Les grands-parents

 

Ce qu’on en pense, avant …

 aine-NB

 

par Annick WAECHTER

 

 

Elodie a 17 ans, et habite dans la région de Strasbourg. Elle a accepté de répondre à quelques questions d’Annick Waechter concernant une période de la vie qui est loin d’être la sienne.

 

questionsServir : Salut Elodie ! Es-tu proche de tes grands-parents ?

 

Elodie : Du côté maternel, mes grands-parents sont tous les deux décédés. Je ne les ai donc pratiquement pas connus. Ma mère me parle d’eux, ainsi que mes oncles, tantes, etc. Du côté paternel, on s’écrit et on se téléphone régulièrement. J’ai la chance de pouvoir partager beaucoup de choses avec eux. Je me sens donc proche d’eux.

 

 

questionsS. Quel est, à ton avis, le rôle des grands-parents vis-à-vis des autres générations (= tes parents, tes frères et sœurs et toi) ?

 

E. Je pense que le rôle des grands-parents est d’assurer la stabilité de la famille en tant que complément essentiel, même pour l’éducation des petits-enfants. Leur vision, leurs expériences et leurs témoignages du passé sont le pont entre le passé et le présent. C’est très important, je pense, pour moi. J’aime entendre mon grand-père ou ma grand-mère raconter leurs souvenirs du « bon vieux temps » ! Je crois qu’ils sont un peu ma référence.

 

 

questionsS. Une église est composée de jeunes, de moins jeunes, et de personnes carrément âgées ; quelle est selon toi leur place dans ce contexte, leur utilité ?

 

E. Là encore, leur place dans l’Eglise est nécessaire, essentielle, comme dans la famille. Leurs expériences dans le domaine du fonctionnement et de la vie de l’Eglise devraient servir pour éviter aux plus jeunes, aux « successeurs », de faire certaines erreurs. D’un autre côté, il ne faudrait pas que les « aînés » accaparent tout l’espace et empêchent ainsi l’évolution, la croissance de l’Eglise !

 

 

questionsS. Comment t’imagines-tu quand tu auras 70 ans par exemple ?

 

E. Ça c’est un peu difficile de le dire ! J’aimerais pouvoir être un soutien, une aide pour ma famille, et non un poids. J’aimerais pouvoir passer beaucoup de temps avec mes petits-enfants, les combler ! J’aimerais pouvoir être un complément dans leur éducation, une source d’enrichissement. J’aimerais que ma famille ait toujours du plaisir à venir me voir et passer du temps avec moi. J’aimerais pouvoir lui donner l’image d’un foyer idéal, avec mon mari. J’aimerais être une bonne grand-mère et faire plein de bons gâteaux !

 

 

questionsS. Te réjouis-tu d’être à la retraite ?

 

E. Pour le moment la retraite est encore loin ! Peut-être pourrai-je faire tout ce que je n’aurai pas pu réaliser avant… passer beaucoup plus de temps avec ma famille.

 

 

questionsS. Quel est le message, le conseil que tu aimerais faire passer aux personnes à la retraite, aux personnes âgées, qui ont le cafard à cause de leur âge, qui se sentent exclues ?

 

E. Je ne peux pas bien me rendre compte de ce que c’est du haut de mes 17 ans ! Pour ce qui est de l’âge, je dirais qu’il faut  l’accepter (même si ce n’est pas évident) et y trouver les bons côtés parce que c’est le seul moyen de vivre une bonne vieillesse, d’avoir une bonne retraite. Il faut savoir se réjouir du temps présent et en profiter ! Mais il est vrai que ce ne doit pas être facile tous les jours.

 

 

questionsS. Elodie, as-tu quelque chose à ajouter pour compléter cette interview, aborder un sujet qui te semble particulièrement intéressant en ce qui concerne ce thème ?

 

E. Ce questionnaire me fait prendre conscience de la difficulté de vivre que doivent avoir certaines personnes âgées qui sont seules, sans famille, ou malades, bref qui n’ont pas pu vivre leur retraite, leur vieillesse comme elles l’auraient voulues et qui ont certainement ce sentiment de tristesse et de malaise… Il faut penser à elles et les aider !

 

A.W.

 

 

Ce qu’en pensent Laetitia et Stéphanie (9 et 8 ans) :

 

Un grand-papa et une grand maman, à quoi ça sert ?

 

– A nous aimer. Et on les aime très fort. Et ils nous apprennent à faire plein de choses, qu’on saura ensuite pour quand on sera grandes.

 

– Quoi par exemple ?

 

– Grand-maman nous apprend à faire la cuisine, les tartes ; on pèle les légumes ; elle nous laisse travailler, ainsi on peut l’aider. Grand-papa travaille encore trop, mais il nous a appris à aller en vélo. Même dans la forêt. Grand-maman, elle, nous apprend des chants, le soir quand on dort chez elle.


– Un grand-papa et une grand-maman, pourrait-on les remplacer par quelqu’un d’autre ?

 

– Non ! seulement par les mêmes ! Par un grand-papa qui soit le même, mais qui ne travaille pas trop et une grand-maman qui continue de jouer avec nous…

 

L.W.