Editorial du n°1 Janvier-Février 1992

 

« Vous avez dit : Meilleurs voeux »

 

 

Par Jean-Pierre BORY

 

 

« Voici les larmes des opprimés, et personne pour les consoler ! » II y a peut-être 30 siècles que l’Ecclésiaste faisait cette constatation (Ec 4.1). Depuis, que d’empires se sont créés, écroulés, reconstruits, décomposés, mais l’homme n’a pas changé. Quelques privilégiés (dont nous faisons partie) ont de quoi envisager l’an nouveau avec une relative sérénité. Alors qu’ici ou là des files d’affamés assiègent des magasins vides. Et parfois, il n’y a même pas de magasin.

 

En ce début d’année, quels « bons voeux » pourrions-nous souhaiter à nos amis du Zaïre,de Moscou, du Cambodge, de Yougoslavie, du Sahel, etc. ? Petit à petit chacun prend conscience du dérisoire des aides apportées ici ou là, au prix de grands et coûteux efforts,d’abnégation, de vies sacrifiées. Les chefs d’Etat constatent leur impuissance devant l’ampleur des besoins à assumer. Plus que jamais « la Création entière soupire et souffre » (Rm 8.22).

 

Au milieu de cette débâcle, l’Eglise est-elle à sa place pour indiquer le Rocher qui lui, ne vacille pas ? Est-elle capable de vivre dans l’unité, ou se disloque-t-elle, elle aussi pour des raisons souvent dérisoires ? Daniel Herrmann nous rappelle que nous sommes au service d’UN SEUL MAITRE, Briand Tatford que la majeure partie de l’humanité vit en ville aujourd’hui, et que là, l’Eglise doit être présente.

 

« Dieu a mis en nous la parole de la réconciliation. Nous sommes donc ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous » (2 Co 5.19-20). Puissions-nous « remplir nos villes » de l’enseignement du nom de Jésus, comme la première Eglise l’avait fait à Jérusalem (Ac 5.28) !

 

Et pour la nouvelle année, un cadeau I Une nouvelle rubrique s’ouvre ! et ses auteurs ont quelque chose à nous dire ! Leurs pages sont SANS TITRE, mais pas sans idées…

 

Jean-Pierre BORY