aller vers les autres

 

Aller vers les autres

 

Etude biblique sur Actes 10

 

 

SUHAIL RUBIN,

CHERCHEUR EN BIOLOGIE, RESPONSABLE D’ÉGLISES AU PAKISTAN

 

 

Cette étude se centre sur le commandement de Jésus : Allez et faites de toutes les nations des disciples… (Mt 28.19). À partir de l’histoire de Pierre en Actes 10, nous allons examiner notre relation avec Dieu et ses conséquences, notamment dans nos rapports avec les non-chrétiens.

 

Dieu souhaite avoir une relation personnelle et profonde avec chacun de nous. Il faut que nous soyons enracinés en lui avant qu’il puisse nous utiliser pour accomplir son oeuvre. Ce point est démontré par le vécu de Pierre dans le livre des Actes.

 

La mission de Pierre vers les païens nous enseigne que Jésus désire nous envoyer dans le monde entier. Pour mettre cela en pratique, et le sortir de son cercle habituel de relations, Dieu a donné à Pierre un rêve avec un message fort, pour comprendre que les « incirconcis » ou les « Gentils » ne sont pas impurs, comme la nourriture préalablement déclarée impure sous l’Ancienne Alliance ne l’était plus dans la nouvelle.

 

Dieu nous appelle à être prêts à tout faire pour lui, même des choses qui ne nous plaisent pas du tout dans un premier temps. Pour Pierre, le fait d’aller vers les « incirconcis » lui paraissait répugnant, néanmoins, fidèlement, il accomplira l’ordre de Dieu. Il nous faut réaliser que Dieu peut nous demander de faire des choses que nous haïssons, mais, plus nos épreuves sont difficiles, plus nous sommes utiles pour Jésus et pour sa mission pour le monde.

 

Plusieurs leçons ont été tirées de cette mission de Pierre auprès des incirconcis. Tout d’abord, il est essentiel que nous nous déplacions pour aller vers les « Gentils ». Pierre a dû accepter une chose inconcevable pour un Juif de son temps, à savoir, prendre un repas avec des non-Juifs. Nous devons apprendre à nous rapprocher des personnes avec lesquelles nous aimerions partager l’Évangile. Rubin parle d’être « à portée de postillon » si on veut être des témoins de l’Évangile.

 

Après s’être rapproché, il faut ensuite être ouvert à une certaine amitié avec ces personnes. Cette forme de communion avec les incirconcis est, selon Rubin, la clé de notre succès dans la mission de Christ.

 

À partir de ce témoignage de Pierre, on découvre que le but du chrétien devrait être aussi de « gagner des âmes pour Christ » ou de « faire des disciples au nom de Christ ». Cette tâche pourrait nous paraître impossible, mais elle l’était encore plus au premier siècle. Alors qu’il y avait environ 360 âmes à « gagner » pour chaque chrétien, il n’y en a aujourd’hui que sept. Ceci veut dire que si chaque personne pouvait amener juste sept personnes à connaître Dieu comme leur Seigneur, nous pourrions ainsi amener le monde entier à Jésus- Christ. Pourtant, nous hésitons souvent, affirmant que c’est trop difficile. Mais en fin de compte, il ne faut pas oublier qu’une vraie relation personnelle avec notre Seigneur Jésus-Christ nous presse à partager l’Évangile et finalement à « gagner des âmes pour Christ. »

 

RÉSUMÉ-SYNTHÈSE ET TRADUCTION PAR BENJAMIN BENNETT ET REYNALD KOZYCKI 7

 

 Extraits de la conférence : 

 

J’ai apporté mes chaussettes sales que voici, je vais les tremper dans un verre. Cela donnera un peu de couleur à cette eau trop transparente. Est-ce qu’il y a quelqu’un ici qui aimerait boire cette belle potion ? N’hésitez pas, levez la main !

 

Est-ce que vous seriez prêt à faire quelque chose pour Dieu, quelque chose qui ne vous plaît pas ou même que vous haïssez ? C’est exactement à cette question que Pierre a été confronté. Je vais garder le verre d’eau, peut-être quelqu’un parmi vous changera d’avis… Pour Pierre, les « incirconcis » étaient semblables à ce verre d’eau contenant mes chaussettes, les païens étaient comme des chiens, ils étaient impurs. Aucun Juif pieux n’aurait voulu manger avec des païens. Il ne serait même pas allé chez eux, parce que le simple fait de s’approcher d’eux l’aurait souillé.

 

Mes frères et soeurs, aujourd’hui je veux vous lancer un défi et vous poser une question. C’est une question très sérieuse, mais très simple. Est-ce que vous seriez prêt à faire quelque chose qui ne vous plaît pas dans le cadre de la mission que Dieu nous confie envers les « incirconcis » ?

 

On estime que 96 % de nos ressources, de nos talents, de notre argent sont investis pour l’Église ou pour nos familles. Nous affirmons que Dieu est le Maître de l’univers, le Seigneur de toutes choses, mais cette affirmation retentit dans notre Église ou auprès de quelques amis chrétiens, voire nos familles. En revanche, seulement 4 % de nos ressources sont employées pour atteindre les non-chrétiens et proclamer au monde la Seigneurie de Jésus.

 

Suivez-moi, dit Jésus, et je ferai de vous des pêcheurs d’hommes. En regardant le texte en grec, on pourrait traduire : « Suivez-moi et je ferai de vous, au même moment, des pêcheurs d’homme ». L’instant où vous commencez une relation personnelle avec Jésus, au même moment il dit : « Je ferai de vous des pêcheurs d’hommes ».

 

Dieu nous invite à accomplir sa mission, et puis il nous prépare au fur et à mesure. Nous pensons qu’il est Dieu, et donc qu’il nous fera progresser. En fait, la progression se fait en passant par des difficultés. Plus bas nous descendons dans l’épreuve et plus nous serons rendus capables de faire face à des difficultés, des sources de pressions, et plus nous serons utiles pour servir notre Seigneur.