Moi aussi, j’aime ma femme !
par C. C.
Un soir de travail, je dînais dans l’unique hôtel-restaurant d’un village, seul avec trois convives à qui je tournais le dos. Les langues allaient bon train, et bon gré mal gré j’entendais toute leur bruyante conversation, lorsqu’ils se mirent à commenter un fait divers du journal : un homme connu comme fort honorable et respectable, avait tué sa femme. Les gendarmes lui avaient demandé :
Maman, papa ne te veut plus
par G.B.
Les accidents n’arrivent qu’aux autres, c’est bien connu. Ce sont aussi les autres, bien entendu, qui ont des maris infidèles. Comment douter d’un mari qui avait fait des pieds et des mains pour m’épouser, qui m’avait écrit des centaines de lettres d’amour, qui m’appelait sa « compagne d’éternité » ou bien sa « petite rose » d’après Saint-Exupéry, celle qu’on apprivoise et dont on se sent responsable toute la vie ? Non, durant 20 ans, le doute ne m’avait jamais effleurée.