L’encouragement, c’est un choix

 

fier-de-l-evangile

 

par Jeannie Tabailloux

 

 

Comment ai-je construit jusqu’à présent ma propre maison ? Est-ce que j’ai raté des occasions de reconnaître la participation de mon mari et de mes enfants à notre vie de famille ? Pas seulement dans le comportement, mais surtout dans la sincérité à suivre Dieu. Est-ce que j’ai été utilisée pour leur faire remarquer leur conduite égoïste ou inappropriée ? Etais-je un « bâtisseur d’encouragement » ou ai-je renversé ma maison de mes propres mains ?

L’encouragement fait partie des dons spirituels et de plus est exigé pour un disciple de Christ. C’est un mandat biblique : «  Encouragez-vous donc les uns les autres chaque jour tant que dure `l’aujourd’hui’ dont parle l’Ecriture, afin qu’aucun de vous ne refuse de comprendre, en se laissant tromper par le péché. » (Hb 3.13, version Français courant). C’est un choix journalier de voir les gens comme Dieu les voit. Dieu voit toujours le « diamant à l’état brut ».

 

Chacun de mes sept enfants est un diamant à l’état brut et c’est mon travail de les façonner pour qu’ils brillent. Quand je ne participe pas à ce ministère d’encouragement, je me focalise sur moi-même et suis vite découragée.

 

Comment être « bâtisseur d’encouragement » ? On voit dans les Proverbes que « la mort et la vie sont au pouvoir de la langue » (Pr 18.21). J’utilise des mots mortels lorsque je traite mon fils d’idiot parce qu’il a cassé un carreau. J’utilise des paroles de vie lorsque je l’appelle « honnête » parce qu’il est venu m’avouer une bêtise avant que je ne le sache. Je n’oublierai jamais le jour où un metteur en scène m’a traitée de débile parce que j’avais oublié mes textes. Et je me souviendrai toujours du jour où mon mari m’a dit que j’étais la lumière de notre foyer.

 

Par contre, nous ne sommes pas « bâtisseurs d’encouragement » si nos paroles provoquent de bons sentiments mais ratent le but. Notre manque d’authenticité se voit rapidement. Je dis souvent à mon fils Paul qu’il a un coeur de pasteur. Je le vois comme un flambeau portant la Parole de Vie dans sa génération. Mais pour ce faire je dois lui rappeler que s’il veut être grand dans le royaume de Dieu, il doit d’abord être serviteur de tous. Concrètement… cela veut dire sortir la poubelle et débarrasser la table.

 

Ma fille, qui a 7 ans, aime partager sa foi avec ses copines. Après avoir parlé à son amie, celle-ci lui a répliqué « je m’en fous ». Ma fille a répondu en lui tirant les cheveux. Certains appelleraient cela de « l’évangélisation agressive », mais moi je dois lui faire comprendre que c’est une mauvaise réaction. Je dois apprendre à ma fille à être un miroir de l’amour de Dieu et voir sa copine comme Dieu la voit. Je veux construire « l’image de Dieu » dans mes enfants. Il faut discerner le potentiel que Dieu a mis en chacun. Ensuite nous pouvons l’aider à développer pleinement ce potentiel en Christ.

 

L’encouragement passe aussi bien par l’écoute que par la parole. Quand quelqu’un m’écoute, je me sens aimée. Récemment, une amie m’a montré des photos de sa famille et m’a expliqué ses projets ; je me suis réjouie avec elle. Nous devions nous quitter et je voulais lui donner des nouvelles de ma famille. Quand j’ai commencé à parler, elle est devenue distraite et s’est mise à chercher ses clefs. Elle n’avait plus de temps pour m’écouter. Mais Dieu m’écoute. Lui, il pense que ce que j’ai à dire est important. Une autre amie, qui vient de perdre son mari, m’a écrit pour me dire que les moments que nous avons passés en ballade furent un grand encouragement dans ses jours de douleurs. Elle ma remercié de l’avoir écoutée.

 

Les bâtisseurs d’encouragement sont efficaces. Le courage communiqué par l’encouragement permet de voir les autres comme des diamants, ce qu’ils sont aux yeux de Dieu. Les bâtisseurs d’encouragement sont les architectes du royaume de Dieu. L’encouragement, c’est un choix. Moi, je veux bâtir au lieu de détruire. Et vous ?

 

J. T.