Regards sur l’athée

 

 

Par Marie-Christine FAVE

 M.C.Fave

 

« Vous croyez en Dieu ? » s’étonne-t-on parfois devant quelqu’un qui vient d’affirmer sa foi en Dieu … comme si les croyants se faisaient rares et les athées beaucoup plus nombreux ! En fait, cette impression n’est pas représentative des statistiques : Pour 62 % des français, l’existence de Dieu est certaine (28 %) ou probable (34 %). 1

 

 

 

 

Regards d’étudiants

 

oeilbleu

 

Selon une petite enquête menée à Marseille par l’association ESPEVIE (Espace Protestant Evangélique de la Vie Etudiante) auprès de 973 étudiants de 2004 à 2008, la question « Pensez-vous que Dieu existe ? » a reçu 53 % de OUI, 26 % de NON et 21 % de « Je ne sais pas ».

 

 

Une partie de cette enquête (117 étudiants en 2007-2008) concernait la relation Science – Foi :

 

1) La science et la foi, les considérez-vous comme :

  • Complémentaires : 30 %
  • Divergentes : 19 %
  • Indépendantes : 44 %
  • Sans opinion : 11 %

 

2) Pensez-vous que :

  • Un jour, la science pourra tout expliquer : 17 %
  • La science a ses limites : 80 %

 

A froid, beaucoup d’étudiants perçoivent les limites de la science. Et si certains mettent en avant leur « formation » scientifique pour expliquer leur doute par rapport à l’existence de Dieu, d’autres au contraire pensent qu’un univers aussi complexe n’a pas pu se faire tout seul ! Deux attitudes devant une même réalité… On focalise beaucoup son attention sur la question intellectuelle dans le débat sur l’existence de Dieu. Cependant, l’intelligence n’est peut-être pas la seule en cause. Les motivations et les intérêts d’une personne ne peuvent-ils pas aussi agir sur sa prise de position ?

 

 

Regards Bibliques

 

Vous avez dit « intérêts personnels » ?

 

Vivre comme on veut, sans rendre de comptes à personne… N’est-ce pas une motivation qui influence les réactions et le positionnement de quelqu’un ? Le Psaume 36 déclare à propos du méchant : « .. Il ne voit pas pourquoi il craindrait Dieu. Car il se flatte à ses propres yeux, pour consommer sa faute, pour assouvir sa haine. » 2

 

 

Et les circonstances de la vie ?

 

En discutant avec des étudiants africains, un constat revient régulièrement : il y a beaucoup plus de non croyants et non pratiquants dans les pays occidentaux que chez eux. Les conditions économiques jouent également (voir Proverbes 30.9). Carrière-plan culturel et l’éducation influencent nettement aussi. A la question : « Pensez-vous que Dieu existe ? » posée sur le campus de Grenoble il y a quelques années, l’étudiant qui n’a pas reçu d’éducation religieuse répond plus souvent « non » (39 %) ou « impossible à savoir » (39 %) que l’étudiant moyen (21 % pour le « non » et 24 % pour « impossible à savoir »). Ne pas donner d’éducation religieuse n’est pas neutre !

 

« L’insensé dit en son cœur : II n’y a point de Dieu ! » (extrait de Ps 14.1 et 53.2)

 

Et le bon sens ?

 

Dans les écrits bibliques, croire en l’existence de Dieu ne relève ni d’une prouesse intellectuelle, ni d’un défi. Le contraire ressemble davantage à un manque de bon sens et de sagesse comme le soulignent les Psaumes 14 et 53.

 

 

C’était insensé…

 

« Je vivais un style de vie sans Dieu. C’était insensé » reconnaît Christophe, aujourd’hui jeune informaticien. « Qu’est-ce que je fais sur Terre ? se demandait Christophe vers la fin de son adolescence. Il n’y a que Dieu qui pourrait répondre, mais je faisais mes recherches sans Dieu. Elles m’ont conduit vers le hasard. Je pensais que tout était un concours de circonstances et j’ai vécu à fond dans cette optique. Je ne me sentais pas bien et je continuais à me poser la question : Pourquoi je vis ? »

 

En discutant avec une amie chrétienne, Christophe se rend compte qu’il n’a pas de raisons valables pour ne pas croire en Christ : « J’étais complètement enfermé dans mes raisonnements et cela ne me procurait aucun bienfait. J’avais commencé à mettre une barrière entre Jésus et moi alors qu’il ne voulait que mon bien. Depuis que j’ai donné ma vie à Christ, je n’ai plus toutes ces questions qui m’obsédaient dans la tête. » II y a quelques mois, Christophe s’est fait baptiser.

 

M.C.F.

 


NOTES

 

1.  Sondage 2003.

 

2.  PS 36.2-3