Editorial du n°2  Mars-Avril 1992

 

La victoire, un hasard ? Oh non !

 

 

Par Esther BUCKENHAM

 

 

Cette vérité m’a été rappelée ces jours derniers par Yves Duteil. Il a raconté à la télévision que pour écrire sa chanson pour les Jeux Olympiques, il s’était rendu sur place et avait vécu quelque temps avec les athlètes. Après voir partagé leur vie, leurs efforts, leurs combats, sa conclusion la plus forte a été justement celle que

 

« la victoire n’est pas un hasard ! »

 

II me semble parfois que, pour nous chrétiens, la victoire que nous réclamons tant est une victoire facile — une pseudo-victoire, sans effort. Or si nous ne sommes pas engagés dans la course, il est inutile de penser à la victoire ! Si nous ne courons pas, nous n’arriverons jamais ! Serions-nous comme un coureur qui, quelques instants avant le signal du départ, se jetterait par terre et sans rien faire d’autre, supplierait les organisateurs de lui octroyer la médaille d’or ?

 

Ridicule ? Oui, peut-être. Cependant, l’apôtre Paul a choisi l’image des jeux pour illustrer notre vie. Grâce à lui nous comprenons que :

 

– Si nous sommes au Seigneur, nous sommes déjà dans la course ! C’est l’état actuel des choses, non une possibilité brumeuse, nébuleuse…

 

Dans les jeux on ne s’arrête pas avant la ligne d’arrivée. Pour être qualifié, il faut arriver ; pas étonnant que Paul s’écrie : « Tout tendu en avant, je m’élance vers le but en vue du prix attaché à l’appel d’en-haut ».

 

On ne s’encombre pas pour courir. Il y a des choses que l’on doit abandonner, il y a des choix à faire. « Rejetons — dit Paul — tout fardeau, et le péché qui sait si bien nous entourer, et courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée. »

 

A l’arrivée la récompense est sûre ! Nous ne regarderons peut-être pas beaucoup la couronne ou la médaille — car la parole du juge de la course retentira comme la plus belle musique du monde — bien supérieure à la chanson d’Yves Duteil ! « C’est bien, fidèle serviteur ».

 

– voilà la parole que nous désirons entendre.

 

Puisse Servir en L’attendant n°2 de 1992 nous encourager à avancer avec courage et fidélité, sans compter sur le hasard pour nous octroyer une victoire facile — mais en nous engageant à fond dans la course — « rendant grâces à Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ. Soyons fermes, inébranlables, faisant sans cesse des progrès dans l’œuvre du Seigneur » (1 Corinthiens 15.57).

 

Esther BUCKENHAM