Un appel pour partir, un appel pour rester
par Dany GOUNON
« Rien ne me préparait à devenir missionnaire … »
C’est par ces mots, qu’il y a quelques années, je débutais le récit de mon départ au Tchad.
Existerait-il une filière obligée pour « partir » au service de Dieu ? A l’évidence, non ! Apparemment rien, dans ma vie, mon entourage, l’Eglise que nous fréquentions, ne paraissait m’y conduire, et ce fut par une conversation, entendue fortuitement – fortuitement ! – que le plan de Dieu pour ma vie s’est dessiné. Il en fut autrement pour ma collègue Christiane Bouttet de Roanne qui partit en même temps que moi : dans une assemblée bien engagée, visitée régulièrement par des missionnaires, la conviction que c’était là son chemin grandit peu à peu en elle, sans qu’elle puisse en préciser le moment exact. L’itinéraire de chacun est différent.
Vocation sans frontières
par Pierre WHEELER
A lire d’abord : Actes 13.1-4 ; Jean 4.35-38. S’opposer au principe d’évangéliser nos semblables est plutôt rare chez les bons chrétiens évangéliques que nous sommes, mais quand il s’agit d’annoncer l’Evangile à nos contemporains dans un pays étranger, curieusement, et assez souvent, il peut exister quelques hésitations.
Cet état de choses est-il dû au fait que notre propre pays n’est qu’une vaste terre de mission, surtout depuis sa christianisation après la Guerre de 39-45 ? « Terminons le travail chez nous, dit-on facilement, puis on verra ailleurs ». A vues humaines, c’est la bonne logique. Et quand on sait que, proportionnellement, un plus grand nombre de chrétiens authentiques résident dans les prétendus pays « de mission » plutôt que dans nos pays occidentaux, on n’en est que davantage convaincu. Il paraît qu’il y aurait plus de chrétiens nés de nouveau dans le seul pays du Zaïre, qu’en France, Italie Espagne et au Portugal réunis !