La non-violence : arguments bibliques
et pratique chrétienne
par Michel Sommer1
Etre humain en Image de Dieu
Le premier argument qui conduit un chrétien à refuser la violence de mettre à mort un autre être humain se base sur la doctrine de la création, en particulier l’affirmation « Dieu créa les humains à son image » (Ge 1,27). Alors que Dieu est souverain sur sa création et interdit toute représentation de lui-même, l’être humain est dit en image de Dieu : c’est l’unique image de Dieu sur terre. Cela fonde le refus de commettre la violence ultime envers lui et ouvre un champ éthique sans limite.
Violences : regard d’un psychiatre
par Daniel Dejardin
Psychiatre des hôpitaux à DIGNE (04)
1) Problèmes de définition
Violence vient du latin « violentia » qui signifie force, farouche, caractère violent. Le verbe « violare » signifie traiter avec violence, profaner, transgresser. Ces termes sont rattachés à « vis » qui veut dire force, vigueur, puissance, emploi de la force physique mais aussi abondance, quantité. Il s’agit de la force en action pour exercer la puissance, imposer sa domination.
Les usages courants du terme indiquent deux orientations principales :
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la violence s’oppose à la paix, à l’ordre qu’elle trouble ou qu’elle remet en cause.
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c’est la force brutale ou déchaînée qui enfreint les règles ou dépasse la mesure.
Le Robert définit la violence comme « – le fait d’agir sur quelqu’un ou de le faire agir contre sa volonté en employant la force ou l’intimidation. – le caractère brutal d’une action. »