Editorial du n°6 Novembre-Décembre 1994

 

Le bonheur d’Asaph

 

 

Par Francis BAILET

 

QUE NOUS RÉSERVE L’AVENIR ?

 

Dans ce temps de crise et à l’approche de l’an 2000, la question se pose aux chefs politiques, aux économistes, aux sociologues, à tous ceux qui se veulent responsables, et puis aussi, bien évidemment, à vous et à moi.

 

 

Ce besoin de connaître ce que sera demain est universel. De tout temps, l’homme a cherché à écarter le voile pour connaître son destin. Dans presque toutes les cultures, les voyants, les devins, les astrologues, les diseuses de bonne aventure étaient consultés par toutes les couches sociales, par les pauvres et les riches, par le peuple, mais aussi par les chefs, les princes et les rois. Aujourd’hui, nous constatons un engouement exceptionnel, inattendu pour l’irrationnel et l’occulte. Le recours aux voyantes et aux astrologues n’est plus considéré avec scepticisme et ironie.

 

Cette constatation révèle l’inquiétude, le désarroi, l’angoisse qui est la part de beaucoup de nos contemporains. Malgré tous les avantages matériels dont il dispose, l’homme moderne n’est pas heureux. Il n’est pas heureux parce qu’il est seul. Sans espérance parce que sans Dieu.

 

Et nous, peuple de Dieu, sommes-nous heureux ? Nous le sommes certainement si, comme Asaph, nous pouvons dire :

 

« Mon bonheur à moi, c’est d’être toujours près de Dieu » (lire Ps 73.23-28, version Semeur).

 

Au seuil d’une nouvelle année c’est « le bonheur d’Asaph » que nous souhaitons à tous nos lecteurs. Un bonheur qui dépend essentiellement de notre relation avec Dieu. Alors, si les événements de l’an 1995 n’étaient pas ce que nous souhaitons, si notre corps devait s’épuiser et notre cœur défaillir, nous pourrions dire aussi : « Dieu reste mon rocher, et mon bien précieux pour toujours » (PS 73.26).

 

Occupons-nous donc de lui, de lui d’abord. Recherchons sa présence dans toutes nos circonstances et il interviendra en notre faveur pour nous conduire, si nécessaire, « du désespoir à la lumière » (cf. témoignage d’Yves Raoux), ou nous accompagner quand survient l’épreuve inattendue (cf. l’interview de Jeannine). De toute manière, sa communion nous conduira vers plus de consécration. L’année 1995 sera alors une année de service pour Jésus-Christ qui va revenir bientôt.

 

Francis BAILET