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Nouvelles missionnaires

 

Tchad pour Christ 2005

 

 

Femme priante

 

 

« Je t’adjure… proclame la Parole. Interviens en toute occasion favorable ou non … Toi, supporte les souffrances, fais le travail d’un évangéliste, accomplis pleinement ton ministère … » (2Tm4.2)

 

Dans son compte-rendu, Makaïna Dobé, secrétaire de TPC, dit : « Entre le 13 et le 21 décembre, il y a eu diverses réunions, surtout autour de la question de l’insécurité. Mais la volonté et la détermination des évangélistes de la province et de N’Djaména sont restées fortes.

 

Nous sommes partis effectivement le 21 décembre à 4h00 du matin avec 2 véhicules. Peu après le départ, la première panne d’un des deux véhicules l’a forcé à revenir à N’Djaména. L’autre est arrivé 3 jours après à Abéché.

En tout, 135 personnes se sont déplacées : 18 chrétiens de l’Ennedi même, environ 50 chrétiens du Sud et 50 chrétiens de N’Djaména. Cinq d’entre eux sont restés à Abéché pour prier, les autres ont été répartis sur les cités mentionnées.

 

Six véhicules ont été loués à Abéché pour permettre la répartition des équipes.

Trois villes ont été visitées dans la préfecture de l’Ennedi :

− Bahaï où le groupe mixte de chrétiens protestants et catholiques nous a bien accueillis.

− Kalaït qui compte quelques chrétiens seulement.

− Fada où il y a un poste missionnaire tchadien.

Au total, nous avons contacté 260 personnes à Kalaït, 382 à Fada et 561 personnes à Bahaï. Nous avons eu le privilège de vivre 5 conversions et 4 personnes se sont repenties, dont une dans un village où un de nos véhicules est tombé en panne ! »

 

Lors du culte de reconnaissance qui a clos cette campagne, René Daïdanso témoignait : « La campagne cette année, n’a pas été une marche sur un terrain plat. C’était une grimpée ! Tchad pour Christ a eu lieu dans des circonstances difficiles et particulières. Beaucoup d’obstacles ont dû être surmontés… « Ne vois-tu pas que nous périssons ? » (Mc 4.38) C’est ce que je voulais dire à Dieu en voyant l’insécurité qui mettait en jeu la vie des évangélistes. Mais tout comme Jésus a calmé la tempête, il a donné la paix sur le terrain du début à la fin de la campagne. «Nous sommes des messagers de paix, nous voulons aller fêter Noël avec eux »

 

A Abéché, nous attendions un taxi quand quelqu’un m’a adresse la parole : « C’est vous qui êtes venus prier pour la paix, n’est-ce pas ? »

 

Nous avons rencontré des « coupeurs de routes », qui n’ont pas pris une de nos voitures, mais une autre … Mon passeport a été perdu et ensuite retrouvé… Pour le déplacement N’Djaména – Abéché – N’Djaména il fallait d’abord 4 Millions FCFA (env. 6.100 €). Mais à la fin, 1 Million FCFA (env. 1.525 €) et deux fûts de gasoil été humilié ! Il a protégé tous les évangélistes et toutes les voitures durant toute la campagne. Dans chaque ville ou village nous avons été les bienvenus et très bien accueillis. »

 

D’autres interviennent en disant : « L’autorité que nous donne le Seigneur en certaines occasions, on ne l’aurait pas eue de nous-mêmes. Nous avons l’assurance que nous pouvions aller n’importe où, du fait que d’autres priaient pour nous. »

 

Grâce aux dons reçus de la MAP ; la SIL, la mission MET, la mission ASMAF et quelques particuliers en Europe et autres, les dépenses engagées pour cette année ont été couvertes.

 

Olivier et Sonja BORY

 

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Prévention du sida

 

« Un groupe de « Sentinelles » (nom de l’équipe de ceux qui ont été formés) a achevé de retransmettre les informations sur le sida dans plusieurs églises. Pour certaines autres églises, les groupes formés ont besoin de renfort.

 

Je continue à donner des leçons, deux fois par semaine, aux 2 classes de CM1 de l’école des Assemblées Chrétiennes à N’Djaména.

 

Les deux points forts de cette fin d’année ont été d’une part l’organisation d’une journée de sensibilisation sur le sida pour les pasteurs et responsables des Assemblées Chrétiennes le 17 décembre dernier, et la formation qui a eu lieu dans les villes de Béboto, Baké et Dobéti, au sud du pays, du 25 au 30 décembre 2005.

 

La journée du 17 a été à notre avis une réussite, même s’il n’y avait qu’un peu plus de la moitié des églises de N’Djaména représentées. Il est vraiment important de toucher la ‘’tête’’ de l’église pour que celle-ci soit partie prenante dans cette lutte contre ce fléau. Quelques pasteurs ont demandé, à la fin de la rencontre, que nous venions former les jeunes dans leur église. Au cours de cette journée, une femme chrétienne séropositive a donné un excellent témoignage devant tous ces responsables, avec beaucoup de courage et de foi !

 

A Béboto, l’accueil des 2 ‘’Sentinelles’’ et du pasteur Yassa Benayal Ndoloum a été excellent. Les habitants de ce gros village n’avaient jamais été informés sur le sida : ils ont témoigné avoir compris enfin ce qu’est cette maladie et comment s’en protéger. Il y a un gros travail d’information et de formation à faire encore dans les villages hors des grands centres. Car c’est là qu’on renvoie les malades depuis les villes, pour qu’ils ne soient pas vus des autres membres de la famille, car c’est la honte pour eux. Ces malades y finissent souvent leurs jours. »

 

Eveline FELIX