Congrès des CAEF Mai 2001 – 1° partie 

 

Le travail pastoral

 predicateur

 

par Alfred KUEN

 

 

Impossible de résumer l’enseignement donné par Alfred Kuen lors du dernier congrès des C.A.E.F, ce serait tronquer et fausser sa pensée. Voici tout de même quelques extraits de l’un de ses exposés traitant de la réalité du ministère pastoral tel que la Bible le présente. De quoi réfléchir sur notre conception de ce ministère et peut-être de le réorienter. Et peut-être de vous donner l’envie d’en savoir plus…

 

 

Lorsque nous entendons mot « pastoral », nous pensons d’emblée « pasteur ». Comme notre assemblée n’a pas de pasteur, pensent certains, cela ne nous concerne pas. Mais le travail pastoral n’est pas le travail d’un pasteur – dans le sens qu’a pris ce terme dans notre contexte actuel – mais celui d’un berger comme il y en avait encore au temps des apôtres.

 

En tant que bergers, les anciens doivent paître le troupeau de Dieu (Ac 20.28 ; 1 P 5.12). Que faut-il entendre par là ? « La tâche spécifique du berger n’est pas de constituer le troupeau, mais de le paître… Le berger est chargé à l’égard de son troupeau d’un quadruple office : II doit le conduire, en marchant devant lui, pour empêcher qu’il ne s’égare. Il doit veiller sur lui, en l’avertissant des dangers qui le menacent et en prenant, si besoin est, sa défense. Il doit pourvoir à sa nourriture, en le menant aux bons pâturages. Il doit prendre soin en particulier des brebis qui le composent et tout spécialement des plus faibles » (H. d’Espine)1.

 

Reprenons ces quatre fonctions :

 

 

1) Diriger

 

Jésus est le modèle des bergers humains. En tant que Bon Berger, il appelle les brebis par leur nom , puis les mène dehors… il marche devant elles et les brebis le suivent (Jn 10.3-4).

 

Dans tout l’Orient, les bergers dirigent le troupeau en marchant devant lui. Trouver de bons pâturages et de l’eau au moment voulu n’était pas une mince affaire dans ces pays semi-désertiques. Le berger devait bien connaître la région et sa végétation selon les époques de l’année, il devait aussi savoir comment parvenir aux verts pâturages et aux eaux tranquilles pour éviter d’engager son troupeau dans des gorges dangereuses ou des contrées hantées par des serpents ou des loups.

 

Transposé sur le plan spirituel, cela suppose une connaissance approfondie de la « topographie religieuse » actuelle et des courants dangereux, le bon berger doit savoir où mener son troupeau pour qu’il trouve de la nourriture abondante et qu’il soit gardé des pièges de l’adversaire.

 

Paul évoque les fonctions pastorales des anciens lorsqu’il parle de diriger l’Eglise de Dieu (1 Tm. 5.17). La direction spirituelle implique la « cure d’âme » ou relation d’aide : le pasteur doit être un conseiller capable d’orienter les chrétiens dans le dédale des opinions et des conceptions de vie actuelles. Il doit donc savoir écouter, discerner les causes des difficultés et conseiller les moyens spirituels pour les surmonter.

 

 

2) Veiller

 

Le Bon Berger veille sur ses brebis ; quand il voit s’approcher le danger, il les protège, alors que le mercenaire les abandonne et s’enfuit (Jn 10.12-13). Un bon berger fait de même. Les conducteurs veillent sur les âmes qui leur sont confiées car ils savent qu’ils auront à rendre compte de leur ministère au Souverain Berger (Hb 13.17). Ils doivent protéger les brebis contre les loups ravisseurs qui tentent de s’introduire dans le troupeau, enseignant des choses pernicieuses pour entraîner les disciples après eux (Ac 20.29-30), déclarer tout le conseil de Dieu (Ac 20 :27), exhortant avec larmes chacun des membres de l’Eglise (v. 31; 1 Th 5.12), avertissant ceux qui vivent dans le désordre (1 Th 5.14) comme des enfants bien-aimés (1 Co 4.14). La discipline fait donc partie des tâches – peu agréables mais indispensables – des anciens. Même si elle est du ressort de tous (2 Th 3.6-15), elle concerne en premier lieu les serviteurs de Dieu (2 Tm 4.2 ; Tt 3.10).

 

 

3) Nourrir

 

Les brebis de Jésus entrent et sortent et trouvent de la pâture car le Bon Berger est venu afin qu’elles aient la vie et qu’elles soient dans l’abondance (Jn 10.9-10). Il les fait reposer dans de verts pâturages et restaure leur âme (Ps 23.2-3). Nourrir le troupeau, c’est lui fournir l’aliment spirituel qui lui permettra de croître, c’est « amener les brebis à la majorité spirituelle par une connaissance toujours plus personnelle de Jésus-Christ et une communion toujours plus intime avec lui » (D’Espine, op. cit., p. 15).

 

Cet aspect du ministère pastoral concerne surtout l’enseignement et l’édification des croyants. C’est pour cette raison que Paul demande que le dirigeant soit capable d’enseigner (1 Tm 3.2). Enseigner, dans le sens biblique du terme, c’est transmettre des éléments de vérité sous une forme assimilable pour que les auditeurs puissent les intégrer à leur vie et construire ainsi leur personnalité spirituelle – exactement comme les aliments édifient notre corps. L’enseignement peut prendre différentes formes : un à un dans la relation d’aide, catéchisme, école du dimanche, groupe biblique de jeunes ou d’adultes, prédication. Peut-être l’apôtre a-t-il surtout pensé à cette dernière lorsqu’il a demandé que les anciens qui peinent (kopiaô) à la prédication et à l’enseignement soient jugés dignes d’un double honneur ou honoraire (1 Tm 5.17) ?

 

Le travail d’un ancien n’est pas une tâche facile. L’apôtre emploie plusieurs fois ce terme de kopiaô (peiner, trimer, se fatiguer) pour le décrire (Ac 20.35 ; 1 Th 5.12) de la même façon dont il parle de son propre travail missionnaire (1 Co 15.10 ; Gal 4.11 ; 2 Co 10.15).

 

L’enseignement et l’édification visent le double but de nourrir les brebis pour les faire croître et de les former en vue d’exercer leur service dans le Corps (Ep 4.12). La formation des autres en vue de l’évangélisation, de l’enseignement et du ministère pastoral devrait constituer l’objectif prioritaire des anciens (cf. 2 Tm 2.2).

 

 

4) Soigner

 

Le Bon Berger connaît ses brebis (Jn 10.14) et il en prend soin comme il convient à chacune d’elles. Prendre soin des brebis, spécialement des plus faibles (Ac 20.35), c’est faire ce que les mauvais bergers d’Israël ont omis du temps d’Ezéchiel, c’est-à-dire guérir et fortifier celles qui sont malades, panser celles qui sont blessées, ramener celles qui s’égarent, chercher celles qui sont perdues (Ez 34.3-5 ; cf. v.6). Ils ne prenaient aucun souci des brebis parce qu’ils se paissaient eux-mêmes) (v. 8).

 

L’apôtre Paul a défini les fonctions d’un vrai berger lorsqu’il a rappelé à la jeune Eglise de Thessalonique : Vous savez que nous avons été pour chacun de vous ce qu’un père est pour ses enfants, vous exhortant, vous consolant, vous conjurant de marcher d’une manière digne de Dieu qui vous appelle à son royaume et à sa gloire (1 Th 2.12). C’est dans sa famille que l’ancien peut le mieux apprendre à prendre soin de l’Eglise de Dieu (1 Tm 3.5).

 

Ce ministère individuel (chacun de vous) s’accomplit surtout lors des visites qui constituent une part importante du travail de chaque ancien. C’est dans le contact personnel que se fait l’essentiel du travail spirituel noté par Ezéchiel et par Paul (1 Th 5.12 ; 1 Tm 4.2).

 

Guérir les brebis malades peut se rapporter aux maladies spirituelles (doute, incrédulité, orgueil…) ou psycho-spirituelles (dépression, manifestations hystériques, complexes divers…), mais aussi aux maladies du corps. C’est pourquoi Jacques demande à ceux qui sont malades d’appeler les anciens de l’Eglise pour qu’ils prient pour lui en l’oignant d’huile (Jac 5.14). Le lien avec les v. 15-16 semble indiquer que l’onction d’huile était généralement accompagnée de la confession des péchés – péchés non réglés de la personne malade, mais aussi (puisqu’il est dit : les uns aux autres) « lessive générale » entre les différents participants à l’onction d’huile afin de pouvoir s’approcher de Dieu dans une unité réelle. Le berger s’occupe donc des brebis de son troupeau. Ce n’est pas avant tout un évangéliste. Agrandir le troupeau est le travail de quelqu’un d’autre.

 

A.K.


NOTE

 

1. : Les anciens, Conducteurs de l’Eglise, Neuchâtel Delachaux & Niestlé, 1944, p. 29.

 


 

 

Congrès des CAEF Mai 2001 – 2° partie 

 

Le travail pastoral

 

 

Y a-t-il un pasteur dans notre Eglise ?

 

C’est la question que nous pouvions nous poser à la suite de la 1ère partie de l’exposé d’A.Kuen (article précédent).

 

Mais à partir d’expressions comme : Exhortez-vous les uns les autres, veillez les uns sur les autres, édifiez-vous, instruisez-vous les uns les autres, portez les fardeaux les uns des autres, prenez soin les uns des autres… l’orateur a fait remarquer que Paul adressait ces exhortations à tous les membres de l’Eglise. En réalité, le travail pastoral n’était pas la tâche spécifique de celui qui était à plein temps. Tous les membres de l’Eglise étaient concernés.

 

Pour accomplir « leur travail pastoral », le Seigneur accorde aux différents membres de son corps des dons divers en rapport avec la tâche qu’il veut leur confier. Parmi les dons que chaque membre de l’Eglise peut recevoir, plusieurs se rapportent au travail pastoral ; dons d’exhortation (encouragement), de compassion (miséricorde), parole de sagesse, de connaissance, dons de service, d’aide, d’hospitalité, et même d’enseignement et de prophétie ; tous sont utiles à un moment donné dans la relation avec les autres membres de l’Eglise que l’on souhaite aider, auprès desquels on a à faire un «travail pastoral».

 

C’est ce qu’a expliqué Alfred Kuen avant de constater une triste réalité :

 

Beaucoup d’assemblées souffrent d’un manque de soin pastoral de leurs membres.

 

 

Comment se fait-il que, dans beaucoup d’assemblées,

 

le travail pastoral ne soit pas fait ?

 

 

 

1ère possibilité :

donsLes membres n’ont pas découvert leur don. Ils ne savent peut-être même pas qu’ils ont un don. Pourtant le Nouveau Testament est formel sur ce point : A chacun, l’Esprit se manifeste d’une façon particulière en vue du bien commun (1 Co 12.7). Chacun de nous a reçu la grâce de Dieu selon la part que le Christ lui donne dans son oeuvre (Ep 4.7). Chacun de vous, écrit Pierre aux chrétiens de l’Asie mineure, a reçu de Dieu un don particulier (1 P 4.10). L’enseignement doit insister sur ce point et conduire chacun à découvrir le don que le Seigneur lui a accordé.

 

2ème possibilité :

Les chrétiens ne sont pas conscients de leur responsabilité vis-à-vis de leur don. Ils seront jugés sur l’emploi qu’ils en auront fait. Les paraboles des mines et des talents nous apprennent que les responsabilités dans le monde futur dépendent de l’emploi fidèle des dons qui nous été confiés. Nous devrons alors rendre compte de l’usage que nous faisons aujourd’hui du don reçu. L’enseignement devra donc s’attacher à motiver les membres de l’Eglise à exercer leurs dons en vue du bien commun ; ou, comme le dit Pierre, puisque chacun a reçu un don, qu’il le mette au service des autres comme un bon gérant de la grâce infiniment variée de Dieu.

 

3ème possibilité  :

Ceux qui ont découvert leur don, qui ont été encouragés à le mettre au service des autres ne sont pas disposés à consacrer le temps et les forces nécessaires à son exercice. Car s’occuper des autres demande du temps – que l’on ne peut donc plus consacrer à ses loisirs. Or, dans la société hédoniste dans laquelle nous vivons, les chrétiens ont aussi été contaminés par le monde ambiant qui cherche avant tout son plaisir et son épanouissement personnel.

 

La Déclaration de Cambridge (établie par l’Alliance des Evangéliques confessants en 1996) dit que « L’Eglise se laisse conduire beaucoup trop souvent par la culture. La technique thérapeutique, les stratégies de commercialisation et le rythme du monde du spectacle ont souvent beaucoup plus de poids que la Parole de Dieu pour diriger les désirs de l’Eglise, la manière dont elle fonctionne et ce qu’elle a à offrir ».

 

Un service pastoral demande aussi des forces. C’est pourquoi Pierre ajoute : Que celui qui sert accomplisse sa tâche avec la force que Dieu donne (1 P 4.11b). Paul écrivait à Timothée : Puise tes forces dans la grâce qui est à nous dans l’union avec Jésus-Christ (2 Tm 2.2). C’est là notre responsabilité – pour tous les services, mais en particulier pour le travail pastoral, car il peut être épuisant si nous pompons constamment dans nos propres réserves. Porter les fardeaux des autres – en plus des siens – peut aboutir rapidement à ce qu’on a convenu d’appeler le « burn out » : être complètement brûlé, vidé de toute substance.

 

 

Concrètement, comment mettre en route le travail pastoral dans une assemblée qui n’a pas de pasteur ?

 

Notons que le programme est sensiblement le même pour une assemblée qui a un serviteur à plein temps, car, bibliquement, ce n’est pas à lui de faire seul le travail pastoral. Sa tâche est, comme nous l’avons vu, de former les chrétiens à l’exercice de leurs dons pastoraux et de s’occuper des cas difficiles que les chrétiens lui confieront – selon le principe de management que Jéthro, le beau-père de Moïse a enseigné à son gendre : déléguer les responsabilités à des hommes capables et se réserver les cas difficiles (Ex 18.13-23).

 

1. Aider les membres à découvrir leur don pour le service (il existe d’excellents questionnaires pour cela).

 

2. Par des visites que les anciens feront aux différents membres de l’assemblée, ils découvriront les besoins des uns et des autres :

 

– Ont-ils besoin d’un coup de main pratique ? Ils pourront leur envoyer un frère qui a le don d’habileté manuelle (comme Bethsaléel) : Je l’ai rempli de l’Esprit de Dieu, dit l’Eternel, qui lui confère de l’habileté, de l’intelligence et de la compétence pour exécuter toutes sortes d’ouvrages, pour concevoir des projets et les exécuter (Ex 31.2-3). Il y a, dans chaque Eglise, des frères et des soeurs qui ont l’intelligence au bout des doigts. Tout ce qu’ils prennent en main leur réussit. Leur don n’est pas trop difficile à découvrir. Il suffit de regarder autour de soi dans leur maison ou leur appartement. Ce qu’il faut, c’est leur faire découvrir la joie de mettre ce don au service des autres : réparer ce robinet qui fuit, cet interrupteur qui ne marche plus ou telle machine en panne. Pendant ou après la réparation, ils pourront peut-être trouver autre chose en panne – sur le plan matériel ou spirituel – et aider aussi sur ce plan (ou envoyer un frère ou une sœur qui a le don correspondant).

 

– Ou bien, l’ancien en visite trouvera que cette mère de famille aurait bien besoin d’être un peu déchargée : les enfants pèsent trop lourd. Est-ce qu’une sœur qui a le don de l’hospitalité pourrait en prendre un ou deux chez elle pendant quelques jours ?

 

– Ou bien, c’est une personne malade, physiquement ou mentalement, qui aurait besoin de l’aide de quelqu’un qui a le don de compassion, ou de discernement des esprits. S’agit-il peut-être d’un lien occulte, d’une dépendance datant du temps d’avant la conversion qui étend encore des ramifications jusque dans la vie chrétienne, parce que la personne n’a jamais pris une position de refus systématique des droits de Satan sur elle ? Certains frères ont ce don de discernement et le pouvoir de chasser les esprits mauvais. Il faudrait faire appel à eux et prier ensemble pour cette personne afin qu’elle soit déliée.

 

– Peut-être que, dans l’entretien que l’ancien ou le diacre aura avec la personne en face de lui, il remarquera qu’elle a de graves lacunes dans ses connaissances bibliques. Un frère ou une sœur qui a un don d’enseignement pourrait apporter là une aide appréciée en détectant les lacunes et en essayant de les combler par des «leçons particulières».

 

– Ou bien la personne devrait mettre certains domaines de sa vie en ordre. Quelqu’un qui a le don d’exhortation saurait comment aborder cette personne sans la blesser et pourrait l’amener à prendre les décisions nécessaires pour renoncer à une habitude néfaste ou rompre certaines relations.

 

L’ancien ou le diacre ne peut pas tout faire, ses soirées ne suffiraient pas pour tous les entretiens qui seraient nécessaires, mais il peut déléguer les tâches à qui en a les compétences dans l’assemblée.

 

3. Comme c’est en forgeant que l’on devient forgeron, c’est en s’occupant du travail pastoral selon son don que l’on développe celui-ci (comme le pianiste développe son don musical en s’exerçant). C’est ainsi que peu à peu des « spécialisations » apparaîtront et l’on saura que pour des cas de dépendance ou de codépendance, on pourra faire appel à tel frère ou telle sœur : pour l’enseignement d’un nouveau converti on enverra tel frère, pour une dame déprimée, on enverra telle sœur.

 

Le monde compliqué dans lequel nous vivons multipliera de plus en plus les cas où une intervention extérieure s’avérera nécessaire et une Eglise qui prend cette tâche à cœur remplira sa vocation et pourra faire beaucoup de bien autour d’elle.

 

C’est dans la vision du Corps où les différents membres sont solidaires et interdépendants que réside, à mon avis, le secret d’un travail pastoral efficace et conforme au modèle que nous donne la Parole de Dieu.

 

A.K.

 

Dans une Ecole biblique d’Allemagne, j’ai été impressionné par la manière dont une sœur diaconesse enseignait la relation d’aide aux étudiantes. Dans un premier entretien qu’elle avait avec une personne en difficulté, elle lui demandait la permission d’amener une étudiante avec elle lors du prochain entretien. L’étudiante assistait sans intervenir à l’entretien que la sœur avait avec la personne. Après quelques entretiens, elle intervenait lorsqu’elle le jugeait opportun. Puis, lorsqu’elle était suffisamment informée de ce qui n’allait pas chez cette personne, la sœur lui déléguait la suite des entretiens avec elle et elle prenait une autre étudiante avec elle chez une autre personne. Par les entretiens qu’elle avait ensuite avec les étudiantes qui lui rendaient compte de leurs entrevues, elle les guidait peu à peu vers un savoir-faire dans la relation avec des personnes en difficulté. Cette procédure pourrait servir de modèle à des frères et des sœurs qui ont un don pour la relation d’aide et qui auraient à cœur d’initier de plus jeunes à cet art difficile.

 


NOTE

 

1. : Les anciens, Conducteurs de l’Eglise, Neuchâtel Delachaux & Niestlé, 1944, p. 29.