Editorial du n°4 Juillet-Août 1995
« Connaître »
Par Jean-Pierre BORY
DEPUIS LES ORIGINES DE L’HUMANITÉ, L’HOMME A VOULU CONNAÎTRE, connaître plus, connaître d’avance. En temps de guerre, être au courant des plans de l’ennemi a toujours donné un sérieux avantage et peut-être la victoire. Ce n’est pas pour rien que les agences de renseignements sont l’objet de beaucoup de sollicitude de la part des gouvernements. Et ceux qui jouent en bourse ne sont-ils pas à l’affût du moindre renseignement sur les bilans et les projets des entreprises : être informé une heure avant les autres peut valoir des millions.
« Notre si grand salut »1
par Samuel BENETREAU
Le mot « salut » est intéressant et nous montre d’emblée combien notre sujet est vaste :
Premièrement, dans notre langue, « salut » est un signe de reconnaissance : par ce mot nous montrons que nous connaissons la personne ainsi adressée.
Deuxièmement, c’est un mot de sauvetage, que nous employons à l’égard d’une personne qui échappe à la mort – par exemple, le rescapé d’un naufrage est « sauvé » lorsqu’il est arraché à la mer et que tout danger est écarté.
Troisièmement, il y a un sens « religieux » : le mot vient du latin, où est signifié un bon état physique. Outre sa délivrance d’un grave danger, le « sauvé » a accès à la santé et au bonheur.