Editorial du n°2 Mars-Avril 1990
Couleur dominante
Par Jean-Pierre BORY
Il est tard. La table est recouverte par de multiples papiers, textes, illustrations, qui dans quelques jours constitueront, tous ensemble, un journal. Mais pour le moment, sous la lampe de bureau, tout cela ne forme qu’une sorte de grand patchwork, un assemblage de pièces disparates, de textes sans rapport les uns avec les autres.
La main de mon père
par Florence Fréchet
Un des premier souvenirs de mon enfance, c’est ta main tenant la mienne. J’étais une petite fille de 5 ans, et toi, un père impressionnant et sévère, et très drôle à la fois. Mais en vacances, à l’écart de ton travail de pasteur, au-dehors de ton bureau, de tes sermons et articles, de tes longues heures consacrées à ton église et à tes « prochains », tu devenais soudain plus accessible. Je me souviens d’un père farfelu qui se déguisait en capitaine Haddock et lisait Tintin, qui nous inventait des charades ou des histoires rocambolesques de petites souris, d’écureuils et de lapins.