Les petites phrases de Jésus (3)
Il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus –
Mt 22.1-14
par Emile Nicole
Nous voici arrivés à la troisième de nos petites phrases ; et, assurément, elle est la plus difficile à recevoir. La première phrase nous donnait quelque chose à faire : « Si ton oeil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi », c’est très dur, mais il y a quelque chose à faire. La seconde nous laissait bien entendre que notre responsabilité était engagée. Celui qui n’a rien est quelqu’un qui n’a pas saisi les occasions offertes, donc, même si la décision est dure, elle apparaît justifiée : « On donnera à celui qui a, mais à celui qui n’a pas, on ôtera ce qu’il a ».
Dans cette dernière phrase, le choc n’est pas provoqué par la difficulté de la chose à faire, ou la rigueur de la sanction, mais par une sorte de fatalité contre laquelle on ne peut rien : « II y a beaucoup d’appelés mais peu d’élus ». C’est comme le numerus clausus d’un concours de grande école, sur 1000 ou 2000 candidats, il n’y aura que 141 reçus, et si vous êtes le 142e, avec ne serait-ce qu’un dixième de point de moins que le 141e, vous n’êtes pas reçu, le nombre est clos, il n’y a rien à faire.
Etes-vous anxieux(se) ?
par Marc Gatfossé
Existe-t-il aujourd’hui un problème plus commun que celui de l’anxiété ? Il suffit de lire les statistiques concernant la consommation de tranquillisants, de somnifères, de calmants en tous genres dans notre pays pour être convaincu que c’est là l’un des principaux maux de notre génération. Le Dr Marc Gatfossé, qui exerce dans la région parisienne, est journellement confronté à cette question. Il tente ici de l’envisager en tant que chrétien1.
L’anxiété est, en soi, une réaction physiologique normale, salvatrice. Elle est « anormale » si elle est trop intense ou trop prolongée. Elle se manifeste dans la vie quotidienne sous diverses formes et sous divers noms : anxiété, angoisse, peur, trac, déprime, mal-être, etc.