Donne-moi cette montagne

 

fond-montagne 

 

 par Francis Bailet

 

Lecture biblique : Josué 14.6-15.

 

 

 

La Bible est un livre d’histoire. C’est l’Histoire de la rencontre de Dieu avec les hommes et les femmes de tous les temps. Comme II est intervenu dans le passé, II veut aussi intervenir aujourd’hui dans la vie de tous ceux qui se soumettent à l’autorité de Sa parole.


Au travers des pages de l’Ancien et du Nouveau Testament nous découvrons les témoins de Dieu dont il nous faut imiter la foi.


Dans un temps où l’on recherche avant tout l’efficacité, le rendement et le talent, l’Eglise du Seigneur a besoin de méditer sur la vie des hommes de Dieu du passé.


Notre temps est un temps difficile. Le monde honore les hommes de science, les hommes d’affaires et ceux qui le divertissent. Les hommes d’église n’ont pas fait leurs preuves et sont méprisés. Il faut, pour notre temps, des hommes et des femmes de Dieu. Bientôt va paraître l’homme de péché, l’impie, l’homme de Satan. Il est urgent que nous prenions nos responsabilités pour être, dans cette génération marquée par le mal, les témoins de Dieu.

 

 

Caleb, un homme de Dieu

 

Ce n’était pas un Israélite de naissance, mais un étranger, le fils de Jéphunné, le Kénizien. Caleb signifie « chien ». Je ne pense pas que ce nom lui fût donné par ses parents. C’était probablement son surnom, révélateur du mépris que son entourage avait pour lui. De peu de valeur aux yeux des hommes, Caleb fût grand aux yeux de Dieu.

 

C’était un des douze espions envoyés par Moïse pour explorer le pays de Canaan avant sa conquête. De retour de sa mission il fit son rapport avec droiture. Il fit taire le peuple incrédule qui murmurait contre Moïse et, influencé par quelques meneurs, parlait de retourner en Egypte. « Montons et emparons-nous du pays, déclara-t-il avec autorité, et nous y serons vainqueurs. » Conscient des difficultés, il était sûr, aussi, de la puissance de Dieu et de Sa fidélité.

 

Quarante-cinq ans plus tard, nous le retrouvons, toujours le même, plein de force et de foi en son Dieu. L’Eternel l’a fait vivre. Caleb peut dire à Josué qui fut son compagnon et témoin de sa fidélité : « Je suis encore vigoureux comme au jour où Moïse m’envoya ; j’ai autant de force que j’en avais alors, soit pour combattre, soit pour sortir et pour entrer. Donne-moi donc encore cette montagne » (Jos 14 11-12).

 

Caleb est un homme de Dieu. Il manifesta, toute sa vie une fidélité totale au Seigneur (Jos 14.8).

 

Caleb a su vieillir. Sa vie se caractérise par la continuité ! Quel contraste avec tant de chrétiens qui n’ont pas su persévérer. Ils ont perdu leur premier amour. Ils ont perdu leur force, leur zèle et leur joie aussi, ils ont raté leur vie.

 

Caleb est ambitieux pour Dieu. Il ne peut pas se contenter du minimum. Il est différent de ses frères des tribus de Ruben, Gad et Manassé qui osèrent dire à Moïse : « Ne nous fais pas passer le Jourdain » Différent aussi des autres Israélites qui ne prirent pas possession de tout le territoire que l’Eternel leur avait donné. Sans ambition, ils ne chassèrent pas complètement leurs ennemis. Caleb veut saisir tout ce que Dieu lui a donné. Qu’en est-il de nous ? Quelle est notre ambition ? Pour la terre et les choses de la terre, nous en avons certainement. Mais pour notre Dieu et pour son oeuvre quelle est notre position ?

 

 

La montagne d’Hébron

 

C’est la région montagneuse de Juda au sud de Jérusalem. Plusieurs villes y furent construites (Jos 15.48), en particulier la ville d’Hébron, appelée à l’origine Kirjath-Arba (la quadruple cité, Tétrapolis). C’est là que mourut Sara, la femme d’Abraham (Gn 23.1-2). Il y avait des géants dans cette montagne, même après la conquête de Canaan, les Anakim. Hébron devint ville de refuge (Jos 20.7). David y a régné sept ans et demi (2 Sam 2.1 ; 3.11 ; 5.1 -5 et 1 R 2.11). Aujourd’hui une mosquée est construite au-dessus du tombeau de Sara. Hébron est l’une des plus anciennes villes du monde.

 

La montagne c’est le symbole de l’opposition, de l’obstacle impossible à ôter. La montagne d’Hébron c’est l’obstacle par excellence. Elle est pleine de géants. Tout au long de notre vie nous rencontrons l’opposition, des difficultés de toute sorte. Quelle est notre attitude ? Découragement ? Abandon ? Lutte ? Echec ou victoire ?

 

 

Des géants sur notre route

 

Le géant sexe

 

La puissance sexuelle est une réalité. Elle est de Dieu. Ainsi Dieu nous a faits. Mais il s’agit de contrôler, de canaliser et de ne pas se laisser dominer. Il s’agit de rester fermes sur le fondement enseigné par la Parole de Dieu. Suivrons-nous le courant qui emporte notre génération ou serons-nous des vainqueurs pour réussir aussi dans ce domaine particulier de la vie ? Avons-nous entendu la voix de l’Esprit nous dire : « A toi cela n’est pas permis » ? Expérimentons-nous la puissance du Saint-Esprit qui nous permet de dire « non » et nous maîtrise pour nous rendre vainqueurs de la tentation ?

 

Le géant argent

 

L’amour de l’argent est la cause de toutes sortes de maux. Certains courent après lui avec envie et s’égarent loin de la foi. Le matérialisme a envahi l’église et rend esclaves beaucoup de chrétiens. Sachons donc dire « non » à Mammon. Laissons Dieu contrôler la prospérité dont il nous fait bénéficier et sachons Lui donner largement de nos biens comme un témoignage que c’est Lui seul qui a la première place dans notre vie.

 

Les géants cachés

 

C’est personnellement que nous pouvons – chacun pour notre part – connaître leurs noms. Il peut s’agir d’un problème insurmontable qui bloque notre vie – un fardeau lourd à porter : il faut le partager avec quelqu’un qui puisse nous aider. Recherchons donc la personne qui peut nous écouter et prier avec nous pour une pleine délivrance. Il peut s’agir d’un péché caché dont le souvenir nous trouble, et qui enlève toute énergie.

 

Coeur à coeur

 

Il faut découvrir la merveilleuse grâce de Dieu qui permet d’oublier. Il peut s’agir encore d’un péché présent dont nous ne pouvons nous libérer : il faut le confesser – Dieu est fidèle et juste pour pardonner et donner la force de ne plus être vaincu. Il peut s’agir d’un jardin secret, d’une cave obscure où nous nous mourons seuls, sans le savoir. Laissons entrer sa lumière, lumière de vie qui éclaire et transforme.

 

 

 

 

Caleb, vainqueur d’Hébron

 

Caleb ne fut pas effrayé par les géants qui habitaient la montagne d’Hébron. Il savait que le Seigneur serait avec lui. Il désirait suivre pleinement la voie du Seigneur. Avec résolution, conviction, ambition, il dit à Josué : « Donne-moi cette montagne ». Il en chassa les trois fils d’Anak. Il fut vainqueur et prit possession de son héritage.

 

Y a-t-il une montagne qui barre notre route et nous prive de la victoire ? Si nous avions de la foi comme un grain de moutarde, nous lui dirions : « Ote-toi de là et jette-toi dans la mer », et cela se ferait.

 

Le Seigneur voudrait nous entendre lui dire : « Donne-moi cette montagne » ! Disons-le Lui aujourd’hui – nous l’entendrons alors nous dire : « II n’y a pas de grande montagne qui ne puisse être aplanie » (Za 4.7). La promesse est pour nous. Aujourd’hui, il y a des montagnes partout, pour entraver la marche de l’Eglise. D’où viendra le secours ? Il viendra de Dieu, car II l’a promis. Mais Dieu cherche des hommes et des femmes prêts à Le servir afin d’en entraîner beaucoup d’autres dans la joie de l’Evangile.

 

 

Qui sera disponible ?

 

F.B.

 

Questions-réflexions :

 

– Quel est le géant qui barre ma route ?

 

– Est-ce que Dieu m’a demandé quelque chose que je n’ai pas encore accepté de faire ?