Les assemblées françaises et la mission au Tchad

 

 fraternité

par Jean-Pierre BORY

 

 

C’est une histoire qui date ! Dans les années 1920, les premiers missionnaires des assemblées arrivés au Tchad, évangélisèrent une partie du sud du pays ; ils venaient de pays anglo-saxons. John R. OLLEY (un Néo-zélandais) parcourut le nord, de Fort-Lamy (devenu N’Djamena) à Abéché en 1926. Du ministère de ces missionnaires sont nées des centaines d’assemblées, essentiellement au sud.

 

Dans les années 60, pour diverses raisons, tous les missionnaires anglophones regagnèrent leurs pays d’origine.

 

Mais en 1951, partirent les premiers missionnaires issus d’assemblées françaises (Jean et Huguette METZ, de la Bonne Nouvelle de Strasbourg) pour y ouvrir de nouvelles Eglises dans la région islamisée du Guéra. Ils le firent en créant des écoles primaires, en formant des instituteurs chrétiens. Installés dans des villages voisins, animistes et islamisés tout à la fois, ces moniteurs y furent des témoins de l’Evangile.

 

En 1958, Georges et Liliane ERTZ, puis Danielle GOUNON, de l’assemblée du Chambon-sur-Lignon, et Christiane BOUTTET de l’Assemblée de Roanne, toutes deux infirmières, rejoignirent les METZ. D’autres suivirent, Claude HAREL, Hélène et Jean-Pierre BORY, Pierre et Ruth CRETEGNY, etc. Ces missionnaires intégrèrent tout naturellement leur action dans le cadre des Assemblées Chrétiennes au Tchad et relayèrent les missionnaires anglophones.

 

Aujourd’hui, les mille assemblées dans le sud et à N’Djamena, les quarante au Guéra et dans d’autres lieux du nord, sont devenues missionnaires à leur tour : des Eglises fortes en nombre, et fragiles à la fois, à cause de l’insuffisance du nombre de formateurs.

 

La relation qui lie les assemblées tchadiennes et françaises est donc déjà ancienne. C’est ce ministère de collabora-tion dans la durée qui a produit des fruits qui demeurent. Aujourd’hui des Tchadiens et des Tchadiennes sont des enseignants qualifiés, pasteurs, infirmiers, instituteurs, avocats, professeurs, médecins, des hommes et des femmes responsables et actifs, mais débordés par l’immensité de la tâche pour affermir les nouvelles Eglises et les nouvelles générations.

 

Les Eglises tchadiennes comptent dans ce domaine sur l’aide des assemblées françaises et suisses, les seules à travailler avec elles dans ce pays où en ce moment souffle un esprit de réveil. C’est à vous de répondre aujourd’hui !