Les signes annonciateurs du retour du Seigneur

 univers

par Allan KITT

 

Si nous voulons cerner des signes qui annonceront le retour de notre Seigneur, nous sommes confrontés à deux affirmations qui peuvent paraître contradictoires : l’apôtre Paul déclare que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit, mais ajoute dans le même passage, vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour vous surprenne comme un voleur (1 Th 2,4).

 

Les chrétiens se sont toujours attachés à la promesse claire et explicite du Seigneur : je reviendrai et je vous prendrai avec moi, pour que vous soyez là où je suis (Jn 14.3). Notre bienheureuse espérance est la révélation de la gloire de Jésus-Christ (Tt 2.13). Nous sommes donc dans l’attente (1 Co 1.7 ; Ph 3.20), mais, comme nous le rappelle le titre de ce journal, cette attente n’est pas passive : en attendant le Seigneur, nous sommes appelés à servir le Dieu vivant et vrai (1 Th 1.9-10).

 

Nous savons donc que le Seigneur reviendra, mais est-ce que nous pouvons savoir quand il reviendra ? Lors de son ascension, Jésus a dit à ses disciples qu‘il ne leur appartenait pas de connaître les temps et les moments fixés par le Père (Ac 1.7). Quelques semaines plus tôt il leur avait signalé que seul le Père connaissait le jour et l’heure (Mt 24.36). D’autres affirmations vont dans le même sens : vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra, et le Fils de l’homme viendra à l’heure que vous ne pensez pas (Mt 24.42, 44).

 

Comment donc faire pour ne pas être surpris ? C’est possible, d’après les paroles de Paul déjà citées. Ce qui fait la différence, c’est notre attitude envers les paroles de Jésus. Certains vivent comme si la vie actuelle sur terre continuera indéfiniment, et comme s’ils n’auront jamais de comptes à rendre à Dieu. Pour ces personnes, le retour personnel et visible du Fils de Dieu comme juge des vivants et des morts sera en effet une ruine soudaine et inéluctable. Par contre, pour ceux qui auront écouté, pris au sérieux et mis en pratique les paroles du Seigneur, ce sera une délivrance, l’entrée dans le bonheur éternel promis par le Fils de Dieu à ceux qui lui auront obéi.

 

Y a-t-il alors des signes qui annonceront de façon précise que Jésus revient ? Dans sa réponse à la double question des disciples qui voulaient savoir quand le temple de Jérusalem serait détruit et quel serait le signe de son avènement et de la fin du monde (Mt 24), Jésus a parlé de phénomènes divers : guerres, famines, tremblements de terre. Mais cela ne doit pas nous alarmer : ces choses doivent arriver, mais ce n’est pas encore la fin (Mt 24.6-8). Dans ces paragraphes qui semblent survoler l’histoire de l’Eglise, il a parlé encore de faux prophètes, de persécution violente et répandue, de l’amour de beaucoup qui se refroidira ; mais malgré tout, l’évangile sera prêché partout, et c’est seulement après cela que viendra la fin (9-14).

 

Et le rétablissement d’Israël dans son pays : est-ce un signe du proche retour du Seigneur ? Nous pouvons certes nous réjouir du fait que ce peuple dispersé, persécuté et meurtri, a retrouvé une patrie sur la terre que Dieu avait promise à Abraham et à sa descendance. Mais nous ne devons pas oublier que le spirituel est bien plus important que le politique. Le constat de l’apôtre Paul en 2 Co 3.14-16 reste vrai : il y a encore un voile d’incrédulité qui empêche les Israélites de comprendre les écrits de l’Ancien Testament, y compris toutes les promesses à leur égard.

 

C’est seulement lorsqu’ils se tourneront vers le Christ que ce voile sera enlevé. Dans les chapitres 9 à 11 de sa lettre aux Romains, Paul garde cette même perspective. Il prie pour que les Juifs soient sauvés (Rm 10.1) : il ne se préoccupe pas de leur pays terrestre. Le peuple d’Israël redeviendra un signe quand il obtiendra de nouveau compassion en obéissant à l’Evangile (Rm 11.26-31). Il nous convient donc de prendre à cœur les paroles du Seigneur : soyons vigilants, prêts pour son retour, occupés à être ses témoins, avec le désir d’être trouvés en train de faire ce qu’il nous a demandé, quand il reviendra. Ainsi, sans savoir le jour et l’heure de son retour, nous serons surpris seulement dans le bon sens : ce que nous découvrirons alors dans la présence du Seigneur sera encore meilleur que ce que nous aurons imaginé !

 

A.K.