Etre diacre à Lingolsheim

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par Moniqua PRALINE

 

 

Monique Praline est diacre de son Eglise de la banlieue strasbourgeoise, non salariée par l’Eglise pour son engagement : elle fait du volontariat comme on dit aujourd’hui, et pourtant elle a un programme de travail bien défini. « Servir » lui a demandé comment elle vivait son ministère dans l’Eglise.



Je suis membre de l’Eglise évangélique « La Bonne Nouvelle » à Lingolsheim (75 membres, 5 anciens). Chacun des anciens exerce une activité professionnelle en dehors de son mandat « pastoral » (chacun des anciens est considéré comme « pasteur »).

 

Trois diacres assument le fonctionnement de l’Eglise dans les domaines suivants : jeunesse, mission, assistance directe à l’équipe des anciens. Mon service couvre ces deux derniers domaines.

 

Un cahier des charges précise l’étendue de mon champ d’action « Mission ». La finalité de mon poste est de contribuer à faire prendre conscience à chaque membre qu’il a un rôle à jouer dans l’évangélisation du monde.

 

Concrètement il s’agit :

 

  • de nourrir une vision de ce secteur et de le développer (prière, lectures, formation, connaissance des objectifs, et priorités de l’Eglise, écoute, relation avec celui des anciens qui est mon « référant »).

 

  • d’animer, d’organiser la vie du secteur, de mettre en œuvre la stratégie retenue : budget « mission », rencontres missionnaires, etc.

 

L’autre partie de mon ministère, le service que j’assure pour les anciens, est une expérience nouvelle et récente au sein de l’Eglise.

 

  • Je cherche à les décharger des tâches de gestion, d’administration, de planification, d’organisation, de représentation, de courrier, etc., de tout ce qui encombre leurs réunions, mange du temps et les empêche d’être au cœur de leur ministère, à savoir, la marche de l’Eglise, l’enseignement, la formation des cadres, la relation d’aide, la prière.

 

Pour agir avec efficacité et de façon adaptée, j’ai besoin d’être intégrée dans l’équipe pastorale, d’évoluer avec elle, d’être consciente des enjeux et des défis. Travaillant à leur côté, je trouve mes repères et l’étendue de mon service. Je fais le point avec l’ancien dont je dépends, prépare avec lui des dossiers, etc.

 

 

Voilà mon expérience du moment. Le travail collégial permet à la femme que je suis d’occuper sa place parmi les hommes dans la direction de l’Eglise. C’est un service parmi d’autres, pour lequel Dieu qualifie chacun en donnant des capacités et des compétences en rapport.

 

M.P.