Etre éco-citoyen

 

 

par Françoise LOMBET

 F-lombet

 

 

Etre éco-citoyen, c’est adopter au quotidien une attitude respectueuse de l’environnement.

 

 

 

 

 

L’empreinte écologique

 

L’empreinte écologique est la mesure de la pression qu’exercé l’homme sur la nature ; la portion de planète que chacun consomme pour vivre. La méthodologie consiste à calculer la surface nécessaire pour fournir les ressources naturelles que nous consommons et pour absorber les déchets que nous produisons. Cette surface (exprimée en hectares) est ensuite comparée à la surface biologiquement productive (la « biocapacité ») effectivement disponible sur la planète.

 

L’empreinte écologique de la France est environ 2 fois supérieure à la biocapacité nationale. Comme l’Europe, la France est loin d’être écologiquement autonome. Si tout le monde vivait comme un Français, nous aurions besoin de 3 planètes1 et pour les USA il en faudrait 5 !

 

D’où la notion de développement durable qui consiste à trouver le juste équilibre entre les besoins de la vie moderne et les impératifs de conservation de la planète, tout en répartissant mieux les richesses.

 

 

L’eau

 

eau

 

 

Notre principale richesse est l’eau. L’eau, indispensable à tous, est un bien qui appartient à tout le monde. L’eau n’a pas de frontières : de très nombreux cours d’eau ou nappes souterraines sont partagés par plusieurs pays. Le manque d’eau douce, réalité de plusieurs régions du monde, est la cause de graves conflits entre différentes populations.

 

Un Terrien sur 4 n’a pas accès à l’eau potable. Alors qu’un Français consomme en moyenne 150 litres d’eau/jour (dont 1% seulement est bu), un habitant de Madagascar doit se contenter de 5 litres.

 

La population mondiale est multipliée par 3 en 100 ans alors que la consommation mondiale d’eau est multipliée par 7, or les réserves d’eau douce disponibles sur Terre ne peuvent pas augmenter. Le stress hydrique désigne la situation actuelle de la planète en matière d’eau douce.

 

Il est donc essentiel de ne pas gaspiller l’eau et de moins la polluer. Un robinet qui fuit gaspille jusqu’à 120 litres/jour. Donc la chasse aux fuites est de rigueur. La chasse d’eau à 2 débits permet d’économiser jusqu’à 12000 litres d’eau potable/an.

 

 

 

 

 

L’énergie

 

De nombreux domaines comme l’énergie concernent l’écocitoyenneté. Celui qui nous touche de près actuellement est la hausse du pétrole. En France, la circulation automobile a augmenté de 23% en 10 ans. Or le pétrole sera la première source d’énergie à s’épuiser vers 2040.

 

Les autres sources d’énergie : biomasse (bois de chauffe, biocarburants), solaire, hydraulique, éolienne, géothermique, posent toutes des problématiques difficiles à surmonter : coûts de production, énergies intermittentes, déforestation, accès difficiles, installations modifiant les écosystèmes…

 

Pour nous au quotidien, la chasse au gaspillage est de nouveau d’actualité : éviter les déplacements en voiture, éteindre les lumières et les appareils électriques, privilégier les basses consommations…

 

 

Les déchets

 

Nous avons parlé de nos besoins, qu’en est-il de nos rejets de production : les déchets ?

 

Chaque Français produit 1,5 kg d’ordures/jour, soit plus de 500 kg/an, un poids qui a doublé en 40 ans.

 

Le tri sélectif permet de recycler différents matériaux. Par exemple : les bouteilles en plastique se transforment en fibres polaires. La moitié de nos déchets est constituée par les emballages. Or un sac en plastique met de 100 à 1000 ans à se dégrader dans la nature, quant au verre c’est environ 4000 ans. Alors, trions, recyclons, allégeons le contenu de nos poubelles. Réfléchissons à notre consommation, informons-nous pour mieux choisir et agir.

 

Utilisons les déchets organiques pour le compostage. L’idée est de les décomposer et de les faire fermenter afin de servir d’engrais pour les cultures.

 

L’Europe composte 18 millions de tonnes de déchets organiques par an. En France 6% des ordures ménagères sont destinés au compostage au lieu des 20% potentiellement concernés.

 

Par ailleurs, le commerce équitable a pour objectif plus d’égalité envers les producteurs les plus défavorisés. Dans nos achats de produits alimentaires et artisanaux, respectons les travailleurs du monde entier, contribuons à plus de justice ! Il faut arrêter de faire comme si l’on était tout seul sur Terre.

 

 

En résumé

 

Le développement durable associe obligatoirement la bonne gestion économique, le progrès social et la protection de l’environnement.

 

Quels que soient les calculs, les conclusions convergent : l’humanité vit au-dessus des moyens que la nature met à sa disposition. Si des remèdes ne sont pas envisagés, la tension sur les ressources deviendra problématique dès 2050. Alors réfléchissons à notre impact personnel, reconsidérons nos gestes au quotidien dans l’utilisation des ressources et les rejets des déchets.

 

Sentons-nous responsables pour nous-mêmes et pour autrui afin d’être trouvés dignes et engagés devant Dieu. Les informations sont multiples : médias, internet, livres, faits divers, catastrophes, documentaires… Passons de la parole aux actes dans la mesure de nos possibilités, là où Dieu nous a placés.

 

Depuis une vingtaine d’années la prise de conscience est réelle. L’idée dominante, idéalisée, que la planète a des ressources finies mais que le progrès permettra d’augmenter indéfiniment les richesses, est tenace. Adhérons à la notion de développement durable défini ainsi  : « un développement qui réponde aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ».

 

F.L.

 

 


NOTES

 

1.  Pour le calcul, voir le site : www.wwf.fr