Le contenu de l’Evangile

 

Par Reynald  Kozycki

 

 

« Oui, Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu’ils aient la vie éternelle. » Jn 3.16

 

 

Le mot Évangile, faut-il le rappeler, signifie Bonne Nouvelle.

 

 

Même si la façon de présenter cette Bonne Nouvelle diffère parfois beaucoup d’une culture à une autre, d’une époque à une autre, d’un auditoire à un autre, le coeur du message doit rester le même. Paul écrit : « Si quelqu’un, – même nous, même un ange du ciel -, vous annonçait un autre Evangile que celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit maudit ! » (Ga 1.8).

 

 

Quelle est plus précisément cette Bonne Nouvelle ?

En accord avec les déclarations bibliques et avec les grands textes de foi rédigés par ceux qui reconnaissent pleinement l’autorité de la Bible, l’Évangile, pour simplifier, peut se résumer en quelques points :

 

1) II concerne avant toute chose une personne : « Ce n’est pas nous-mêmes que nous mettons en avant dans notre prédication, c’est le Seigneur Jésus-Christ. » (2 Co 4.5). « C’est en lui seul que se trouve le salut. Dans le monde entier, Dieu n’a jamais donné le nom d’aucun autre homme par lequel nous devions être sauvés » (Ac 4.12).

 

2) L’Évangile est une grande histoire d’amour, certainement la plus bouleversante du monde. Dieu, notre créateur, nous a tant aimé qu’il a donné son Fils, son Unique, dans le but de nous sauver.

 

3) Qui dit salut suppose qu’il y a une situation de danger grave, ou de perdition. L’homme, par nature, est loin de Dieu, même s’il reste créé à l’image de Dieu. Dans son égarement, il est habité par des forces de mensonge, de rébellion, de destruction que la Bible appelle le péché (Ep 2.1-2). Ce mode de vie engendre la colère de Dieu et sa condamnation. Mais, pour nous accorder son pardon et son acquittement, Dieu a envoyé son Fils comme une victime innocente mourant à notre place.

 

4) Par la foi en Lui, sans aucun mérite de notre part, ni aucune « oeuvre », nous pouvons bénéficier de cette réconciliation. Nous sommes déclarés justes par la grâce de Dieu, puis régénérés à une vie nouvelle, adoptés par le Père céleste. La foi englobe d’ailleurs la notion de repentance, c’est-à-dire un changement radical de direction qui nous pousse à prendre en dégoût le péché et à centrer nos priorités sur Dieu.

 

 

Pour aller plus loin

Pour communiquer cette bonne nouvelle, nous devons approfondir les différentes facettes de ce si grand salut par l’étude régulière de la Parole de Dieu et par sa mise en pratique, mais aussi chercher à comprendre les personnes à qui nous nous adressons.
 

Nous recommandons quelques grands textes que vous trouverez sur le site internet www.caef.net, (dans les ressources C.E.I.E.), notamment le symbole des Apôtres ; les confessions de la Réforme ; les déclarations de Lausanne 1974 ; de Manille 1989 ; la déclaration d’Amsterdam 2000 ; la déclaration commune de 130 leaders nord-américains de l’an 2000, L’Évangile de Jésus-Christ, une célébration évangélique ; la prédication d’Henri Blocher et Ulrich Parzani, Le contenu de L’Évangile lors de la consultation nationale sur l’évangélisation de Lyon 2005…

 

R.K.

 

 

Extrait de la déclaration « L’Évangile de Jésus-Christ, une célébration évangélique » signée par 130 des figures les plus connues du mouvement évangélique.

 

1. Nous affirmons que l’Evangile confié à l’Église est d’abord l’Evangile de Dieu (Mc 1:14; Rm 1:1). Dieu est son auteur, et il nous le révèle dans et par sa Parole. L’autorité et la vérité de L’Évangile ne reposent que sur Dieu seul. Nous nions que la vérité ou l’autorité de L’Évangile découle de la sagesse ou des conceptions humaines (Ga 1:1-11). Nous nions également que la vérité ou l’autorité de l’Evangile s’appuient sur l’autorité de telle Église ou institution humaine.

 

2. Nous affirmons que l’Evangile est la puissance salvatrice de Dieu. L’Évangile apporte donc le salut à quiconque croit, sans distinction (Rm 1:16). Cette efficacité de l’Évangile vient de la puissance de Dieu (1 Co 1:18). Nous nions que la puissance de L’Évangile s’appuie sur l’éloquence du prédicateur, la technique de l’évangéliste ou la persuasion venant d’arguments rationnels.

 

3. Nous affirmons que le diagnostic de l’Évangile sur la condition humaine est une rébellion pécheresse contre Dieu, qui, si elle reste inchangée, conduira chaque personne à la perte éternelle sous la condamnation de Dieu. Nous nions tout rejet de la chute de la nature humaine ou toute affirmation de la bonté naturelle ou de la divinité, de la race humaine.