Les assemblées évangéliques
de Suisse romande
par Jacques Blandenier
Les plus anciennes Assemblées au monde !
Les Assemblées de la Suisse francophone sont nées au moment où un Réveil, au début du XIXe siècle, a profondément renouvelé la vie spirituelle à Genève puis dans l’ensemble du pays. Ces communautés ont donc, sur le plan de l’histoire, une place originale au sein du Mouvement des Frères, puisqu’elles sont nées avant les Assemblées des Iles Britanniques, considérées en général comme étant à l’origine des « Frères », et qu’elles se sont développées indépendamment d’elles pendant une vingtaine d’années.
La première « Eglise évangélique indépendante » – ou « Eglise selon la parole de Dieu », comme elle aimait à se désigner elle-même, a été fondée à Genève en 1817. Moins de dix ans plus tard, on en comptait entre douze et quinze dans diverses régions de la Suisse romande protestante, dont certaines étaient numériquement importantes. Cette croissance s’est produite malgré l’opposition et même la persécution de la part des autorités civiles et religieuses et cela dans le pays même où Farel, Viret et Calvin avaient établi moins de trois siècles auparavant, une Eglise réformée selon les enseignements de la parole de Dieu.
L’engagement social et l’Eglise locale1
par David Whisker
Lorsqu’on entreprend une réflexion sur un tel sujet, on constate très rapidement qu’il existe une masse de matériel pédagogique ; et que la Bible, l’outil essentiel de réflexion pour tout chrétien, est elle-même remplie d’enseignements à ce sujet. Dans ce cas, par où commencer ?
Une base biblique
Je me propose de commencer par la fin, à la fin des temps, avec les paroles percutantes de notre Seigneur lui-même dans Matthieu 25, versets 31 à 36 : « Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous ses anges, il s’assiéra sur le trône de sa gloire. Toutes les nations seront assemblées devant lui. Il séparera les uns d’avec les autres, comme le berger sépare les brebis d’avec les boucs et il mettra les brebis à sa droite et les boucs à sa gauche. Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, vous qui êtes bénis de mon père ; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde. Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger et vous m’avez recueilli ; j’étais nu et vous m’avez vêtu ; j’étais malade et vous m’avez visité ; j’étais en prison et vous êtes allés vers moi. »
II n’y a aucun doute que suivre Jésus ne se limite pas seulement à une simple confession de foi verbale, mais cette foi s’exprime dans des actions concrètes auxquelles nous pouvons attacher des étiquettes telles que l’évangélisation ou l’engagement.