si un juge injuste finit par céder à l’insistance de la veuve, à combien plus forte raison pouvez-vous être convaincu que Dieu dans sa miséricorde, entendra votre prière. Si une pauvre veuve est capable de persévérer auprès d’un juge indigne jusqu’à obtenir justice, à combien plus forte raison devez-vous persévérer dans la prière – c’est-à-dire garder confiance en Dieu, ne pas vous laisser abattre, lasser, décourager. Les traductions actuelles disent plutôt d’ailleurs – ici dans la Colombe : « ne pas se lasser » ; la Bible du Semeur ainsi que la traduction œcuménique et la Bible en Français courant disent : « ne pas se décourager ». Il s’agit donc bien d’une exhortation à ne pas se laisser décourager et à persévérer – et non pas à essayer de forcer la porte de Dieu.

 

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Lettre à l’église de Laodicée

 the-bible

 

par Alfred KUEN

 

 

A 65 km au sud-est de Philadelphie, le messager trouvait la dernière ville du circuit : Laodicée, perchée sur un contre-fort rocheux dans un paysage montagneux. Elle faisait partie du groupe des trois villes de la vallée du Lycus avec Colosses à une dizaine de kilomètres à l’est et Hiérapolis à six kilomètres au nord, de l’autre côté de la vallée. Laodicée était une ville relativement récente : elle avait été fondée en 250 av. J.-C. par le roi Séleucide Antiochus II (261-264 av. J.-C.) sur l’emplacement de l’ancienne Diospolis. Il lui donna le nom de sa femme Laodicée (dont il divorça peu de temps après).

 

La situation de la ville était particulièrement favorable : près du débouché de la vallée du Lycus dans celle du Méandre, à la porte de la Phrygie, elle commandait trois grandes routes commerciales qui se dirigeaient vers la côte, (par Attaléia et Perga à Ephèse), vers le nord-ouest, (Philadelphie, Sardes) et vers l’intérieur des terres (Dorylée et la Phrygie et au-delà jusqu’au Fleuve jaune, au Punjab et à la mer de Chine). « La position de Laodicée faisait d’elle l’un des centres commerciaux les plus riches de l’antiquité » (W. Barclay).

 

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