La forêt
par Georges Ertz1
La nature a fourni à notre Seigneur maint thème pour enseigner ses disciples. Beaucoup de ses paraboles se réfèrent à leur environnement naturel. Lorsqu’on se promène dans nos belles forêts et qu’on prend le temps de réfléchir et de se renseigner, on y découvre une mine d’enseignements que le Créateur a voulu y cacher.
Le promeneur pressé est rarement conscient de la somme de travail nécessaire pour obtenir une belle futaie aux troncs élancés. Savons-nous qu’il faut entre 80 et 150 ans, selon les variétés d’arbres, pour qu’un arbre soit adulte, « rentable »? Pour en arriver là, il a fallu que des générations de forestiers plantent, débroussaillent, coupent les arbres secs ou malades, veillent à ce qu’aucune maladie, aucun parasite, aucune négligence humaine n’endommagent ou ne détruisent ce capital précieux, mais fragile.
Les petites phrases de Jésus
« Si ton oeil droit… »
Mt 5.29-30 ; 18.8-9.
par Emile Nicole1
Il y a quelques années, un homme politique français se plaignait du rôle que jouaient les « petites phrases » dans la vie politique. Il n’y a pas que la politique qui ait ses petites phrases, la Bible aussi a les siennes. C’est même une des caractéristiques de l’enseignement de Jésus que ces phrases brèves, incisives qui frappent immédiatement l’auditeur et restent gravées dans la mémoire à cause de la vigueur de l’image ou la force des mots.
Alors que Paul démontre, explique, développe à l’aide de longues phrases et de longs discours dont il faut suivre le raisonnement, Jésus cherche plutôt à marquer, de manière aussi vive que possible, l’esprit de l’auditeur. Cette volonté est si nette, si forte qu’il ne craint pas, à l’occasion, d’être excessif ou partiel. Si Paul ressemble un peu au professeur, Jésus, lui, parle comme un maître, comme le maître.